, Landerset Simões, afin d'inciter à faire le colonato et le ruralato. Les gens eurent deux maisons, une à Matasse, l'autre au colonato 410 . Quand il y eut le premier Séminaire national d'Agriculture à Marrupa 411 , des personnes de Mambone y allèrent. Samora Machel parlait des villages communaux. Dans les réunions, je me suis levé et j'ai demandé : -Aquele que tem uma boa casa tem que sair para a aldeia comunal ?, « Celui qui a une bonne maison doit en sortir et aller au village communal ? », -Sim, senhor, porque aquele que não sai não tem direito à escola da aldeia comunal para os seus filhos, na loja não pode comprar, no hospital não pode ir, « Oui bien sûr, et ensuite du Chambica 405 . C'était de la commercialisation collective. Joaquim Alves et Albanao 406 recevaient le poisson de la Maison

, La Maison des pêcheurs avait été créée avec l'aide de l'autorité coloniale après les événements de 1953, dans la foulée des plans de « développement communautaire

. Mkuchwani, Celui qui tousse », surnom donné à Landerset Simões, l'administrateur portugais

S. Chambica, L. Donné-À-chambino, and . Simões,

, Le Núcleo avait une section en Afrique du Sud, formée par des émigrés. L'administration portugaise s'acharna à détruire cette section, située à l'étranger

». Caneco and L. Goanais,

, Les Portugais reconnaissait un régulo, et la population, en leur présence, faisait comme si c'était le vrai chef. En réalité, le vrai chef traditionnel, chef de terre et chef religieux, restait dans l'ombre et les Portugais n'avaient parfois même pas connaissance de son existence

, Contraints de s'installer auprès du village officiel, les familles n'en gardèrent pas moins leur maison sur la terre traditionnelle

, Ce lieu ne fut pas choisi au hasard, le Niassa représentant, dans la geste développementaliste du nouveau pouvoir, le symbole de la colonisation interne, de la frontière, des grands plans (jamais appliqués), comme s'il s'agissait d'une terre vierge sans population locale et dont on pouvait disposer par décret. C'est au Niassa que l'Opération-production, en 1983, envoya des milliers de déportés râflés en ville en tant qu'« improductifs », dont une partie mourut de faim (voir la note 9 du chapitre « Niassa »). Aujourd'hui, Frelimo lança la politique de regroupement forcé dans les villages comunaux (aldeias comunais)

A. Farias and . Dique, Nous avons toujours continé à correspondre. Mais des contacts avec les zones de la Renamo, ça non, il n'y en a pas eu. À Mambone, le Frelimo aussi était très présent. La Renamo a attaqué la caserne, mais n'est jamais arrivée jusqu'à Matasse. La Renamo a rapté pour les portages. Les gens se sont fâchés, mais ensuite la Renamo a expliqué. Le Frelimo attrappait les garçons, 1976.

, Le fils de Denis est mort au combat dans les rangs des FPLM 412 après avoir été rapté à l'école, les livres à la main, sans avoir pu même dire au revoir à ses parents. Ici, la Renamo n'a pas rapté

. Ndau and . Brito, Nous avons besoin d'une école jusqu'à la 1Oe classe, avec la 10 e classe, après on se débrouille. L'université, c'est seulement pour les gens du Sud, Quand il a vu les Matsangas 413 , il a voulu fuir, mais ils l'ont attrapé et emmené. Jusqu'à aujourd'hui, il n'est pas revenu

À. Manga, il y avait aussi une implantation de la Renamo, mais pas de cellule, seulement des réunions à deux. Il y avait toutefois des estafettes qui venaient une ou deux fois par mois, et à la fin, plus souvent. Les estafettes allaient toujours chez Ndachata. Il ne fut jamais découvert. Il y avait aussi Bavá, un commerçant noir musulman. En 1983, F. Madeira arrive à Mambone. Les affaires n'allaient pas très bien. Son fils, à ce moment-là, quartier à sept kilomètres de Beira)

À. Mambone, Il allait chercher la farine, le riz, le sucre et le thé par la gasolina 415 , et faisait des repas bon marché. Le restaurant était plein, dix tables, il y avait la guerre à deux cents mètres, même l'administration venait manger, les familles depuis Beira et Maputo envoyaient l'argent. Ce fut le seul restaurant. Il avait des contacts personnels, à Beira, pour trouver où acheter. Cela dura jusqu'en juillet 1984. La Mission distribuait aussi des secours de la Caritas. L'administrateur

, Une autre boutique fut atteinte par une roquette de l'armée, tirée depuis la Machanga 418 . La population se cachait la nuit. Lui-même et le délégue [de la Renamo] faisaient de même pour ne pas attirer l'attention, mais expliquaient que la Renamo venait pour attaquer l'armée. Le 25 avril 1990, la Renamo vint la nuit et occupa le cimetière. Ils s'assirent et firent une cérémonie traditionnelle pour que les esprits de la zone soient favorables. Le commandant luimême officiait. Puis ils vinrent frapper aux portes des maisons demander des personnes pour 412 FPLM, Même l'armée venait manger. En 1988-90, la guerre s'intensifia beaucoup

, Rappel : Matasangas, ou Matsangaissas, désignation des guérilleros de la Renamo

, Avant la réintégration du territoire de la Companhia de Moçambique dans l'administration étatique, la marge sud du fleuve Save, qui en faisait partie, relevait donc de la ville de Beira, bien plus proche, au nord, que celle d'Inhambane, très loin au sud. Le Frelimo a ensuite maintenu le fleuve Save comme « frontière naturelle

«. La and . Est, depuis l'époque coloniale, le nom donné par les gens de Mambone et de la Machanga au petit bateau à moteur qui fait la liaison entre l'estuaire du Save et la ville de Beira, p.61

, Du nord au sud du Mozambique, l'appellation « China » peut désigner un commerçant chinois, mais également indien. À Mambone, il s'agissait effectivement d

, Machanga n'était même pas un poste, c'était seulement le régulo Chiteve. Dans les années trente (1931 ?), il y eut une modification de l'impôt de paillotte qui passa de 155 à 200 escudos, décidée par le gouvernement du Territoire de Manica e Sofala 422 . À Beira, il y eut des désordres : ils [les manifestants] allèrent voir l'Intendant qui représentait le gouvernement portugais. Comment est-ce qu'on va pouvoir payer ? À Beira, ils envoyèrent les cipayes pour frapper les gens, sans savoir qu'ici à Mambone les gens faisaient de même. Les gens ont même renversé la voiture de l'administrateur, celle aux roues de bicyclettes, de ces modèles anciens. Les douze cipayes ne purent rien faire. Le gouvernement du Territoire rabaissa les impôts (c'était le contre-amiral José de Magalhães Correia).Ça ne bougea plus jusqu'en 1942. Ce fut la population -les régulos avaint peur -à Mambone, mais aussi avec des gens de Machanga 423 . L'administrateur, c'était « Champador », ça veut dire « Ne leur donnez pas à boire », il était contre l'alcoolisme, pas de nipa 424 , pas de surra 425, La guerre civile mozambicaine, extrêmement meurtrière pour les civils, a cependant rarement été une guerre d'engagements directs et encore moins de corps à corps. La scène ici décrite est très classique : la Renamo a attaqué Mambone (au sud du fleuve Save) et l'armée du Frelimo, sans se déplacer, tire quelques roquettes sur la bourgade, depuis la Machanga, au nord du fleuve? « À cette époque

, Le secrétaire Chovane est resté comme substitut. Cette année-là, il y a eu beaucoup à manger, il a bien plu. Les gens disaient que le substitut avait la bonne étoile. (La production de canne à sucre de la Búzi s'est arrêtée en, Après quelques années, pp.1935-1971, 1938.

, Quand Xavier revint après deux ans de congé, il reprit ses fonctions jusqu'en juillet 1942, date du passage à l'État 430 . Le nouvel administrateur fut Joaquim António de Jesus Colaço, qui était secrétaire de Chemba 431

, Une très importante foule d'Africains, dont nombre étaient originaires de Machanga et Mambone, organisèrent (possiblement à l'initiative de membres des missions congrégationnalistes) une manifestation qui traversa toute la ville et se dirigea non point vers le gouvernement de la Compagnie du Mozambique, mais vers le siège de l'Intendance (espèce d'ambassade du gouvernement portugais dans le territoire donné en charte à la Compagnie), afin de demander son aide. S'il y a des documents dans les Archives sur la manifestation de Beira, en revanche, le journal du chef de poste de Machanga-Mambone ne fait que « démentir », auprès de ses supérieurs, Les deux localités relevaient, alors, de la même administration. Dès le début de l'entrevue, Gabriel Castigo Tivane devait m'impressionner avec son invraisemblable mémoire et sa culture politique et historique : l'incident dont il parle ici a eu lieu en 1932, à Beira

, Sorte de rhum tiré de la canne à sucre locale

. Vin-de-palme,

, La première installation de l'administration de la compagnie, à Mambone, avait été emportée par la forte érosion du fleuve lors des crues successives. C'est pourquoi le poste fut reconstruit plus en retrait et en amont

, Dès l'époque du Monomotapa, Machanga et Mambone étaient l'un des débouchés du commerce de l'hinterland vers l'océan Indien

L. Dans-les and . Chona, fait partie), mambo signifie effectivement chef. Mais la négation en ne supposerait donc que les gens parlaient déjà un sabir portugais. Ce n'est pas impossible

, Je rappelle que, même si ces entrevues ne sont pas des enregistrements, mais le fruit de notes prises au cours d'entretien, j'en respecte scrupuleusement le déroulement et si possible le vocabulaire et les tournures, d'où des retours en arrière, des parenthèses, etc., mélangés au thème principal, et des expressions populaires pas forcément « correctes » grammaticalement. Les ajouts entre crochets, mais pas en italiques

, Il était administrateur pour le compte de la Compagnie du Mozambique, dont la concession s'acheva en 1942

. Genga, Mais arrivés là, lui était à la maison, c'était samedi après-midi, au palais. -« Porque é que você não apresentou as testemunhas ? », « Pourquoi n'avez-vous pas présenté vos témoins ? ». J'ai répété ce que j'avais dit. -« Na segunda-feira às oito horas tem que apresentar os testemunhas », « lundi à huit heures, vous devez présenter vos témoins ». Il pouvait me faire battre, mais c'était un crime induit, les choses se présentaient mal se mit à crier

L. De-metinha, J. Mabingo, and . Celui-de-matasse, Serafim Guacho (frère de Denis Matibe) et Matade Macharuge, de Genga, comme témoins pour lui, de dire que les accusations étaient fausses, Chopak

, Quatre jours après, il était de retour à Mambone, mais ce même jour, il reçut un autre message lui demandant de repartir immédiatement à Inhambane et Lourenço Marques. Je ne sais pas ce qui s'est passé là-bas. Puis il est revenu le 22, à la nuit, et dès le 23 de bon matin, j'avais deux cipayes devant ma maison. Mais le secrétaire de l'administration, Sacadura Cabral, s'entendait bien avec moi et m'informa que l'administrateur avait été réprimandé. J'étais déjà arrivé en bicyclette à la boutique d'Abrantes. Une personne me dit alors que deux cipayes étaient partis [chez moi] pour m'arrêter. Alors je suis reparti en vélo pour Genga. Mais, avant tout ça [il faut que je dise que] notre groupe de Johannesbourg [c'est-àdire ceux qui étaient revenus d'Afrique du Sud 443 ] avait formé un Núcleo dos Naturais de Mambone [Groupe des natifs de Mambone], qui avait été créé à cause des mauvaises relations avec l'administrateur. Il était clandestin. Nous faisions nos réunions en brousse, le jour, avec les madodas -les Anciens -, à Matasse mais en brousse, ou du côté de Genga, sur le chemin des berges du fleuve, avant le carrefour du chemin pour la mission. Ces personnes, quand elles ont su que deux cipayes étaient venus m'arrêter, Ils acceptèrent. Ils envoyèrent le procès-verbal à Inhambane et à Lourenço Marques. Mais ce qui arrive, c'est que je fais encore une autre requête, également via l'Afrique du Sud, pour justifier pourquoi je n'avais pas signé et pourquoi je n'avais pas présenté mes témoins. Quand ils ont reçu ma requête, ils ont appelé l'administrateur à Inhambane

. Je-suis-revenu, Z. Le-responsable-du-núcleo-dos-naturais-À-matasse, and . Simango, Il savait déjà tout (Ceux du Núcleo negrófilo de Mambone faisait aussi partie du Núcleo dos Naturais. Mais personnllement, je n'ai jamais fait partie du Negrófilo parce que j'ai toujours travaillé à l'extérieur. La création du Núcleo dos Naturais avait été décidée au cours d'une réunion en Afrique du Sud. En Afrique du Sud non plus, il n'était pas légal. Le président était Sr. Lore Mavida Dgenga

J. , Je leur dis : -« Tá bem, mas já é noite. Não há lei de prender as pessoas à noite. Temos que ir amanhã », « D'accord, mais là, c'est déjà la nuit. Ce n'est pas légal d'arrêter les gens la nuit. On devra y aller demain ». Mais les deux cipayes ont insisté

, L'administrateur était fâché contre les cipayes qu'il avait envoyés depuis le matin. Il ordonna qu'on me mette au cachot. Alors j'ai dit : -« Não posso andar para o calabouço sem ordem da Sua Exa

, Je ne peux pas être mis au cachot sans ordre de Son Excellence le Gouverneur général. Montrez-moi l'ordre ». On s'est mis à discuter, pendant une demi-heure

