From Virginia Woolf to Susan Gubar : Rewriting A Room of One’s Own at the Turn of the 21st Century
De Virginia Woolf à Susan Gubar : réécrire A Room of One’s Own au tournant du XXIe siècle
Résumé
This article focuses on the textual dialogue established by the North American feminist literary critic, Susan Gubar, with the British modernist author, Virginia Woolf, and her highly influential feminist essay entitled A Room of One’s Own. This dialogue started as the transatlantic posterity of the essay reached its height in the 1970s and 1980s, a period during which Susan Gubar co-authored with Sandra M. Gilbert many works which drew from Woolf’s reflection on gender and literature. Susan Gubar then published, in 2006, a rewriting of the 1929 essay entitled Rooms of Our Own. The literary critic borrows Woolf’s narrative and poetic strategies in order to retrace the debates and the issues which have influenced the evolution of North American feminist literary criticism in the second half of the 20th century. Susan Gubar thus offers a tribute to Woolf as a feminist foremother while reassessing her position amidst the numerous influences which have shaped today’s feminism.
Cet article porte sur le dialogue textuel qu’instaure la critique littéraire féministe états-unienne Susan Gubar avec Virginia Woolf et A Room of One’s Own, ce texte fondateur de la réflexion sur le genre et la littérature publié par l’autrice moderniste britannique en 1929. Si la postérité de cet essai dans la critique littéraire féministe états-unienne a atteint son âge d’or dans les années 1970 et 1980, période au cours de laquelle Susan Gubar coécrit avec Sandra M. Gilbert de nombreux ouvrages qui mobilisent la réflexion woolfienne, en 2006 Gubar publie une réécriture de l’essai intitulée Rooms of Our Own. Susan Gubar s’y approprie les stratégies narratives et poétiques de l’autrice britannique pour retracer les débats et les enjeux qui ont marqué l’évolution de la critique littéraire féministe états-unienne au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Ce faisant elle rend hommage à cette figure tutélaire du féminisme qu’incarne Virginia Woolf, tout en la resituant au sein des nombreux héritages qui composent le féminisme contemporain.