Les inscriptions funéraires. Source ou observatoire des pratiques anthroponymiques médiévales ?
Résumé
Il est heureux que le colloque dont les actes sont ici réunis ait offert l’occasion d’attirer l’attention des lecteurs sur un domaine singulièrement délaissé de la recherche française en matière d’anthroponymie du Moyen Âge, à savoir le matériau épigraphique. Le point d’interrogation qui clôt le titre du présent article est d’ailleurs significatif de l’avancée de la réflexion en la matière, qui rend presque impossible l’établissement d’une synthèse. D’une part, si les inscriptions représentent un matériau de choix pour les antiquisants, qui y puisent une grande partie de leurs informations en matière anthroponymique et prosopographique, il n’existe que de très rares travaux de ce genre pour le Moyen Âge, souvent limités à des articles ponctuels consacrés surtout aux périodes les plus hautes (antérieures à l’époque carolingienne). Bien sûr, quand un historien dispose de quelque belle inscription lui apportant – essentiellement pour les derniers siècles du Moyen Âge – des éléments biographiques, il n’hésite pas à s’en servir, et c’est heureux. Cependant, on ne dispose d’aucune étude systématique consacrée, non à un individu ou un lignage, mais aux systèmes ou aux pratiques anthroponymiques en tant que tels d’après les inscriptions.
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