, Grade inférieur de l'administration

, Les émigrés de retour font souvent figure de notables

. C'est-À,

S. Cabral, ;. Massengena, and P. Park, João Mabingo de Metinha se pendit aussi chez lui, après avoir fui de l'endroit où il avait passé la nuit ; il avait été battu et menacé d'être battu encore s'il ne disait pas la vérité, pendant En attendant, je trouvai un travail à Lourenço Marques. Je visitai la famille seulement deux années plus tard. À ce moment, j'allai voir Afonso Henrique Ivens Ferraz Freitas qui travaillait dans une entreprise privée depuis sa sortie de l'administration. Mendes Serra aussi était à Maputo. Il avait reconnu son erreur 471 et avait donné de moi de bonnes informations pour l'obtention de la carte d'identité, quand j'étais encore à São Tomé. Je suis entré à la Gulf Oil comme téléphoniste auxiliaire. Mais quand fut ouvert le concours d'agents de recensement, Mendes Serra me fit dire de me présenter. Nous nous présentèrent aux épreuves, j'obtins la deuxième place et j'entrai comme agent de recensement de l'impôt domicilaire 472 . Mais c'était un travail à l'année, et je dus me soumettre aux épreuves pour la deuxième année. Ensuite, j'ai arrêté et j'ai travaillé dans un entrepôt, puis dans la Companhia de transportes de Moçambique qui exploitait une ligne d'autocar pour Mabote, ensuite dans la Foto portuguesa, enfin à la Maquil. Au temps de São Tomé, j'étais le chef des Mozambicains, ils venaient me demander conseil. Aussi, à Lourenço Marques, j'eus des amis aussi bien de Mambone que de tout le Mozambique. Je suis très connu à Gaza. À mon retour, je ne rejoignis pas le Centre associatif 473 ou l'Association africaine. La Pide continuait à me poursuivre. Celui qui me protégea fut Mendes Serra, l'homme des claques à São Tomé ! Il était inspecteur administratif, proche de la retraite. Il resta résident et ne partit qu'à l'indépendance du Mozambique. Il ne passa pas plus de deux ans au Portugal où il mourut 474, Il est suspendu pour trente jours. Sacadura Cabral me l'a montré, dans le Bulletin officiel. Quand tout cela arrive, c'est le moment même où il y avait des problèmes à la Machanga aussi, parce qu'il y avait eu une crue à la fin de 1952. Alors, de Beira, ils ont envoyé des secours par la gazolina. Quand le chef de poste les a reçus, il a pris les produits et les a mis en vente dans les boutiques. Le Núcleo negrófilo a fait une requête au gouvernement. Comme ça, quand nous, nous faisions du bruit, la Machanga aussi faisait du bruit ! Février se termina. À la fin février, vol.1

, Mendes Serra se fit connaître par un rapport retentissant démontrant la réalité du travail forcé en Angola

, Nouvelle désignation de l'impôt indigène, pour ceux qui restaient soumis au « droit rural

L. , puisque le Centro associativo dos Negros de Moçambique fut interdit en 1965 et ne réapparut

, L'information de Gabriel Tivane est tout à fait erronée. Mendes Serra continua à vivre très bien, je l'interrogeais en 1980

, Les Groupes dynamiseurs (ou GD) étaient, à la base, à la fois des structures du parti (pré-cellule) et des institutions d'entreprise ou municipales de quartier

F. Facim and . Du-mozambique,

. Entreprise-publique-de-pêcheries,

». À-partir-de-;-«-obscurantistes, dont la polygamie. Mais à la base, la souplesse prévalut souvent, comme l'indique la situation étrange de Gabriel Tivane, « militant non membre », catholique et polygame, du Frelimo ! 479 Tivane fait référence aux mots d'ordre du Frelimo qui commençaient invariablement par « Abaixo?, le Frelimo entreprit une épuration de ses rangs de tous ceux accusés de pratiques « féodales, 1977.

, Au lieu d'attaquer la police et les soldats. Moi, population 483 , bien que je sois adepte du Frelimo, je n'étais pas responsable pas leurs mauvaises actions et donc je ne devais pas non plus être attaqué. Le 25 août 1991, ils ont attaqué le bourg [de Mambone], ils ont volé les boutiques de Mussa Caro, d'Abdula, etc. C'est bon, ils venaient lutter contre ceux qui étaient sur le trône. Mais ensuite, ils commencent à casser les maisons, une femme qui vivait dans la maison de son oncle a perdu tous ses biens : mais maintenant, avec l'actuelle réconciliation, elle est devenue membre de la Renamo, quand même elle aurait pu rester neutre. Alors j'ai demandé les raisons : les gens répondaient que si on ne votait pas pour elle, la Renamo allait retourner en brousse. Mais je sais que la Renamo ne va jamais retourner en brousse. Elle doit servir à modérer le Frelimo. C'est maintenant l'époque où la Renamo doit étudier, adopter des comportements civiques. La population l'aimera mieux, parce que, encore aujourd'hui, la réconciliation est assez faible : -« Não vou votar naquele que matou o meu primo », « Je ne vais pas voter pour celui qui a tué mon cousin », mais la Renamo va abandonner ses attitudes grossières. Je crois que d'ici cinq ans, la Renamo va gagner les prochaines élections. Maintenant j'ai ma carte du Frelimo, parce qu'il n'y a plus ségrégation pour polygamie, en pourcentage des impôts qu'ils percevaient pour celui-ci. Le Frelimo la supprima évidemment. commencé à travailler avec le grossiste Inocêncio Farias, l'actuel délégué de la Renamo. En 1989, j'ai arrêté aussi parce qu'il sombrait, pour des raisons familiales. Je suis resté comptable à mon compte mais cette région n'a pas beaucoup d'entreprises. Je suis aussi assistant juridique de l'INAJ 481

. Maintenant, nous sommes en 1950, nous recommençons les années soixante, les années soixante-dix. Ça mettra peut-être vingt ans. » artisanale : -« Eu gosto 481 Sigle non élucidé

. C'est-À-dire-le-núcleo-negrófilo-de-manica-e-sofala, Voir notes 80 à 83 supra, ainsi que le paragraphe « Mambone et Machanga » de l'introduction

«. Eu and ». Moi,

D. Mozambique and . Du-discours-politique-du-frelimo-lui-même, Dans son vocabulaire politique, il ne daignait considérer que, d'une part, les estruturas et le povo organizado (les « structures » et le « peuple organisé », c'est-à-dire les organes du parti-État et les personnes qu'elles encadraient : fonctionnaires et adhérents) et,d'autre part, les elementos da população (« éléments de la population »), les habitants en général,bien distincts du concept de « peuple », censés n'avoir nulle « organisation » puisque ethnie, tribu, lignage, clan, religion ne pouvaient en tenir lieu, et devant donc être organisés ex-nihilo, comme simples individus, par le nouveau pouvoir. « Eu, população? » est donc la contraction populaire de « Eu, elemento da população » et signifie: « Moi, simple habitant? ». 484 300 contos, soit 300 000 meticais, environ 300 francs français ou 10 000 escudos portugais. Par ailleurs, même si à l'inverse du mouton qui arrache la racine, la chèvre mange « seulement » les feuilles et tiges tendres, sa salive étant très acide, presque vénéneuse, la plante amputée traverse une crise aiguë et ne peut repousser à l'endroit de la morsure, Ce dernier en effet n'a jamais considéré pertinentes les sociétés africaines en tant que telles

, Au début les gens ont eu peur, habitués à la forte administration du Frelimo. Les indemnisations (voir carnet n° 3) n'ont guère été demandées, sauf aux métis, par peur du feitiço, du mauvais sort. Mais ils ont fait attention. Mais comme l'administrateur n'a rien fait -« a Frelimo deixou de governar

, Mais il s'est laissé volé par un neveu, il a été grugé par divers autres commerçants liés au Frelimo et a souffert de la guerre. Son vieux camion Mercedes avance aos soluços, par soubresauts, au pas. Son airial est rempli de personnes métisses, habillées à l'africaine, parfaitement ndaus, et de personnes noires. De vieux filets de pêche, des carcasses de voiture. Un puits. Quelques papaiers et de vieux anacardiers

«. Je, . De-bartolomeu, and . Dias, en novembre, le 12. À l'époque, B. Dias n'était pas encore une île, c'était un cap 493 . Mes parents arrivèrent là en 1890, mais étaient nés à Mambone. Mon père était interprète, 1935.

P. France and A. Angleterre, Mais il y avait plus de population à Inhassoro, et le Poste administratif fut transféré à Inhassoro 496 . Le Govuro de cette époque était très grand, Inhassoro était dans le Govuro. Mon père se déplaçait en maxila 497 pour recouvrir l'impôt. Arrivé dans une chefferie, le régulo désignait quatre hommes pour porter la maxila. Arrivé à une autre chefferie, les hommes revenaient, et le régulo de là désignait de nouveau quatre hommes. Quatre cipayes marchaient aussi avec lui. Nous nous sommes installés à Batata-Nachingalala, un petit port avec des salines, en face de B. Dias, en 1943 ou 1944. Il continua à travailler pour l'administration, comme interprète, en dessous des autres. Quand il revint à B. Dias, le gouvernement lui donna un terrain. Il défricha

. Edital,

, Dans les Landes de Gascogne, l'airial est un espace sur lequel, autour de la belle maison du maître, on trouve la maison du métayer, l'étable, la grange. La structure architecturale épouse fidèlement la relation sociale paternaliste

, La côte évolue très rapidement en cet endroit, p.72

, Probablement gujerate, car il n'y a pas de Goanais (parlant konkani) dans la région

, attribuée en concession à la Compagnie du Mozambique en 1891 (compagnie à charte), et repassé sous administration directe de l'État seulement en 1942. Contrairement à la division territoriale postérieure à 1942 (toujours en vigueur aujourd'hui), le territoire de la Compagnie embrassait une large bordure au sud du fleuve Save

. Maxila, sorte de hamac suspendu à une forte branche et portée par deux hommes devant et deux hommes derrière

, Une monnaie dénommée livre et copiée sur celle de la Rhodésie circulait dans le territoire de la Compagnie jusqu'en 1942

, Après 1953-54 499 , il remit sa démisssion et resta comme pêcheur. L'atmosphère dans l'administration était mauvaise, ils [la police] voulaient découvrir quelque chose sur lui, alors il feignit la maladie. Il partit pour Lourenço Marques pour être examiné par les médecins. Il ne voulait plus. Il resta comme pêcheur, avec son propre personnel. Moi, il m'envoya en 1949 à l'école de Mossurize 500, Il faisait les lettres de la révolution de Gabriel Tivane, du Núcleo dos naturais, pour l'Afrique du Sud. Il faisait aussi partie du Negrófilo

J. Pinto and . Ma-tante.-l'oncle-Était-l'interprète-de-mossurize, En 1952, avec mon oncle, nous nous sommes installés à Vila Pery 501 . Mon oncle avait cessé d'être interprète. J'allais à l'école de la mission Catedra de V. Pery. Après 1955, je fus transféré à la misssion des Amatongas. Aux Amatongas, il y avait beaucoup de travail scolaire, de travail aux champs, de chargement et déchargement des camions, de récolte des fruits. Il n'y avait presque pas de temps pour étudier, Nous nous levions à 4 heures du matin

. L'argent-que-mon-père and . Envoyait, Quand j'arrivai à Beira, le Centro africano, qui était pour les métis, vint me chercher pour le football. Je suis resté à Beira jusqu'en 1956, et je suis revenu à Mambone pour me reposer. Mais j'ai travaillé à la boutique de Cassamo Kara. Après deux ans, j'ai changé pour la boutique d'Ibraimo Hassan, qui payait plus, sur les terres de Malanguene

J. De-mambone,

, Je parcourais la brousse pour vendre. Je connais toute la zone de Mabote -qui faisait encore partie du Govuro. En 1972, je suis revenu à Mambone. Ma première femme, la fille de José Alves, était enceinte et nous sommes allés à Beira. Le bébé est mort-né. Je n'ai pas repris le service. J'ai acheté un camion et j'ai mené ma vie particulière, 1968.

, Après être arrivé, la DGS demandait : -« Como há de passar, você ? », « Comment réussissez-vous à passer, vous ? » -« Não sei, um dia hei de ficar ! », « Je ne sais pas, un jour j'y resterai ! » Ils venaient toujours me voir, Mon frère Paulo António Faria à Vila Pery sympathisait avec le Frelimo et avait donné les immatriculations de mes camions pour qu'ils ne soient pas attaqués, en 1973 505

, C'est-à-dire au moment des émeutes de Machanga et Mambone et de leur répression

, District proche de la frontière rhodésienne

, Nom colonial de l'actuelle Chimoio

, Il s'agit bien du même Domingos Arouca, brièvement en poste à Mambone. Voir note 90, supra

, Rappel : la MCT était l'une des principales stations de lutte contre la mouche tsé-tsé au Mozambique

, Mais les comandos étaient encore copiés sur l'armée portugaise métropolitaine

, Ensuite apprurent les « Grupos especiais » (Groupes spéciaux), les « Grupos especiais paraquedistas » (parachutistes), et les « Grupos de pisteiros de combate

, mais un père seulement en couverture, il allait et venait ainsi, il était déjà de la Renamo, il faisait des réunions comme s'il était père. Je ne sais pas comment il a connu André Matsangaissa, parce qu'il n'avait jamais été mis en camp de rééducation. C'était en 1978 ou 1979. Mais il avait une radio et parlait avec André sous le nom de code de Velito. Il vivait dans le quartier de l'Alto-Maé, à Maputo, et venait en Volkswagen. Il vivait au deuxième étage mais avait loué un garage en sous-sol où il avait sa radio et son bureau. Quand arrivait l'heure, il allait en bas. Il ne fut jamais découvert à ce moment, même pas par sa femme. Très souvent, il me disait : -« Vamos embora, voltamos para o mato. Vamos pôr a família a seguro, os seus carros também, e nós vamos para o mato », « Allons-nous en, retournons en brousse. On va mettre la famille en sécurité, les voitures aussi, et nous nous partons en brousse. » J'ai parlé à ma vieille 508 et elle me dit qu'elle ne pouvait pas y aller, qu'elle ne supporterait pas le climat 509 . Alors, je ne suis pas parti. Mais j'ai dit que je restais ici pour faire localement le travail de la Renamo. Quelque temps après, le Snasp 510 l'a découvert, parce que sa femme était la maîtresse d'un homme de la direction du Snasp. À la femme, il disait : -« Espera para ver bem quem entra, quem vem, para fazer tudo bem », « Regarde bien qui entre, qui vient, pour tout bien noter » 511 . Alors, le jour où il [mon cousin] m'avait appelé pour emmener sa radio et d'autres choses, ils m'ont dit quand je suis arrivé que mon frère 512 était parti avant-hier pour le Swaziland, accompagné par deux majors du Frelimo, des amis à lui, qui collaboraient avec nous. La mère 513 et les enfants étaient restés. J'ai pris la clé, j'ai été dans le compartiment en bas, j'ai ouvert, je me suis enfermé dedans et j'ai, nous aussi étions frelimistes parce que nous voulions voir cette terre libre. Quand Machel est venu du nord pour Maputo 506 , avec la flamme en tête, nous avons retrouvé la flamme au [fleuve] Save. Nous avons porté la flamme jusqu'aux limites de Vilanculos, pour ceux de Vilanculos et nous sommes revenus à la maison pour faire la fête, 1973.

