Government expenditure multipliers under oil price swings
Résumé
This paper aims at evaluating the impact of government expenditure on the Gross Domestic Product (GDP) under oil price swings. We particularly distinguish the expenditure multipliers in two cases of periods of oil price increase and decrease. For this purpose, we adopt a methodology of Structural Vector Autoregressive Model (SVAR) augmented by a dummy variable describing the oil price inflation movements. We solve the model for a sample of 18 Arab countries of oil exporting and oil importing countries. The results show that, under oil prices decrease, the expenditure multipliers are much higher than under oil price increase and could attain more than one for many countries in the sample, in the short run while going beyond the value of two in the long run. Moreover, it is noted that, on average, spending multipliers in the oil exporting countries are higher than those in oil importing countries at the time of low oil prices, while the opposite is noticed at the time of increased oil prices. These results are in line with what is observed in the recent literature about fiscal multipliers, in the advanced economies, being large in time of recessions while being weak or even negative in time of expansions. For many oil exporting countries, a sustained decrease in oil prices is to be considered as a proxy for recession cycle. In fact, a sustained decrease in oil prices is more likely to induce these countries in recessions. Considering the previous results, the fiscal policy should be designed accordingly. Especially in oil exporting countries, fiscal policies should be countercyclical to the oil prices cycle. In time of recessions, an increase in government projects are welcomed by the economy, while in time of expansions, which is the case in time of oil price increase, some of the government expenditures are likely to crowd out the private activities, which leads to lowering expenditure multipliers.
Cet article vise à évaluer l'impact des dépenses publiques sur la production sous l'effet des fluctuations des prix du pétrole. Nous distinguons particulièrement deux cas de multiplicateurs de dépenses en période de hausse des prix du pétrole par rapport aux périodes de baisse des prix du pétrole. À cette fin, nous adoptons une méthodologie de modèle autorégressif vectoriel structurel (SVAR) augmentée d'une variable muette décrivant les mouvements d'inflation des prix du pétrole. Nous appliquons le modèle à un échantillon de 18 pays arabes exportateurs et importateurs de pétrole. Les résultats montrent que, sous la baisse des prix du pétrole, les multiplicateurs de dépenses sont beaucoup plus élevés que sous l'augmentation du prix du pétrole et pourraient dépasser pour de nombreux pays de l'échantillon, la valeur de 1 à court terme et 2 à long terme. Ces résultats sont conformes à ce qui est observé dans la littérature récente sur les multiplicateurs budgétaires, dans les économies avancées, qui sont élevés en période de récession et faibles, voire négatifs en période d'expansion. Pour de nombreux pays exportateurs de pétrole, une baisse soutenue des prix du pétrole doit être considérée comme un indicateur indirect du cycle de récession. En effet, une baisse des prix du pétrole risque d'induire ces pays en récession. En outre, il faut noter qu'en moyenne, les multiplicateurs de dépenses dans les pays exportateurs de pétrole sont plus élevés que ceux des pays importateurs de pétrole au moment de la baisse des prix du pétrole, tandis que l'inverse est observé lors de la hausse des prix du pétrole. Compte tenu de ces résultats, la politique budgétaire doit être conçue conformément à ce constat. En particulier, dans les pays exportateurs de pétrole, les politiques budgétaires devraient être contracycliques par rapport au cycle des prix du pétrole. En période de récession, une augmentation des projets gouvernementaux est bien reçue par l'économie, tandis qu'en période d'expansion, ce qui est le cas en période de hausse des prix du pétrole, certaines dépenses publiques risquent d'évincer les activités privées, ce qui conduit à la réduction des multiplicateurs de dépenses.
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