M. Samora-moisés, Frelimo, mit puissamment en scène son arrivée à Maputo, la faisant précéder d'un voyage terrestre aux multiples étapes, depuis le nord du Mozambique jusqu'à la capitale dans l'extrême-sud. Son escorte était devancée par la flamme

, Manejo est un guérisseur (curandeiro) très célèbre. Sa clientèle

, dans cette expression (a velha), qui désigne affectueusement sa mère

. Snasp, Serviço nacional de acção e segurança popular, la toute puissante police politique

«. Frère,

, C'est-à-dire la mère de son cousin

V. Ils, ». Dans-ma-maison-;-levam, «. Ne, and . Frelimo, En février 1982, la deuxième attaque fut plus violente, parce qu'il y eut des morts de part et d'autre, de cinq à dix heures du matin, ceux de la Machanga [le Frelimo] tirant sans traverser le fleuve. Même les chèvres fuyaient. Je suis resté dans ma maison avec mon arc. J'avais prévenu la troupe : personne n'entre, de quelque côté que ce soit, il prend une flèche. La flèche ne fait pas de bruit. Arme silencieuse. C'est la guerre, on ne peut pas marcher de nuit. Ensuite, ils sont revenus en juillet 1982, même genre d'attaque, en respectant toujours le peuple. Ils se promenaient de-ci, de-là, sans problème, la troupe leur tirait dessus de loin. En 1983, en septembre ou octobre, il y eut une grande attaque. Ils ont emmené des choses, l'armée s'enfuyait toujours. Ils ont pris aussi les boeufs. Le peuple allait trouver l'armée, pour lui dire qu'ils feraient bien d'aller voir. La troupe disait : « Ir lá para morrer, vocês é que vão », « Y aller pour mourir, c'est vous qui y allez ». Le peuple aimait la Renamo mais la Renamo n'avait rien à manger, Je ne pouvais pas parler, sinon les autres me tueraient. Six d'entre eux ont avancé, avec un major. J'avais déjà écrit à la base pour dire : -« Não pode matar quando entrar, não pode violar, só estragar da Frelimo. Quando vocês querem bois, levam, coisas das lojas

, Il y avait des jeunes qui voulaient partir [à la Renamo], d'autres ont été pris. C'est la guerre. Là où il y a la guerre, il n'y a pas de choix. Ils vinrent se promener presque tous les jours, tout près, sans que la troupe ne sorte, Ensuite, ça a été tous les ans. Ils brûlèrent le village communal de Chemundo, l'ancien ruralato de la MCT

, Cinq personnes sont mortes, mais mon auxiliaire et moi-même ne sommes pas morts. Un miracle. Depuis ce jour, j'ai cessé de voyager loin. J'ai vécu seulement de l'élevage d'animaux, de la pêche et du commerce à Mambone. Notre groupe avait déjà vingt personnes. Vasco nous envoya des armes, pour que les gens se défendent, des pistolets 33 d'Afrique du Sud. Mais je n'en ai pas eu besoin. De 1983 à 1990, ça a été dur, on ne peut pas imaginer ! À partir de 1991, les gens parlaient déjà à voix basse. À Nova Mambone, le Frelimo voulut faire un village communal en 1983 : « para a Renamo não vos matar », « Pour que la Renamo ne vous tue pas » 518 . Le peuple ne voulait pas, nous n'allons pas aller là comme des chèvres dans une étable, Vous allez donner du zinc et des parpaings pour faire de bonnes maisons ? Nous avons déjà de bonnes maisons ! Il y eut des coups de poing et des disputes !

L. Frelimo, Italien fait de l'exploitation ? » Je disais que les salines n'étaient pas au Père, mais à la Mission, et je suis catholique ! Ils furent fâchés avec moi, ils ont dit que j'avais été acheté, ou que j'avais déjà acheté les salines ! Moi, acheter les salines ? Je suis resté comme directeur, avec Sebastião Nhamulo comme comptable. J'ai dû tuer des boeufs à moi pour les ouvriers des salines, parce que le Frelimo, quand ils savaient que c'était pour les salines, ils coupaient le ravitaillement. Ils disaient que nous avions des subsides du Père. Mais d'où venait ce subside ? Rien du tout ! La dernière attaque fut en 1991

. Ensuite, . Le-frelimo-;-un-major-qui-est-venu-de-la-machanga, . Búzi, and . Disant-ensuite-que-c'était-la-renamo, Nous avons été les premiers. Mais ensuite, le Frelimo, ils ont récupéré. Ils sont venus plus de cinq fois, avec des hauts-parleurs, des boissons et tout. Une fois à Jofane, le Frelimo est venu le premier. Ils ont appelé les personnes à l'hôpital pour être vaccinées, au même moment où ils organisaient le meeting. Mais j'ai attendu. Nous avons fait des meetings à la chefferie Chigamane. Mais le Frelimo a récupéré. L'éducation civique, tous les gens de notre bord le savent, et j'ai déjà écrit à la direction provinciale de la Renamo et au STAE 523 provincial, ils expliquent seulement comment voter Chissano, « o gajo de barba em baixo do boletim », « le gars barbu en bas du bulletin » 524 . Le président du STAE local de Mambone est Pascoal, fonctionnaire de l'Agriculture, membre du Frelimo. Le directeur du STAE est Mutombo, professeur, membre du Frelimo. Nous avions choisi une personne en qui nous avions confiance, mais ils ont refusé parce que cette personne, Chimbueja, de Pande, était professeur et devait enseigner. Mais Mutombo aussi est professeur et il a arrêté d'enseigner. Un autre est Fernandes Massinga, pour le STAE, ils ont refusé aussi. Nous avons proposé Madeira, et Xico. Après, Pascoal a dit qu'ils pouvaient, il a manoeuvré, il a accepté sans me prévenir. Mais c'était moi, le délégué, qui devait choisir, Je sortais pas loin avec la voiture, sous prétexte d'aller faire du bois. Et ensuite, je contactais la Renamo, parce que je connaissais les endroits où ils attrapaient la surra, vol.519

A. Savoir, L. Négociations-de-rome-entre-le-frelimo, and . La-renamo,

. Rome, Date de la signature de l'Accord général de paix

. On-le-voit, Dès que l'on passe chez les Vatsua, la sympathie pour la Renamo est bien moindre. 523 Rappel : le STAE est le secrétariat technique à l'administration électorale. À l'inverse de la Commission nationale électorale (CNE), paritaire et présidée par un indépendant, le STAE

, Le tirage au sort des positions des candidats sur le bulletin de vote présidentiel avait placé Joaquim Chissano, le candidat du Frelimo et président sortant

, La CNE locale m'apprend que la CNE de la province, en toute illégalité, a emmené la totalité des editais (procès-verbaux) des résultats locaux. Ainsi, il n'y a plus aucune documentation pour contredire d'éventuels tripatouillages à Beira? Je vais au local de la Renamo, à un kilomètre. Ils ont leurs propres résultats, que voicimais qui n'ont pas de valeur officielle, De la boue à mi-cuisse pour arriver jusqu'aux pirogues. Jolie traversée. Chemin sablonneux jusqu'au village

F. Selon-fernando-dacamudine, U. Nampulala, . Maconde, . Était-commandant-du-bataillon-matola, and . De-divinhe, Le peuple a récupéré les ossements pour pouvoir faire les cérémonies. Toute personne qui provoquait n'importe quel problème subissait le même sort au même endroit. Les miliciens sont ndaus, mais du Frelimo. Un milicien qui refusait de donner un coup de baïonnette à une personne reçut lui-même un coup de baïonnette d'un soldat, à Mutambanhe (localité de Divinhe). -« Não era uma brincadeira, era mais do que o terror

T. De and L. Chanduque, Je vais à l'Agriculture, j'ai dit » -« E fazer o quê ? », « Et pour quoi faire ? » -« Vou pedir sementes de arroz », « Je vais demander du riz de semence » Il a donné sa réponse : -« Você não vale a pena ir na agricultura porque você votou perdriz », « Vous, ce n'est pas la peine d'aller à l'Agriculture, parce que vous avez voté perdrix 533 ». J'ai demandé : -« Como é que o senhor conhece que eu votei chikuale », « Comment se fait-il que Monsieur sait que j'ai voté chikuale ? 534 ». Il a répondu : -« Todas as pessoas da Machanga têm grande brutalidade, porque não conhecem quem está no poder ? », « Tous les gens de la Machanga, sont vraiment des brutes 535 , ils ne savent donc pas qui est au pouvoir ? » J'ai demandé : -« O Senhor quando a Frelimo ganhou em 1975, trouxe tudo ? », « Vous, quand le Frelimo a gagné en 1975, c'est vous qui avez tout amené ? » Il ne m'a pas répondu J'ai été à la DDA, mais il allait aussi à la DDA et il a dit qu'on ne me donne pas. Il a dit : -« Você é bom o que fizeram, votar chikuale ? Você tem que receber agora sementes da Renamo, António Muculu, des services de la Poste et membre du comité de district du Frelimo, a dit : -« Onde você vai ? », « Où allez-vous ? » -« Vou na agricultura, diz

A. Confirme, Ils ont vendu les sacs de semences 70 contos aux gens de la Renamo, alors qu'ils les ont donnés aux structures Frelimo 536

A. Entrevue-de, L. Gimo, and . Santana,

A. Gimo, Je n'ai jamais fait l'armée [coloniale] parce que quand mon nom est sorti, ça a déjà été le coup d'État 537 . J'étais sympathisant du Frelimo, Je suis né en 1947 à Inhagosse, district de la Machanga

B. Corvée-de,

. C'est-À-dire-renamo,

E. Perdrix and . Cindau,

. Brutalidade,

, « Structures Frelimo », c'est-à-dire les gens ayant une responsabilité au sein de ce parti

, Je suis retourné dans la cellule 542 d'Inhagosse, à vivre de la pêche. Ma femme pensait que j'étais mort et elle avait pris un autre mari. Elle a fait une nouvelle famille. Alors ensuite, il y a eu en 1983 l'entrée des hommes de la Renamo dans la zone, un petit groupe, sans uniforme, seulement les commandants. Ils ne faisaient pas de mal, je leur ai parlé, ils voulaient un appui, de la nourriture. Ils n'emmenèrent personne. La population portait le chargement, puis revenait. J'ai demandé à partir avec eux, au commandant Tanonoca. Ce nom, en cindau, veut dire : « Nous sommes pressés » Ce commandant dit : -« Você nem vale a pena sair nesta zona, você fique para informar », « Vous, il vaut mieux que vous ne sortiez pas de cette zone, vous restez pour nous informer ». Je suis resté au service de la Renamo depuis ce moment. Le chef Mankhamba, du régulo d'Inhagosse, aimait bien la Renamo. Toute la population apportait de la nourriture dans sa maison. Toute ! Le peuple était faché, personne n'appuyait le Frelimo. À la nuit, nous sortions jusqu'à une zone appelée Chiconde, en canot, sur la côte du Búzi, et nous laissions la nourriture. Ensuite, la population de cette zone, qui était sous le contrôle de la Renamo, la portait. Le major Fernando Nampulala [de l'armée gouvernementale] est sorti de la Machanga pour entrer à Inhagosse. Il y avait là six soldats de la Renamo, en visite. Ils l'ont su. Il y eut un feu intense, des tirs de mortier, de bazooka, Une réunion avait été organisée par Manuel Ngwenha à Beira (il a été fusillé, c'était un combattant déserteur du Frelimo qui avait fui de Tanzanie en 1969 parce qu'il craignait d'être assassiné. Il a été au Malawi, y est resté. Il a contacté le consul du Portugal et est revenu au Mozambique. Mais il n'a pas combattu dans l'armée portugaise, 1974.

, Allusion au départ de ce Ngwenha pour le Frelimo, dont le siège était à Dar es-Salaam

L. Voix, Afrique libre », une radio animée notamment par des colons portugais à partir du Malawi et hostile au Frelimo

, Référence aux graves crises internes du Frelimo de, 1968.

, Rappel : Xiconhoca est l'agent du colonialisme et de l'impérialisme

, Dans le cadre de la fusion du parti et de l'État, les gens eux-mêmes confondent les structures. Ainsi, la « cellule » est en réalité la localité. Frelimo a tout abîmé, il a juste pris [les gens] en photo sans aucun motif

;. Qu'est-ce-que-Ça-veut-dire-?-»-machel-a-dit-que-j'étais-de-la-pide, ». Vai-para-a-cadeia, «. Va-en-prison, and ». , Il n'a jamais été découvert. Je suis revenu ici en 1981. Je suis resté tranquille ; seulement un peu dans les conversations, je dévoilais. J'ai aimé l'indépendance, mais aujourd'hui encore j'aime le Portugal, j'aime servir le Portugal, tout le monde ici a des choses grâce au Portugal, rien du Frelimo et il ne réussira rien. Ce sont des promesses et ils ne font rien. J'ai bien aimé le colonialisme. Je suis fatigué. » Alberto Gimo.-« Le peuple a plus souffert de l'indépendance que du Portugal. Des gens sont morts? » Luis Santana.-« J'ai vu des gens brûler des voitures de Portugais avec les gens dedans, et le Frelimo seulement à regarder, je l'ai vu de mes yeux 548 . » Alberto Gimo

L. Santana, ;. Veredas, and . Trovoada, Jacinto a enquêté et on a trouvé cette voiture, avec la même immatriculation que celle dont j'avais rêvé. Il a arrêté cet Anglais, qui a confessé qu'il avait senti juste un choc, sans savoir ce que c'était. Alors ils m'ont appelé et m'ont donné un service dans la police comme cipaye enquêteur criminel. J'ai travaillé très bien, très souvent à l'aide des rêves. J'ai un don. Mais en ce qui concerne le Negrófilo, ça n'a pas été avec des rêves 552 . Du temps colonial, je vivais donc à Lourenço Marques comme cipaye et 1 er enquêteur criminel, sous la direction d'Afonso Henrique Ferraz Freitas 553 . Alors, il a décidé que j'irais à Beira, Je suis né ici mais j'ai été à Lourenço Marques en 1949. J'étais cuisinier du chef de poste administratif de la Machanga, vol.550

, Tout d'abord, il les donna gratuitement. Mais ensuite, il les a vendus pour sa poche à lui, et il envoyait les chasseurs récolter l'ivoire et il vendait l'ivoire et la viande au Senhor Coelho, un commerçant portugais qui vivait à Mossurize. Et alors, le Negrófilo voyait tout ça. Il a commencé à écrire, Massute reçut des biens alimentaires, qu'on appelait ndodge, sorte de haricots, petitspois

, quand, après une provocation d'une compagnie de comandos portugais, des éléments africains incontrôlés montèrent des opérations punitives contre les Portugais, qui firent des centaines de morts, accélérant l'exode des Blancs du Mozambique vers l'Afrique du Sud. Ces incidents avaient été précédés, le 7 septembre, d'incidents beaucoup moins meurtriers mais plus politiques, quand des pieds-noirs avaient refusé la constitution du gouvernement intérimaire Portugal-Frelimo, Luis Santana fait ici référence aux dramatiques incidents d'octobre 1974, à Lourenço Marques (Maputo)

, C'est-à-dire moi-même

. «-la-tempête,

&. Jusqu and . Au, début des années soixante, il était très fréquent que, lorsqu'il y avait un problème, dans une famille portugaise, avec un employé africain, celle-ci l'envoyait à la police qui se chargait de châtier ledit coupable, même pour des motifs purement domestiques? 552 Il fait référence à l'enquête dont il fut chargé sur le Núcleo negrófilo, cf. entrevue de Gabriel Tivane, supra. 553 Rappel : administrateur du Conseil de Lourenço Marques

». «-massute,

F. Il and . Chambave, un commerçant et protestant de l'Église de Como 555 . Chimbave, c'était un ami à lui, il n'était pas pour le Negrófilo. Les gens de Como, c'est-à-dire l'Église du Christ du Mozambique, n'aimaient pas Massute, mais lui

, Quand Tivane a été arrêté, parce qu'à Mambone c'était la même chose, j'ai dû traverser la rivière pour voir comment c'était. Je suis entré dans la cellule de Tivane. Tivane a demandé pourquoi et j'ai dit que c'était à cause d'affaires à la Poste, feignant que j'étais prisonnier aussi. Mais lui, c'est un malin, lui, ce n'est pas une plaisanterie. Tivane n'a rien expliqué, mais d'autres ont parlé. L'administrateur me fit appeler et je lui dis que je n'avais rien trouvé mais que le coupable était le Negrófilo, j'ai dit ça pour me défaire de l'administrateur et parler [seulement] à Freitas. Le coupable, c'était l'administrateur Chambino. Comment pouvais-je continuer les recherches dans ces conditions ? Quand on a découvert qu'ils [ceux de la Machanga et de Mambone] n'étaient pas coupables parce que la faute était [surtout] à ceux de Beira, je devais demander à parler directement avec le Senhor. Freitas. J'ai parlé avec Inhambane, et demandé à parler secrètement avec Freitas. Freitas m'a rappelé à Maputo. Il avait d'autres documents qui venaient de Beira, et alors nous sommes retournés à Beira. Nous avons commencé le procès. En ce temps colonial, personne ne pouvait critiquer et écrire des lettres contre le colonialisme. J'étais mandaté seulement pour chercher, mais la population l'a vu et ils ont crevé les pneus, et ça, c'était déjà quelque chose, c'était déjà la grève, la révolution

, Avec Elidja Chimbirombiro Simango (frère de Uria Simango)

À. Nouveau-une-bicyclette-bleue-À-la-pédale-défoncée, Chez Dandoga, plusieurs personnes m'attendaient, toutes chargées d'histoire. Et moi, mal éduqué au possible, courant d'un rendez-vous l'un autre, je vins les mêmes vides, sans même avoir pris le temps d'acheter un paquet de sucre et du thé. Elidja me le fit bien remarquer : « Aquele homem não sabe viver », « Cet homme ne sait pas vivre ». Il avait entièrement raison. Heureusement, Dandoga m'excusa et cette maladresse de ma

, Dandoga Chivaca est né en 1956, à Búzi. Il est ndau. Il est à la Machanga depuis deux ans

L. , Église est à Beira, le responsable change tous les quatre ans

D. Chivaca and .. Board, En ce temps, il y avait des persécutions, à cause du chibalo 559 pour la construction du chemin de fer vers la Rhodésie. Les missionnaires blancs ont porté cette préoccupation auprès du Conseil mondial des Églises. Le Conseil a fait pression sur le gouvernement portugais 560 et alors celui-ci fit fermer toutes les chapelles qui, c'est une mission venue dans les années 1880 et ils se sont installés dans la région du Manica e Sofala

A. , comment sauver l'Église ? On chercha un nouveau nom et le premier nom fut Associação cristã evangélica portuguesa

, Rappel : Igreja do Como -Église de (Tapera) Nkomo -est le nom populaire local de l'Église issue du congrégationnalisme américain, l'Igreja do Cristo em Manica e Sofala

, Alertée de ce qui se passait à Mambone et à la Machanga, la direction du Negrófilo à Beira avait envoyé une protestation -légale

. Surnom-de-chambino and . De-mambone,

, Nom officiel du congrégationnalisme lié à l'American Board

, Chibalo : travail forcé des indigènes

, Mais il y a eu un problème, parce que des gens ont dit qu'une Église ne pouvait pas être [i.e. : avoir la même activité qu'] une association. Un groupe est donc sorti de l'Associação, vol.562

. L'associação, Comme il y avait des églises abandonnées à cause de la politique portugaise, le Conseil Chrétien (protestant) a décidé d'attribuer un nom qui pouvait recouvrir toutes les missions abandonnées 564 . La nouvelle Église a continué avec cette dénomination jusqu'en 1993. L'an passé, nous nous sommes réunis pour revenir au nom originel, Igreja do Cristo Unida em Moçambique, ex-American Board, parce qu'en Amérique, ils disent eux-mêmes United Church of America, ex-American Board. Nous sommes restés congrégationnalistes, mais avec l'aide de la Mission suisse, indirectement 565 . Le changement de nom 566 a signifié aussi que c'était nous les Africains qui commandions ici, avec l'appui des missions acceptées du Sud 567 . Nous sommes toujours restés en contact avec Mount Silinda 568 , mais on ne pouvait pas dire que c'était l'American Board, en 1947, ce fut donc l'Igreja do Cristo em Moçambique, branche du Manica e Sofala

J. Nascimento and . Freire, Ensuite est venu Georges Andrié, un autre Suisse. Ils ne sont jamais venu pour changer la doctrine congrégationnaliste,qu'ils ont toujours respectée, ils ont seulement aidé. Guilherme Tapera, Ncomo ou Como, fut l'un des premiers pasteurs à être formé par l'American Board. Son nom est resté. Mais nous, nous n'utilisons jamais l'appellation « Église de Como », ce sont les gens qui disent comme ça, un Portugais de l'Igreja Associação de Deus, résidait à Beira, et aidait, 1942.

. Ensuite, . Été-À-mount, and . Selinda, Il est resté là jusqu'en 1976. Il est revenu au Mozambique, déjà vieux, pour rendre visite à sa famille à la Machanga. Il est retourné à Beira, 1977.

, En réalité, l'administration du territoire facilita la relégalisation sous ce nouveau nom, qui dissociait légalement le congrégationnalisme africain de ses maîtres américains : le « mozambicanisant », elle le « portugalisait » aussi -même si le statut associatif octroyé n'était pas fait, dans l'esprit de la loi portugaise, pour une église relevant d'une confession internationnalement reconnue (ce fut d'ailleurs la raison de sa non relégalisation en

, Ce n'est pas tout à fait exact : si l'Associação et le Negrófilo viennent effectivement de la même matrice, à savoir l'American Board, les deux structures furent formées simultanément, avec des directions rivales (même si les adhérents de l'un(e) pouvaient aussi participer à l'autre). L'Associação représentait la fidélité au congrégationnalisme américain dans le contexte légal portugais de la Compagnie à charte

C. Débat-recouvrait-une-véritable-question-politique.-kamba, . Simango, . Negrófilo, and E. Véritable, Mondlane avant la lettre, bien que chrétien congrégationnaliste lui-même, mais en rupture avec les missionnaires blancs, souhaitait laïciser partiellement l'activité afin de créer des écoles de métier, des cours en cindau, etc., en un authentique protonationalisme ndau. L'administration de la Compagnie légalisa toutefois simultanément les deux structures, y voyant un certain partage des tâches (activité religieuse/activité associative) et aussi une division toujours utile, 1944.

, Il s'agissait principalement de trouver une structure commune aux groupes relevant du congrégationnalisme américain et du presbytérianisme suisse, ainsi que de quelques autres dénominations plus réduites. 565 Mission suisse, nom populaire de l'Église presbytérienne du Mozambique. Cette Église a directement aidé la branche sud de l'American Board

, Il s'agit ici du changement de nom de 1934 et de 1947 (de American Board à Associação cristão evangélica portuguesa

, Il est tout à fait exact qu'avec le chapeau légal de l'Église presbytérienne du Mozambique (Mission suisse), on eut ici une église noire dissidente légale

M. Selinda, capitale du congrégationnalisme américain dans la région

, Tapera Ncomo est resté pasteur dirigeant de l'Igreja do Cristo depuis la fondation de l'Associação cristã, jusqu'à sa retraite à Mount Selinda, vol.569

F. «-je-suis-né-en-;-À-la-machanga/magerete, C. De-timoteo, and . Simango, Il achetait des poules, il était commerçant. Son père, mon grandpère, Mpébo Simango, était de religion traditionnelle. Il [i.e. Timoteo] fut pris par Tapera Ncomo. Timoteo ne fut pas pasteur, il était seulement croyant, et Ancien. Il faisait partie de l'Associação cristã. En 1954, à cause des grèves de 1953, mon père fut déporté. Mon père ne faisait pas partie du Negrófilo, mais quand il y avait des problèmes, il y avait de l'entraide, des unifications, 1930.

.. J. Chipumburo-jeque-mukove, Mudeco est mort après six mois à São Tomé e Príncipe 573 . Macanguisse, dix ans aussi, il est revenu et est mort ici. Matacole, il est mort déjà, je ne sais plus

, Mais pour la 4 e classe, il fallait être catholique et assimilé, alors mon père m'a envoyé à Beira pour continuer mes études dans l'école de l'Associação cristã. Mais quand j'y suis arrivé, l'école venait juste d'être fermée par les Portugais. Alors, je n'ai jamais étudié, j'en suis resté à la 2 e classe. J'ai travaillé à la capitainerie de marine

. Ouste, P. Et-je-suis-resté.-je-suis-resté-À-gemisten, M. De-johannesbourg, F. Simango, and . De-mon-père, Au moment des événements de 1953-1954, il se trouvait à Beira. En 1962, comme la Pide était à ses trousses, il a demandé à la direction, à Mount Selinda, son transfert et ils lui ont donné une province à Salisbury. Les Portugais envoyèrent des gens pour l'attraper. Alors, il est parti en Tanzanie 575 J'étais à l'époque encore en Afrique du Sud. Je suis retourné à la Machanga en 1963, en mai et mon père est rentré en décembre. Il était déjà vieux, et il est resté là. Il est mort en 1989. Il n'a plus voulu faire de la politique. Mais il a aimé l'indépendance, comme tout le monde ici. Après sa sortie du Frelimo -nous, nous ne savions rien 576 -, il est parti en Égypte, 1974.

, Dandoga Chivaca me donna ensuite la référence du livre ronéoté de Pegissanhe Fernando SIMANGO, Breve histórico da Igreja do Cristo

L. Voir-entrevue-de and . Santana,

. Marrupa and . Niassa,

. Voir-entrevue-de-gabriel-tivane,

, C'est-à-dire à la Compagnie du Mozambique, de capitaux majoritairement britanniques

, Rappel : Uria Simango, outre son travail de pasteur, animait une association d'entraide mutuelle d'émigrés mozambicains en Rhodésie, la Portuguese East African Association, qui servait de couverture à son organisation politique, le PCN (Partido da Convenção nacional), devenue l'Udenamo (União democrática nacional de Moçambique) lors de l'arrivée de Adelino Gwambe. L'Udenamo passa rapidement en Tanzanie, où existaient déjà diverses organisations macondes

, Uria Simango, viceprésident en titre, aurait dû devenir président, mais en fait fut mis en place un triumvirat au sein duquel il était solidement encadré par deux dirigeants de la tendance politico-militaire, Marcelino dos Santos et Samora Moisès Après l'indépendance, il laissa ses trois enfants -Lútero 579 , Davis-Mpébo et Maúca -à la maison de son beau-frère au Búzi. Il est retourné à Beira et, laissant sa femme, est parti à Nairobi. Le Frelimo a pris sa femme. Alors il est rentré au Malawi. Arrivé au Malawi, la police du Frelimo était là à l'attendre et il fut pris 580 . Lui et sa femme, ils furent envoyés à Nashingwea 581 . Il écrivit une lettre pour dire, Ne vous inquiétez pas, je vais revenir" 582 . Il fut transféré au Niassa

D. Unhai, il était en bonne santé, on ne sait pas. Uria aussi, on ne sait pas où il est 585, 1963.

. Le-pcn-Était-d'uria and . Simango, Lútero dit que ce parti ne date pas d'aujourd'hui. Il n'y a pas de différence entre le PCN et la Renamo. La politique du PCN et de la Renamo, c'est la même

, Domingos Pereira Jeque Chitale, délégué du district de la Machanga pour la Renamo. Il est né en 1957, à la Machanga

«. Du-frelimo-de, Machaze (à l'intérieur du Búzi), Estaquinha, Bândua, au bataillon de défense anti-aérienne. J'étais chauffeur. C'était dans la zone de Bândua, qui était une zone contrôlée par la Renamo. La Renamo disait à la population : -" Vocês, se verem a Frelimo, dar sinal de pilão, 1978.

. Machel, Uria Simango rompit avec le Frelimo, publiant (en anglais et en Tanzanie) un document retentissant sur les luttes de factions et les crimes au sein du Frelimo (Gloomy Situation within Frelimo). Dès lors, il ne fut plus membre que de groupuscules se déchirant mutuellement en permanence, mais ne passa jamais du côté portugais. On peut noter que le document Gloomy Situation?

, Ce n'est pas exact, cf. note suivante

G. Gumo and . Unido-de-moçambique, Jorge Pereira Jardim, alors gagné à l'idée d'une indépendance à la brésilienne. Il cherchait à faire émerger des courants africains alternatifs au Frelimo, tout en prônant, dès 1973, des négociations avec lui. Joana Simeão, une femme macua formée à l'université

L. Frelimo, être une pure création policière et tribaliste, d'autant que le Gumo participa aux événements du 7 septembre 1974. Uria Simango n'en fut effectivement jamais membre, ayant recréé son propre groupe d'avant l'Udenamo, le PCN, mais il commit l'erreur de se montrer lors desdits événements, ce qui donna un argument de

, Devenu ingénieur, Lutero Simango est l'actuel animateur du Partido da Convenção nacional

, Uria Simango se réfugia au Malawi, dont le président-dictateur, Hastings Kamuzu Banda, avait collaboré avec les Portugais, pourchassant au besoin le Frelimo sur son sol. Mais le vent ayant tourné et cherchant à établir des relations avec le nouveau régime d'un pays dont les chemins de fer étaient pour lui d'une importance vitale, Ce récit n'est pas tout à fait exact

, L'un des principaux camps militaires du Frelimo en Tanzanie pendant la guerre

, Simango n'ayant pas pris conscience du sort qui l'attendait, ou si, à l'inverse, c'est la seule lettre qu'il pouvait écrire sous la surveillance de ses geôliers, ou encore si cette étrange insistance à rassurer alors qu'il était dans un camp militaire, ne signifiait pas exactement, en filigrane, le contraire -ce que ses familiers de la Machanga

, Il s'agit évidemment de Joana Semeão

S. Lázaro and N. Kavandame,

, quand la Renamo commença à agir, le Frelimo craignit qu'un coup de main ne libérât ces personnes du camp de rééducation, ce qui aurait donné une direction politique au groupe rebelle alors uniquement militaire. Ils furent de ce fait exécutés sans procès, dans des conditions encore mal éclaircies, en 1977. Il s'agit certainement de l'une des pages les plus sombres de l'histoire du Frelimo. Le chef du groupe parlementaire du Frelimo lors de la première législature pluraliste, le colonel Sergio Vieira, devait cependant, en pleine assemblée, justifier ces meurtres officiels, puisque « c'était la révolution » et que « c'étaient des traîtres

L. C'est-À-dire and . Pilon, Un autre répondait tou-tou, jusqu'à arriver à la base de la Renamo

, Le Frelimo attrapait la population, ils disaient que c'étaient des Matsangaissas sans même avoir atteint la base. Ils tuaient les hommes par fusillades et ceux qui n'étaient pas morts, à la baïonnette. Ils laissaient [en vie] les femmes et les enfants, mais les emmenaient dans un endroit pour les récupérés 586 , à Inhamatanda. Ils étaient emmenés en camion, et j'étais le chauffeur d'un de ces camions ZIL et GAZ, des camions lourds russes. Tous les hommes de la population étaient fusillés, sans même arriver

. Une, Autour de la mère, il y avait des soldats de la 5 e brigade du bataillon d'Infanterie motorisée. La femme n'a pas voulu mais sous les menaces, en tremblant, elle a commencé, doucement. Ensuite, elle a vraiment pilé. La femme a été emmenée dans la zone de Tico, près d'Inhamatanda. Aucun soldat n'a bougé, ni moi. Comme j'étais le chauffeur, je suis resté dans le véhicule. Ensuite, ils parlaient un peu, ils me disaient que j'étais matsangaissa, ils me disaient : "a sua família está toda no mato com a Renamo, en 1980. C'était dans cette zone de Bândua. Le Frelimo a découvert, il s'est approché pour voir, et a vu que dans le pilon il n'y avait rien, vol.589

, Je n'ai pas eu le temps d'écouter Fernando Dacamudine, qui a des choses horribles à raconter sur la guerre à Divinhe. Il me promet d'écrire dès demain matin et de transmettre [ce qu'il aura écrit] à F. Madeira pour que je l'ai avant de partir. 18h. Traversée du fleuve, dans la fantastique lumière du soleil couchant. Pas de nuages, des rayons fusants et -est-ce une impression ? -je crois bien voir le rayon vert, Je dois partir pour attraper le dernier canot à la nuit tombante

, Je vais à pied chez Jó Zabicua. Soleil écrasant, air poisseux. Patreque Chamussa, aveugle, n'est pas là car il est allé dans la famille de Joaquim Gonda, délégué de liste de la Renamo. Il a 64 ans, est né à Mambone. Il a été frappé à coup de houe par Augusto Chipumbulo Mandima, Mardi 8 novembre 1994 8h15. Pas de bicyclette aujourd'hui

«. Récupéré, ». (recuperado, and ). Dans-le-vocabulaire-politique-de-la-guerre-civile-mozambicaine, désignait les personnes raptées par le Frelimo dans les zones de la Renamo, par conséquent bien distinctes des refugiados (réfugiés) à l'extérieur et des deslocados (déplacés) à l'intérieur qui, qu'ils aient été favorables au Frelimo ou aient simplement fui les zones de combat, avaient du moins quitté les zones Renamo (ou attaquées par la Renamo) de leur propre initiative. Bien entendu, la Renamo aussi raptait de la population -pas seulement de jeunes hommes

, Mon interlocuteur fait ici référence au fait que la Renamo a été souvent accusée de ce genre d'atrocité. Il s'en défend sans le nier, simplement pour lui, « c'est le Frelimo qui a commencé ». [Jó Moisès Zabicua me reçoit. Comme il ne parle pas portugais

J. Zabicua, Je suis né en 1911

. Mambone, . Mon, and . Dans-une-École-catholique-À-beira, Un groupe du Negrófilo s'est porté au devant de Carmona pour l'accueillir, et fut bien reçu. Carmona nous a beaucoup fait d'éloges, beaucoup, et a accepté les status du Núcleo negrófilo. Sixpence Simango était le président, avec Kamba Simango. J'ai très bien connu Kamba, j'ai travaillé avec lui. Il était le premier pasteur de Gogoï 592 avec Bed Simango

J. Zabicua, -. Il-a-encore-de-la-famille-À-chiloane, M. , and L. Negrófilo, Le Negrófilo a commencé à Munhava et ensuite a acheté une maison à Espangara, quartiers suburbains de Beira. L'Église de Como était à Esturru [Estoril ?], elle y est encore. Le Negrófilo était une espèce de gouvernement, c'était politique. L'Église de Como était seulement une église. Ils ne travaillaient pas ensemble. L'Église faisait seulement la messe pendant que le Negrófilo se consacrait à l'éducation politique. Pour la mesee, c'était la même chose 596 . Mais le Núcleo avait une école primaire -pour les premières classes, en cindau, ensuite en portugais -, des activités récréatives (le football du Grupo desportivo Unido, le chant choral Macuaiera, c'est-à-dire un chant choral très libre, il n'y avait pas d'instruments). Chaque mois, tout le monde payait dix escudos, c'était de l'argent ! Au sein du Negrófilo, j'étais protestant. C'est seulement quand je suis revenu ici

, Cet homme malade avait déjà tué un autre militant de la Renamo, mais n'avait toujours pas été interné (voir supra l'entretien avec Francisco Madeira)

C. Exact, Lors de son voyage à Beira, le président de la République, le général Carmona

, Rappel : Gogoï, dans l'intérieur du Manica e Sofala, station la plus importante de l'American Board au

, Cependant, cette scission, matérialisée par la co-existence de l'Associação cristã et du Núcleo, ne fut souvent pas ressentie, à la base, comme une rivalité, Kamba Simango rompit avec l'American Board, accusant les missionnaires blancs de comportement raciste

, En effet on trouve, dans les archives de la Pide à Lisbonne, trace de contacts entre Adelino Gwambe, le jeune leader de l'Udenamo et Kamba (dans une correspondance à un tiers, Ndabaningi Sithole, de la ZANU zimbabwéenne, qui ignorait la plus élémentaire prudence, se réjouit que « le Vieux » ait décidé de revenir à la politique suite à la démarche d'A. Gwambe), Kamba Simango s'était installé au Ghana après avoir constaté l'impossibilité de développer son université noire dans le Mozambique colonial et s'était lié à l'équipe de N'Krumah

. N'krumah and . Qui-soutenait-gwambe-mais-ne-pouvait-qu'être-inquiet-de-sa-grande-jeunesse, avait-il fait pression sur Kamba en ce sens ? Son entrée à l'Udenamo aurait était un renfort considérable, au moins en terme de légitimité et de prestige, et aurait assis par la même occasion l'influence ghanéenne sur le mouvement de libération mozambicain -ce qui ne pouvait qu'inquiéter les Américains, les Tanzaniens et... les Portugais. Quelques jours plus tard, Kamba est renversé par une voiture dont le propriétaire disparaît

, Sous la forme de l'Associação cristã

, Bien que le Negrófilo fût « politique », il y avait aussi des offices religieux congrégationnalistes en son sein

, Au cours des années cinquante, j'ai été à Maïmelane, près d'Inhassoro, dans l'entreprise de Jorge Cabrito 598 . Je suis revenu à Mambone en 1980. À Mambone, le Núcleo faisait la messe, 1940597.

. Embatanhe-;-c'était-une-École-protestante, On est venu m'arrêter à Maïmelane, parce que j'étais du Negrófilo. Ils ont pris Gavasa, qui travaillait dans la même entreprise. J'ai eu de la chance, j'ai été relâché. Gavasa a été arrêté mais ensuite, il est sorti, à Mambone. Gabriel Tivane, Patreque Chamussa, le régulo Matique, beaucoup d'autres, ont été prisonniers à Lourenço Marques, dans la prison civile près de l'église Santo António. Quand le Negrófilo a disparu, certains ont été à l'Église catholique, d'autres chez Como, les Églises qui n'ont pas eu de problèmes, Timoteu Simango a été déporté et Samuel Simango a été libéré et est mort ici. » Leonardo Chamussa Patreque

«. C'était-une-École-très-grande.-le-premier-livre-Était-en-cindau and . Matapayawa, ce qui veut dire carril 599 de feuille de manioc. Le deuxième livre était déjà en portugais. Les noms des professeurs, il y avait Eduardo Ndongwe, et puis João Simango, fils de Chovane Simango. J'ai eu ce dernier de 1942 à 1946. En 1946 je suis revenu à Mambone, avec le second degré colonial, et j'ai gardé le bétail. À Beira, j'ai été un des fondateurs de l

. Ici-À-mambone, Je suis revenu à Beira en 1949, j'ai commencé à travailler le 4 septembre, avec les soeurs de l'hôpital. En juin 1950, j'ai été employé à la J.M. Barnett C° Ltd, jusqu'en 1986. En 1986 j'ai été renvoyé, seulement avec des indemnités pour trois mois par an, ce qui faisait en tout huit ans, mais sur la base d'un salaire très bas. Quand nous avons appris qu'il y avait un mouvement qui luttait pour le Mozambique, nous avons été contents. Mais c'était seulement par des bruits

J. Zabicua and .. La, ont pas fait de mal, nous fuyions du côté de Matasse, mais ensuite, ils ne faisaient pas de mal. Ils nous ont menacé, ils sont venus très souvent, mais pour ce qui est de tuer à coups de feu, non. Ils ont emmené quelques personnes, certaines sont revenues, d'autres sont en train de revenir. » Leonardo Chamussa Patreque.-« Après que la Renamo a expliqué, tout le peuple est déjà avec eux. Les enfants de ceux du Núcleo [negrófilo] ont suivi la Renamo

, Qu'il s'agisse d'une erreur de ma part ou de l'auteur, cette date de 1940 ne coïncide pas avec la phrase précédente : la mention « le Negrófilo n'existait plus

, Ce colon portugais, complètement désillusionné par la petite société coloniale, avait prévu d'écrire un livre au vitriol de souvenirs sur la présence portugaise au Mozambique

. Carril, ) a, dans le contexte africain, un sens beaucoup plus large qu'en Europe ou en Inde : il n'y a pas forcément de « curry » dans un carril (mais il peut y en avoir) : c'est une sauce dont les ingrédients peuvent grandement varier

, Rappel : la lutte armée de libération a commencé, 1964.

, Leonardo Chamussa identifie ici l'interdiction de commercer que les Portugais faisaient peser sur les indigènes (jusqu'en 1962 officiellement, et souvent plus tard aussi), et les tracasseries du Frelimo, en sa phase radicale, contre le secteur privé même quand il s'agissait de simples commerçants de brousse. été plus comme l'Associação dos naturais de Moçambique, là, à Lourenço Marques 602 . Mais ici, non

. Ici, Chez Manejo, personne d'ici ne va chez lui, parce qu'il est cher et il y aussi des personnes qui ne croient pas en lui. C'est seulement des gens qui viennent de loin, d'Afrique du Sud. Il ne travaille pas pour soigner une personne malade, mais pour donner de la chance. » Zingoma Mandenga (traduit du cindau en portugais par Leonardo).-« Je suis né je ne sais pas quelle année, mais il y a très longtemps, ensuite les méthodistes 603 , et les zionistes qui sont nombreux du côté de Maave. Et il y a les bezes 604 , les nhamussoros 605 , qui sont des femmes, et les nhangas, des hommes qui devinent avec les pierres

, Quand je suis arrivé à Chirinze, près de Zucamacala, qui est en Afrique du Sud, on pouvait déjà entrer

J. Johannesbourg, Je suis rentré définitivement en 1976. Nous en avons assez de la guerre, nous en avons assez du mandat de Chissano, ce ne doit pas être tout le temps le même gars, nous voulons d'autres personnes. C'est vrai, nous sommes en faveur de l'opposition. Nous allons avoir une nouvelle vie, personne n'a peur de la Renamo

. «-je-suis-né-en-;-À-chingune and . Quartier-de-chiloane, Je n'ai pas été à l'école pendant mon enfance. En 1949, je suis allé à Beira. J'ai travaillé comme domestique chez quelqu'un, puis j'ai été travailler à la Manica Trading, 1935.

. La, . De-l'amercian-board, and . Maintenant, American Board est l'Igreja do Cristo Unido de Moçambique, qui s'est séparée de l'Igreja do Cristo de Moçambique en 1983 608 . À Beira nous avons maintenant une grande chapelle. À Divinhe, zone de Maomga, une petite chapelle. Mais ma femme est restée à Divinhe jusqu'en 1981. À cette date, elle est venue à Beira

. L'associação-dos-naturais-de-moçambique, Au début des années soixante, un processus d'unité (non d'unification) apparut entre elle, l'Associação africana (métisse) et le Centro associativo dos Negros (assimilés noirs), en un objectif directement politique, Association des natifs du Mozambique) était, au début uniquement le regroupement des Blancs nés sur place

, Il y a effectivement des méthodistes, mais Leonardo confond évidemment ici l'ensemble des protestants de grandes confessions internationales (presbytériens, congrégationnalistes

. Bezes,

, Voir note 35

». Gerémio, C. 'est-À-dire, and . Grémio, Grémio, c'est-à-dire le Núcleo negrófilo. L'appellation de grémio (« groupement »), très courante dans les associations, fut interdite par l'autorité coloniale quand la législation corporative métropolitaine fut, pour la « population civilisée », étendue à l'Outre-mer en 1937 et dès lors réservée aux structures corporatives patronales (donc blanches), les bantouphones ont souvent du mal à prononcer deux consonnes consécutives et intercallent une voyelle)

, Sur mon carnet, j'ai noté 1983, mais il s'agit certainement de 1993 (voir entrevue de Dandoga Chivaca, supra). C'est en 1993 que les congrégationnalistes reprirent leur indépendance organisationnelle

, Beaucoup de gens ont été arrêtés. Ils sont restés prisonniers deux ans, ils ont été au camp de rééducation de Sacusi. La grève était pour le salaire. Il n'y eut plus jamais de grève. C'était Tomé Eduardo le gouverneur de Sofala. En 1985, j'ai fait commerçant à mon compte. Je voyais que le Frelimo n'était pas ce que les gens voulaient. Le pasteur Uria Simango est venu. C'est lui qui m'a enseigné la religion

. À-cette-Époque, était África livre 610 . J'écoutais la radio, tout seul ou avec un ami. Je suis devenu membre. Mais en 1985, je me suis engagé carrément à travailler dans la politique de la Renamo

. Frelimo, . Tinga, and . De-maomga, Alors le Frelimo a commencé à regarder mon tracteur, à s'en servir pour emmener les gens aux meetings ou d'autres choses. Je ne pouvais rien dire: parler, c'est être battu 612 de suite. Alors j'ai emmené le tracteur à Beira, il était déjà tout abîmé. Je suis entré à la Renamo, mon contact était avec Castigo Tchuncha et avec Salomão. Salomão a été prisonnier six ans à la prison de Beira. Il est vivant. Tchuncha n'a jamais été découvert, mais moi j'ai été découvert. J'étais délégué pour le niveau du district de toute la Machanga : je faisais de l'intelligence pour Tchuncha et Salomão, et ces derniers transmettaient à la base de Magoacua, qui poursuivait ma femme pour qu'elle soit secrétaire de l'OMM 611, 1981.

F. Du, Il se préparait à aller attaquer l'île de Chiloane, il y a pénétré deux fois. Il a demandé pour qu'on y aille ensemble, avec ma chata 613 . J'ai refusé parce que les gens de là me connaissent et ça allait faire du vilain. Le commandant a compris. Ils y sont allés avec une autre chata, mais avec mon moteur. Ils ont attaqué les boutiques, et cette fois-là ils n'ont emmené personne, seulement pour charger jusqu'à Inhagosse. Ils m'ont rendu mon moteur. Or l'administrateur de Divinhe avait fui sur l'île de Chiloane. Comme j'étais venu de ce côté, il s'est méfié et a fait son rapport. Le Frelimo a tout de suite monté sa brigade pour aller me chercher. Quand je sortis de Ngosso, quand la Renamo m'a laissé, je me suis dirigé vers Divinhe, pour me présenter et dire que j'avais été rapté. Mais ils m'ont ordonné de me dévêtir et ont commencé à me battre, et à battre aussi les employés de la chata, avec un bâton. À 16 heures, ils m'ont emmené pour la fusillade, Ngosso. Ils m'ont rapté sans savoir. Ils ne m'ont pas fait de mal. Mais j'avais des documents de la Renamo : j'avais ma carte d'adhérent avec le n° A-0038. Le groupe m'a amené au commandant Joaquim Mapuia

. Le, Je suis arrivé là, à la Machanga, et ils m'ont de nouveau mis en prison, c'était le major Sefo, sans que je puisse faire une déclaration. Ils m'ont dit : -"Você para escapar tem que dar dinheiro, e para receber documento

T. Turras, nom donné par les autorités coloniales aux combattants du Frelimo, repris ici par Dacamudine, qui les craint visiblement, p.228

O. Omm, . Da-mulher, and . Moçambicana, Organisation de la femme mozambicaine, c'est-à-dire l'« organisation de masse » féminine du parti unique, 1990.

J. and ». Chamboqueado, Rappel : chamboquear, en portugais mozambicain, est un verbe dérivé du substantif chamboco

P. Chata and . Bateau,

J. , aller à Divinhe chercher l'argent, revenir pour avoir mes papiers (déclarations de libération et carte d'identité)

, beaucoup d'argent ! Mon commerce a été en dégringolant. La Renamo a attaqué quatre fois ma boutique, mais je ne me suis pas fâché, je ne l'ai pas quittée. Le Frelimo faisait sa manoeuvre : ils demandaient des marchandises et comme c'était la crise à ce moment, c'étaient eux qui venaient les premiers, je ne pouvais pas vendre avant l'arrivée du Senhor Secrétaire, ils divisaient entre les membres, et seulement ce qui restait était pour la population. Il y avait des membres qui payaient, Le commandant Jorge de Divinhe a reçu les 500 contos, et ceux de la Machanga ont reçu 3500 contos. C'était beaucoup

. Divinhe, Une autre personne est Gomate, natif de Divinhe, accusé de collaborer avec la Renamo, seulement une méfiance. Mais il y eut beaucoup d'autres fusillés pendant que j'étais à Beira. À Divinhe, la Renamo attaquait, mais n'a jamais brûlé les maisons, elle pillait seulement les boutiques. À Divinhe, ils n'ont pris personne pour la lutte, seulement des gens pour les chargements qui après revenaient. C'est seulement dans la forêt, du côté d'Inhangwena, près de Divinhe, qu'ils ont pris Malangue et un autre. Ceux-là ont été raptés, mais ils sont déjà revenus aujurd'hui. À Mutambanhe, certains sont partis volontairement et d'autres ont été raptés, trois ou quatre. À Chelinda, quatre personnes ont été raptées, peut-être plus ? Et d'autres, volontairement. C'est la même chose que pour l'armée, personne ne choisit, c'est seulement quand il arrive là

, Mais tout de suite, il a autorisé les exécutions, après les villages communaux, après, pour aller de Divinhe à la Machanga, de la Machanga à Mambone, il fallait des laissez-passer, cinquante meticais 616 pour chaque laissez-passer . Ils se sont appropriés des activités des personnes, ils ont nationalisé les maisons des quartiers suburbains 617 . Personne ne pouvait réclamer, c'était arrêté ou? fusillé. Ce que m'a fait le Frelimo, ça me crève le coeur. Je le hais. À l'hôpital, dans la salle normale 618 , pour avoir le traitement, il faut donner des pourboires. Pour un petit filet de pêche aux crevettes, juste pour le carril de la maison, il faut une licence, quarante contos par an. Pour chaque pirogue, et chacun a une pirogue, 110 contos par an ! Pour inscrire mon fils en 11 e classe, c'est 2 000 contos. Le crédit : par exemple je suis commerçant, je n'ai plus d'argent, je veux faire un emprunt. Mais il n'est pas donné. Ils disent : -"Sim, senhor !, Je continue à être commerçant. Le Frelimo ne vient plus m'embêter. Mais il n'y a pas beaucoup d'argnt. Je suis délégué pour Divinhe, mais je ne voulais venir à la Machanga pour être délégué de district. Alors comme délégué j'ai proposé Domingos Pereira Jeque Chitale qui venait d'arriver de Beira, mais qui est né à la Machanga

. Peut-Être-parce and . Qu, ils ont déjà de l'argent. J'ai de l'orgueil pour ce que j'ai fait. Parce que j'ai donné de la nourriture, des tissus, des sandales à la Renamo, parce que je voulais bien. Et quand est arrivé le moment des garçons, j'ai envoyé des garçons : un à Divinhe, quatre à Beira

, J'accompagnais personnellement le garçon jusqu'à la base, ou en chata. Je suis à la Renamo, ce que j'ai fait, c'est presque soldat, moi aussi je suis un soldat

, Il termine en me disant, pour lui écrire, d'envoyer le courrier via Manuel Pereira, Delegação de Beira, à l'attention de la localité de Divinhe

, Rappel : dans le vocabulaire populaire, les « membres » sont les adhérents du Frelimo et les fonctionnaires de l'État, la « population

, Voir le premier témoignage de Dacamudine, supra

, Rappel : le metical (plur. meticais) est la monnaie mozambicaine

, Il fait probablement référence à la nationalisation des immeubles locatifs en, 1976.

. Salle-normale, en contraste avec les salles chères et correctement équipées

F. Au-moment-de-partir-reprendre-la-pirogue and . Dacamudine, Damanga me dit : « Ce que vous faites est une grande aide, une grande aide. Parce que l'Africain n'a pas la biographie, n'a pas l'histoire. Le Frelimo n'a pas fait l'histoire du Mozambique

, Mercredi 9 novembre 1994 6h. Départ de Mambone. Attente d'une boleia pour aller au moins à Pande

». and «. Normalement, En face, les enfants chantent l'hymne national, dont les thèmes sont tous à la gloire du Frelimo et de sa vision de l'histoire. Les gens disent que la pluie n'est pas loin. Hier, on a été envahi de bestioles qui sautent. Le vent est du nord, chargé d'humidité. Il serait temps, tout le monde est inquiet. 8h20. Pas de voiture. Même celle du curandeiro Manejo, qui vient tous les matins à 8h, ne vient pas. Je raconte à quelques membres du STAE la bizarrerie de la Machanga, où l'Unamo n'apparaît pas. Réaction : « Normalmente, o boletim que vem da Nação, vem depois na Nação de Inhambane, é verificado antes de chegar aqui

». La-«-nation and . Sud, Un envoyé du gouvernement est désigné comme « aquele que vem da Nação », « celui qui vient de la nation ». Il est vrai que le Frelimo, non seulement a proclamé la nation, mais l'a imposée. Il est la Nation. 9h15

Z. Chambueja,

. Né-À-mambone, . Faria, and . Madeira, Il dit qu'il est membre de la Renamo depuis un an. Il est professeur à Pande. Il se porte candidat à Pande, pour la CNE, et est contacté par des membres de la délégation de la Renamo d'Inhambane. Il est refusé deux fois par les services d'éducation, mais on lui dit que s'il trouve un remplaçant, c'est OK. La troisième fois, il est donc accepté -son nom était déjà apparu au bulletin officiel. Aussi prend-il sa charge et est nommé ensuite vice-président au titre de la Renamo. Mais la délégation de Mambone, finalement non consultée, n'est pas contente. Il n'a rien à voir avec la porte enfoncée. Ce sont des membres du bureau, mécontents de ne pas être payés, de ne pas avoir l'augmentation du troisième jour 619 . De même il n'a rien à voir avec les capulanas qui ont disparu

«. Madeira, Somos aqui quatro membros da Renamo », « Madeira veut être ici à toute force, il a déjà été plusieurs fois à la province, mais a été toujours rejeté. Nous sommes ici quatre membres de la Renamo. » Madeira est un vieux militant, qui a ressenti amèrement la nomination d'un membre de la Renamo, foi várias vezes à província, mas lá foi sempre rejeitado

, Un groupe de femmes passent, cigarette ao contrário 620 . 11h30. Sortie de l'école. Comme toujours, il y a deux écoles en une, une du matin et une de l'après-midi. Tout le monde se plaint du niveau qui a incroyablement baissé. Les personnes plus âgées précisent bien qu'elles ont « a 4 a classe colonial, o que não era a mesma coisa do que hoje », « le CM2 colonial, ce qui n'était pas la même chose qu'aujourd'hui ». 12h. Somnolence. La chaleur m'assomme. Il ne se passe plus rien. 14h30. Je démarre dans une vieille Usuzi, il avait été décidé que le scrutin serait allongé d'une troisième journée

. Devant, On perd encore du temps à chercher les affaires de je ne sais qui je ne sais où. La voiture s'arrête en plein soleil

!. «-o-white-passa-À-frente-!-o-white-atrás-?-fodes, . White-É-dono-desta-terra-que-descobriu-esta-merda-!-o-white-À-frente-!-»,-«-le-white-passe-devant-!-le-white, and . Dans-la-benne, Je prétexte que c'est maintenant trop tard pour moi et que je vais dormir là. Si aucun autre camion non ivrogne ne passe, ça sera peutêtre vrai ! L'alcoolisme, ici comme ailleurs au Mozambique, est un problème majeur. La surra est à un prix accessible. La faim épouse l'alcool. Assis à l'ombre d'un grand robinier. Fraicheur du vent. Devant, un paysan ouvre la terre à la houe, en plein soleil. Il place ses plants de palmeraie. On attend la pluie. 16h. Arrive une Land Rover normale où je peux monter

, J'arrive à Inhassoro couvert de poussière et de sueur. Le boulot, quoi ! 20h. Le soir, un militant Frelimo

. «-em-moçambique, Au Mozambique, il y a seulement trois ethnies qui n'arrêtent pas d'embêter les autres, à vouloir commander : les Machanganas 621 , les Vandau et les Macondes » Une femme brésilienne Onumoz m'informe que, dans le district d'Inhassoro, la Renamo n'a absolument pas fait campagne, só há três etnias que andam a chatear os outros, a quererem mandar : os Machanganas, os Vandau e os Macondes

. «-À-l'envers-»-:-au-mozambique, nombre de femmes fument la cigarette la partie enflammée dans la bouche

. C'est-À-dire-les-changanes, ne pas confondre avec le terme parfois employé de Machangas pour désigner les gens d'ethnie ndau de la Machanga

, Résultats détaillés des élections présidentielles dans le district de la Machanga (non officiels

, Maximo Dias Résultats détaillés des élections législatives dans le district de la Machanga (non officiels

P. Hospitalité and C. , Et l'UD (União democrática), qui a l'incroyable score de 9,36 % des votes exprimés « apanhou a boleia da Frelimo » ( « a profité du vote Frelimo ») 623 . La campagne présidentielle a tellement écrasé le reste que le Frelimo en paye les effets pervers. Ses cívicos ont expliqué qu'il fallait voter pour le dernier (Chissano est en dernier sur le bulletin des présidentielles) et les gens ont aussi voté pour le dernier aux législatives, alors que le Frelimo y était en cinqième position ! Si on ajoute, par rapport au nombre de votants, les 10,71 % de blancs (le « blanc politique » doit être infinitésimal), les 9,14 % de nuls (dont certains seront sans doute rattrapés, ceux qui ont posé la marque sur la photo du candidat et non dans le petit carré), et par rapport aux exprimés, de Handicap International. On passe à la CNE d'Inhambane, qui vient de publier ses résultats officiels, et déjà contestés. Comme ailleurs

. C'est-peut-Être-même-un-peu-plus, car les décalages entre le candidat Nhamitando (0,68 %) et son parti Sol (1,28 %), et entre Domingos Arouca (0,72 %) et son parti Fumo (1,56 %), suggèrent que ces deux partis, situés respectivement juste après et juste avant le Frelimo

, 623 Rappel : il s'agit de l'important vote par erreur. Wehia Ripua et Carlos Reis, candidats mineurs, avaient, comme Dhlakama, des lunettes et certains électeurs de Dhlakama se sont trompés. Par ailleurs, ils étaient, sur le bulletin de vote des présidentielles, respectivement juste avant Chissano et juste avant Dhlakama, certains électeurs maladroits n'ont pas coché au bon endroit. Enfin, en ce qui concerne l'UD, sa position sur le bulletin de vote des législatives était la dernière, tout en bas?, soit la même position que Joaquim Chissano sur le bulletin des présidentielles. Nombre d'électeurs du Frelimo ont pensé que les positions étaient les mêmes, et ont voté aux législatives pour un groupuscule totalement inconnu. 8h10. L'avion arrive. Sauf qu'il ne va pas à Maputo, mais à Vilanculos. Il repassera à 14h. Retour en ville avec mon madjermane, après le fiasco des élections dans ce pays, était prolongée et devait être considérablement renforcée

. J'imagine-cette-baie, Les deux bacs qui font la liaison avec Maxixe, en face sur l'Estrada nacional n° 1, sont en panne. Ce n'est pas une mauvaise affaire pour les petits passeurs des barques à voiles arabes, qui suppléent la carence de l'État moderne. L'échelle des valeurs n'a plus aucun sens. Matabichar un thé, un oeuf, une salade, c'est environ 3000 meticais, soit 35 FF, c'est-à-dire 40 % du salaire minimal (7500 mt, véritable bassin d'Arcachon, remplie de parcs à huitres ! Il y en a déjà quelques-unes du reste, sauvages, dans les palétuviers et les rochers

. On-le-voit, fortement impressionné par les épisodes de la campagne électorale que j'avais vécus du côté de la Renamo, j'envisageais sérieusement la possibilité d'un second tour. Mais je n'avais que peu voyagé dans le sud, et je sous-estimais donc le vote écrasant -et ethnique -en faveur du Frelimo dans les trois provinces du Sud. Même le petit pourcentage Dhlakama-Renamo de la province d'Inhambane ne venait, en fait

. Matabichar, «. Tomar-o-pequeno-almoço, and ». Petit-déjeuner, Ce verbe est très probablement dérivé de l'expression matar o bicho, « tuer le ver », venue, comme parfois aux Antilles françaises, de l'image de « tuer la faim » qui, telle un ver

D. Américain and . Jett, Puis l'ambassadeur anglais donne lecture d'une lettre au directeur du Domingo, et remercie Pascoal Mocumbi pour sa déclaration disculpant la communauté internationale. Selon moi, la fonction de ce document est évidente : faire croire à la Renamo que le Frelimo est en train de créer les conditions psychologiques d'un nettoyage complet, et donc pousser la Renamo à la faute, Je ne sais pas qui est responsable

P. Fauvet, Ajello répond qu'ils sont allés voir dans tous les endroits dénoncés et qu'ils n'ont rien trouvé -sauf dans le cas du camion bourré d'explosifs dans lequel sont entrés 21 policiers qui ont sauté avec le tout. Mais on ne sait pas à qui étaient ces explosifs

, Déjeuner à la Feira Popular -frango à zambeziana

, réception en l'honneur du départ d'Éric Lubin. Je devise gentiment avec Aldo Ajello et Armando Guebuza, avec Rahil Khan et Mascarenhas (Renamo) et, surtout, j'obtiens un rendez-vous avec Bob Chalton, le légendaire, l'homme des sabotages

, Si les capulanas ne sont pas arrivées à temps, c'est aussi parce que de très hauts responsables voulaient toucher une commission sur la commande et, ne l'ayant pas obtenue, ont saboté les contrats? 14h. Déjeuner chez Jorge Correia. La discussion fait rage, dans des cercles très restreints de la Renamo, pour savoir s'il faut ou non demander des ministères. Demander des gouverneurs, tout le monde est d'accord : en demander cinq (les cinq provinces majoritaires) pour en obtenir trois. Mais des ministères ? La politique du ventre y pousse. Raúl Domingos voudrait être ministre. L'intérêt du Frelimo va évidemment dans le même sens, Mercredi 16 novembre 1994 11h. Visite de l'émetteur-récepteur de la Renamo. Un sympathisant (blanc) de la Renamo, responsable de la VORE

, Ce document, transmis à un journal progouvernemental et dénonçant la remilitarisation de la Renamo, aurait été produit par un secteur d'un service secret favorable à la Renamo. Réponse du berger à la bergère : celui de Savana, accusant le Frelimo de préparer des fraudes électorales, voulait pousser la Renamo à la faute et à se retirer du jeu électoral -ce qui, on s'en souvient, faillit réussir. Mais Dhlakama, acceptant finalement la tenue des élections, continuait à dire qu'elles n'avaient pas été démocratiques. Alors comment en accepter maintenant les résultats ? Un document accusant la Renamo de remilitariser, provoquant un regain de tension, lui permettait de faire une déclaration solennelle et, sur l'autel de la paix, d'en accepter le résultat -c'est exactement ce qui se produisit -et de signifier aux « autres » que l'on avait bien compris la manipulation précédente. Je doute fort, en revanche, que la Renamo ait été capable de produire elle-même ce type de document, même s'il semble bien qu'il fut transmis à Domingo par un de ses responsables. Certains services secrets ont ainsi dû dialoguer entre eux de la sorte, J'avais mis du temps à comprendre qui était l'auteur du vrai-faux document de Savana. Cette fois-làun cynique averti en vaut deux -j'émis rapidement une hypothèse

, La mère était employée d'une entreprise. Catholique, née ici mais d'ascendence macua de l

J. Ma-première-communion, École de l'État 632 . J'ai parlé seulement portugais pendant mon enfance. J'ai appris les langues [africaines] plus tard. J'ai étudié jusqu'à la 2 e année du cycle industriel. Alors, j'ai été désigné pour aller à Cuba, mon nom est sorti avec ceux de trois de mes collègues

«. Renamo, 18 novembre 1994 : 7. Au-delà de la polémique, je traçai un bref historique des phénomènes de marginalisation sociale au Mozambique, qui furent le fondement du soutien à la Renamo et soulignais la victoire de légitimation que constituait un score approchant les 40 % pour les anciens « bandits armés ». P. Fauvet répondit encore, in Savana, 2 décembre 1994 : 9 : « Fontes (primárias e secondárias), e o respeito pela História ». J'eus encore l'occasion de préciser tout cela dans une entrevue conduite par Fernando Manuel le 15 novembre et publiée après mon départ : « Um olhar problematizador sobre Moçambique, Dès mon retour de la campagne électorale, j'avais envoyé à l'hebdomadaire indépendant Savana un article analysant à chaud ce que j'avais vu. Le journal le publia quelques jours après : « Renamo, pp.16-17, 1994.

, Jamais je n'aurais imaginé que la chose irait si loin. Les histoires de la guérilla du Frelimo restant dix années en brousse me paraissaient impossibles. Finalement, j'y suis resté seize ans ! J'ai fait mon entrainement militaire au Mozambique, parce que mon groupe restait en opération au Mozambique. Sept mois plus tard, j'ai participé à mon premier combat, une embuscade sur une route, une voiture militaire. Nous fumes poursuivis, [subissant] divers accrochages. À l'époque, les soldats du Frelimo ne fuyaient pas et nous méprisaient 635 . Le chef du petit groupe de huit personnes était Dhlakama lui-même, encore seulement « Chefe Dhlakama ». Mais j'ai eu l'opportunité de voir André Matsangaissa 636 . Notre groupe, de Dhlakama, avait plus de possibilités de recrutement, nous opérions au Sofala, près de Beira, alors qu'André Matsangaïssa opérait au Manica 637 . Petit à petit, nous nous sommes divisés en groupes plus nombreux, et j'ai été commandant du groupe « Leopardo », et nous changions de nom quand l'ennemi le savait. Quand le président Matsangaissa est mort, j'opérais sur le corridor de, le CICR fut la seule organisation non gouvernementale à tenter d'aider aussi bien les zones sous contrôle gouvernemental que rebelle. Les autres ONG ne se posèrent pas trop de questions sur le fait, qu'agissant uniquement en zone étatique, elles aidaient seulement l'un des deux camps en guerre. 632 Avant 1962, les métis reconnus par leur père blanc, et donc considéré « civilisés », pouvaient suivre l'école publique (de l'État) alors que les indigènes devaient obligatoirement suivre l'école missionnaire

, mais nous essayions de ne pas entrer en contact avec eux. J'avais un bon contact avec les hommes, j'étais toujours bien obéi. Je n'ai pas, en tant que métis, eu de problème, il y avait beaucoup de métis. J'ai retrouvé y compris mon propre cousin, qui était à Sacusi 640 parce qu'il avait fui le service militaire obligatoire, vol.639

, Morais reste très discret sur la manière dont on « expliqua » aux fugitifs qu'ils « devaient » être militaires. Il est évident qu'ayant fui le Frelimo et se trouvant très

, Les premières années de la guerre civile furent assumées, côté Frelimo, par une armée qui était encore partiellement celle de la lutte armée de libération, avec des guérilleros (ou au moins un encadrement d'anciens guérilleros) endurcis. La situation devait, progressivement, changer radicalement. 636 Rappel : A. Matsangaissa, fut le premier commandant militaire de la Renamo

, La région de Sofala est majoritairement ndau, d'une population historiquement rétive à la domination du Sud. La population du Manica, bien que relevant également du grand groupe chona, est plus hétérogène ethniquement et dans ses trajectoires historiques

». «-grupo-limpa, G. De-nettoyage, and .. H. , Morais fait probablement référence aux groupes spéciaux, relevant de la police politique (Snasp) bien qu'ayant des tâches militaires, de la structure secrète LCB, Luta Contra-Bandidos (« Lutte Anti-Bandits »). D'une certaine manière, le Frelimo reprenait ainsi l'exemple des Flechas, « Flèches

». Zimbabaués, . De-ian, and . Smith, La Rhodésie, outre ses raids d'aviation meurtriers et les opérations spéciales de ses Selous Scouts, maintenait également au Mozambique des « groupes pseudo ». Les « groupes pseudo » étaient des groupes de contreguérilla, d'apparence guerillera, chargés de traquer la guérilla zimbabwéenne en Rhodésie comme au Mozambique même, et parfois composés d'anciens guérilleros nationalistes retournés. La simultanéité d'existence de la Renamo et de ces « groupes pseudo » a très souvent

. Manica, .. À. De-sofala, and . De, Quand ceux-ci se sont rendus à Gorongosa 642 et qu'on a monté les états-majors régionaux, Calisto est devenu commandant régional. En 1983, je suis revenu à Gorongosa, en opération autour de Vila Paiva, j'ai opéré aussi à Inhaminga, où nous avons commencé à intervenir en bataillon (850 hommes), le premier fut le bataillon « Limpa ». Nous étions trois compagnies dans ce bataillon, sous le commandement d'António Watch, les deux autres étaient moi-même et Avelino Samuel. Nous avons été à Marromeu, Mopeia, affrontant déjà les Zimbabweens et leurs hélicoptères. La décision d'intervenir à l'intérieur du Zimbabwe a été prise en 1987. À partir de 1985 643 , les Zimbabweens opéraient en Zambézie. Alors nous avons décidé de mener des actions au Zimbabwe même. Il y avait beaucoup de réfugiés mozambicains qui avaient fui les opérations des Zimbabweens, et qui nous donnaient des informations 644 . On ne différenciait pas bien qui étaient les Mozambicains et les Zimbabweens dans cette zone 645 . Nous attaquions de petites escadres, des casernes, des patrouilles sur la frontière. Mais nous avons été poursuivis par huit hélicoptères dans une zone découverte, sans arbres. Nous avons donc dû retraverser la frontière. Au total, nous avons fait pénétrer au Zimbabwe 270 hommes. Nous avons eu quelques pertes. C'était en septembre 1987 et nous avions commencé en juillet. Nous sommes retournés au Zimbabwe quinze jours plus tard, nous divisant en trois régions : Mucumbura, Merry Mountains, et la zone de la frontière Coachman (la route pour le Malawi). J'étais déjà général. Ça a été meilleur, nous avions déjà des groupes en Zambézie, dans la Maganja da Costa, commandés par Abel Sequete. Calisto Meque allait en même temps à Tete. Sequete est aujourd'hui démobilisé. Quand Sequete a été à Nampula où il y avait un fort appui de la population et où on avait besoin d'un bon général, 1981.

. La-renamo-fusionne-avec-le-partido-revolucionário-de-moçambique, . Opérait-en-zambézie, . Le-fleuve-zambèze, . Le, . Était-un-petit-groupe-militaire-dirigé-par-gimo-phiri et al., União nacional da Rombezia) de l'époque coloniale, elle-même issue d'une scission de l'Unami (União nacional de Moçambique independante de Baltazar da Costa Chaconga), sous influence de Jorge Jardim et du Malawi, pour revendiquer l'indépendance du seul Nord du Mozambique. Il s'agissait en réalité d'une manoeuvre pour séparer le « Mozambique utile », au centre et au sud, du Nord affecté par la guérilla du Frelimo, mais elle s'appuyait aussi sur des sensibilités régionales et ethniques totalement ignorées dans le discours politique nationaliste et jacobin des indépendantistes. Ces sensibilités continuèrent du reste à exister, ce qui permit aux services secrets du Frelimo de provoquer une scission au sein de la Renamo, sans affecter pour autant son implantation d'ores et déjà assurée dans le nord sous la direction du général Calisto Meque. Cette scission, entraînant une partie de l'ancien PRM, apparut sous le nom d'Unamo (União nacional de Moçambique) et fut elle-même l'objet d'une scission. Sa branche militaire, toujours dirigée par Gimo Phiri, un temps connue sous le nom de Udemo (União democrática de Moçambique) se rallia au Frelimo, tandis que sa branche politique, dirigée par Carlos Reis, restait plus utile au Frelimo en maintenant son activité comme « parti d'opposition, 1983.

. Quartier-général-de-la-renamo,

, Prise de la Casa Banana par les troupes du gouvernement et du Zimbabwe

, Il s'agit des Mozambicains qui avaient fui au Zimbabwe pour échapper aux bombardements aériens zimbabwéens au Mozambique

. De-part, il s'agit de la même ethnie ndau. Par ailleurs, l'armée zimbabwéenne pourchassait une fantômatique guérilla dans cette région (voir note 26), ce qui provoquait des violences arbitraires contre la population, et fournissait donc un minimum d'appui à la Renamo. 646 En 1989, la Renamo accepte un cessez-le-feu sur le corridor de Beira

. Il-s'agit-de-la-zanu-ndanga and N. De, Sithole, petit groupe sorti des années auparavant de la ZANU de R

. Ensuite, . Au-gorongosa, . De-vila-paiva, . Je, and . Dans-le-sud, Ceux qui ne voulaient pas fuyaient. Nous expliquions [ce qu'était] le communisme, la situation du pays, et la volonté de la Renamo de changer ça. La première question des jeunes recrutés étaient : -« Quando é que a guerra acaba, quando tempo vamos ficar no mato ? », « Quand est-ce que la guerre va finir, combien de temps allons-nous rester en brousse ? ». Nous avions l'espoir d'une guerre courte. D'année en année, nous alimentions cette espérance. Il y a eu des désertions, notamment quand les Zimbabweens attaquaient fortement et quand le Frelimo a fait la loi d'aministie. C'est dans le Sud qu'il y a eu le plus de désertions. Mais dans le Centre et le Nord, nous n'avons pas eu ce type de problème. La propagande de l'ennemi était la plus forte dans le Sud, Les femmes restaient dans les bases centrales. Je suis resté toujours avec la même femme, 1983.

, Elle a été jusqu'à Beira (elle recevait mes messages), et ensuite à Gorongosa

, Retour au Conselho cristão de Moçambique. Le pasteur Tivane me donne des textes introuvables sur l'histoire de l'Igreja do Cristo em Manica e Sofala. Nous décidons de rester en contact. 13h. Déjeûner avec Miguéis Lopes Júnior, l'éditeur de Imparcial Fax. 648 . Selon lui la Renamo va demander cinq ministères, dont ceux de l'Agriculture, de la Santé, Le Président lui-même se réunissait avec nous pour les explications politiques

, Je rencontre Armindo Xavane, mon compagnon de campagne Renamo et journaliste TV. Il est encore fou furieux de cette histoire d'« évacuation des Changanes ». Car, bien involontairement, c'est de lui qu'est venu le scandale ! Il a professionnellement transmis la fameuse phrase, et ensuite la TVM a fait mousser en manipulant l'information? Il s'en est expliqué lors de l'émission « Linha Directa

L. Bon, Ambassadeurs et journalistes emplissent le hall. Ya-Koob Sibindy, genre Hollywood, trône en grand boubou bleu turquoise et, bien sûr

L. Pedro-de-l'expresso and J. Legrand,

, Miguéis Lopes Júnior (frère de Mota Lopes, un chercheur « historique » du Centro de estudos africanos de l'Université Mondlane, émigré ensuite à la State University of New-York at Binghamton grâce à l'appui d'Immanuel Wallerstein) était lui-même plutôt de la faction radicale, très marxiste-léniniste, du Frelimo, qui dénonçait les atermoiements des moins radicaux. Ce type de position fut assez courant parmi les Mozambicains blancs pro-Frelimo. Il changea ensuite radicalement d'opinion et créa l'Imparcial à l'image de MediaFax de Carlos Cardoso, Imparcial Fax, comme son nom ne l'indique pas, est une publication favorable à la Renamo

. Buthelezi, Inkhata Freedom Party, parti ouvertement tribaliste zoulou, qui mena une quasi-guérilla urbaine contre les bases zouloues de l'ANC pendant le processus de transition. Suite à la formation du gouvernement d'unité nationale, Nelson Mandelson prit le risque habile de le nommer ministre de l'Intérieur. Depuis, les relations semblent s'être améliorées entre l'Inkhata et l'ANC, à tel point que certains parmi les plus radicaux anti-ANC ont scissionné. Sauf que Miguéis Lopes Junior se trompait : le Frelimo n'avait aucunement l'intention de répondre favorablement à une demande de la Renamo en ce sens

, Rappel : il s'agit du dirigeant du seul parti se réclamant ouvertement de l'islam

, La cérémonie est remise à demain 10 heures. Toujours le fameux problème du recomptage des bulletins nuls. Tensions de dernière minute, énervement, épuisement

, Le processus a été « transparent » et les élections ont rendu manifeste un degré élevé de civisme des citoyens. Certaines « alegadas irregularidades » (allégations d'irrégularités) ont été étudiées, mais en général elles se sont avérées sans fondement. D'un point de vue légal elles n'étaient pas recevables. Cependant, la CNE y a réfléchi et ainsi les réclamations ont eu un rôle pédagogique. La CNE a conclu qu'elles ne mettaient pas en doute les résultats des élections « tranquilles, transparentes et justes ». Et libres ? Il n'a pas prononcé le « free and fair » habituel de l'Onu, « libres et loyales » ! Chaque mot de ce rapport a dû être soupesé ! « Todos saímos vencedores, Nous en sortons tous vainqueurs

. Qu, il n'y aura plus jamais de dictature au Mozambique. C'est pourquoi il y a de la joie. Cependant, il y a eu des moments difficiles, de par l'existence d'irrégularités, la discrimination contre la Renamo. Ces élections n'ont pas été justes

, Très politique et très habile appréciation. C'était aussi, presque mot pour mot, ce que Jorge Correia m'avait présenté, le mercredi précédent

, La Renamo est renforcée par l'appui populaire, surtout dans les cinq provinces du pays dans le Centre et le Nord 653 . La Renamo utilisera sa grande force en tant que parti d'opposition pour critiquer, contrôler, le gouvernement. Il faut de la maturité pour faire avancer la démocratie. L'opposition devra être respectée. Au peuple du Mozambique, le grand vainqueur de ces élections, je veux témoigner ma reconnaissance pour avoir voté pour moi et pour la Renamo, « Il reste la promesse qu'au cours des prochaines élections, nous saurons éviter les irrégularités, les failles

L. Du-mozambique, Vai a Renamo pedir ministérios? », « La Renamo va-t-elle demander des ministères? » -« Não posso dizer que sim ou não, mas há muito tempo que falamos de reconciliação nacional e isso signifique trabalharmos juntos », « Je ne peux dire ni oui ni non, mais il y a longtemps qu'on parle de réconciliation nationale et ceci signifie travailler ensembles » -?e Governos de províncias ?

, Anthropologue mozambicain, docteur de l'Université de Paris 8, membre du Groupement de recherche « Afrique australe » du CNRS et de l'association Lusotopie

, Attaché culturel à la Mission française de coopération

L. Renamo, . Sofala, À. Au-manica, . Tete, Z. En et al., Não posso dizer ainda. Falando de reconciliação nacional, seria possível misturar a Frelimo e a Renamo. A Renamo conseguiu as províncias mais ricas, as mais povoadas, Je ne peux rien dire. Au nom de la réconciliation nationale, on pourrait mélanger Frelimo et Renamo. La Renamo a gagné les provinces les plus roches et les plus peuplées

, Ce n'est pas une raison -bien des gens ont les deux cartes. Il ajoute que la Renamo n'était pas présente dans tous les bureaux, que la nuit le Frelimo y restait seul, qu'on retrouve aujourd'hui un peu partout des bulletins favorables à Dhlakama qui ont été jetés? Il me dit cependant qu'à Maputo, ils se sont « laissés tromper par la ville », en recrutant des jeunes et des « doutores » qui n'ont pas été solides et se sont laissé acheter, ou n'ont pas su construire le parti. Il me dit que, même à Sofala, si on avait envoyé en brousse les « doutores » de Beira, la Renamo aurait perdu. Mais là, ce sont les civils du temps de la lutte qui ont contrôlé la situation. C'est là

, Il termine en me disant que de temps en temps, quand ils auront une difficulté, ils me

. Sortant and . David, Hoile 655 , qui m'affirme ne pas être David Lean, l'auteur de l'article d'Imparcial Fax qui annonçait la possibilité d'une assemblée sans majorité absolue, et d'une victoire de Dhlakama au deuxième tour, Raúl Domingos m'interpelle : -« Michel ! O artigo foi bom ! Paul Fauvet é um comunista ! », « Michel ! L'article était bon ! Paul Fauvet est un communiste ! ». Certes, certes?

, La dernière fois, c'était à Cascais (Portugal) en 1988. Après Carmo Jardimen 1986 -, elle avait été la deuxième personne liée à la Renamo que j'avais osé rencontrer. Ce n'était pas facile alors ! La réprobation morale était terrible 657 ! Elle revient au Mozambique définitivement, non à Beira, « sa » ville, mais à Maputo, pour la scolarisation de son fils -le fils de Evo Fernandes qui n

, Ce qui est sûr est que la Renamo a commis une gravissime erreur politique en réclamant une barrière à hauteur de 5 % des votes pour obtenir des députés à la proportionnelle. Elle pensait sans doute obliger les petites formations à se rallier à elle, mais cela ne se produisit pas. Le résultat est que le total des voix de la Renamo et des petits partis d'opposition a été supérieur à celui du Frelimo -fait rarement signalé -mais tous

, restâmes des années dans une position délicate sur le plan, je dirais, moral. Le soutien de l'apartheid à la Renamo avait un puissant effet de légitimation pour le Frelimo. Seuls des journalistes marqués à droite avaient alors le contact avec la Renamo. Carmo Jardim (célèbre fille de Jorge Jardim) et Ivete Fernandes, veuve de Evo Fernandes, secrétaire général de la Renamo assassiné au Portugal probablement par le Snasp, n'étaient pas (ou plus) liées directement au mouvement rebelle. Il m'avait donc été plus facile de faire ce pas, avant d'aller plus loin, à savoir, de rencontrer Daniel Frank, le représentant officiel, à Lisbonne, puis Dhlakama lui-même, à l'hôtel Lutetia à Paris quelques mois avant le cessez-le-feu, Nous autres

L. Ces-«-créoles-»-de,

, Revenir à Maputo après dix-huit ans d'absence n'est pas facile. Cela prouve au moins que la motivation est forte et qu'il ne s'agissait pas de la « composante portugaise » de la Renamo 658

S. Au, . Ong-de-documentation-présente-au-mozambique, and . Au-zimbabwe, on essaie désespérément d'envoyer par fax mon article au journal Le Monde. J'abandonne alors que la note est déjà de soixante dollars. Tant pis, je faxerai lundi matin de Paris -se Deus assim quiser 659 ! J'ai une angyne, typique chez moi, de fin de mission. La fatigue qui s'abat brusquement, la dépression et démobilisation dues au départ

. Ce-matin, . Bute, and L. De, Sécurité de Dhlakama, a été manqué [il m'avait dit « oui » et je le croyais car nous avions sympathisé durant la campagne. Mais dit-on « non » à un hôte étranger ?] Personne n'a répondu au numéro qu'il m'avait laissé. 20h30. Voilà, départ. Je suis tremblant de fièvre dans l'air frais de l'orage. Le ciel est zébré d'éclairs. Le courant a bien sûr sauté dans Maputo plongé dans le noir. Luis et Adelaïde vont devoir, une fois de plus, Dimanche 20 novembre, 1994.

, Pourtant, parlait-on de la « composante portugaise » du Frelimo pour désigner les Blancs mozambicains soutenant le Frelimo ? Il est juste, cependant, de souligner que la Renamo désignait ainsi ces derniers ! 659 « Si Dieu en décide ainsi, ? Argument systématique du Frelimo et de ses compagnons de route occidentaux pour désigner les quelques Blancs (ou Indiens) de la Renamo

L. Chercheur and ». .. Bandits,

. .. De,

. .. L'implosion-postcoloniale,

. .. Le-chercheur-dans-l'histoire-immédiate, 5 La position de vue et le point de vue

?. .. Faut-il-fréquenter-satan,

. .. La-campagne,

. Mambone and . .. Machanga,

. .. Carnets-de-route-d'un-historien,

. .. Madjermane, Chapitre, vol.1

. .. Zambézia, Chapitre, vol.2

. .. Macuana, Chapitre, vol.3

.. .. Nampula,

. Cabo-macua and .. .. Cabo-maconde, Chapitre, vol.4

). .. , Le, vol.11, issue.1994

. .. Niassa, Chapitre, vol.5

.. .. Lichinga, Le 15 octobre, 1994.

. .. Zambèze, Chapitre, vol.6

T. Manica and .. .. Dos-matsangaissas, Chapitre

T. Inhambane and .. .. Da-boa-gente, Chapitre, vol.8

]. .. Le-21-octobre-;-À-maputo, , 1994.

.. .. À-maputo, Chapitre, vol.9

«. Beira-É-da-renamo and !. ». , Chapitre, vol.10

, 106 « Mozambique : une situation plus ouverte que prévue sur fond de fraude ?

.. .. Au, Chapitre, vol.11

. .. Maputo, , 1994.

. .. Mambone, Chapitre, vol.12

, Le 1 er novembre (suite)

. Résultats and .. .. Du-govuro, 179 Résultats détaillés des élections présidentielles dans le district de la Machanga

, Résultats détaillés des élections législatives dans le district de la Machanga

. .. , Retour à la nation, vol.13

, Classique guerre Est-Ouest par acteurs locaux interposés ? Contre-révolutionnaires au service des racistes blancs ? Sans doute, mais? Comment comprendre l'incapacité du gouvernement « populaire » à les vaincre ? Comment comprendre l'expansion des activités de guérilla à presque 80 % du territoire ? Et comment se faisait-il que plus d'un tiers des Mozambicains, en cet automne 1994, s'apprêtaient à voter pour elle ? Michel Cahen, de formation marxiste revendiquée, n'avait aucune sympathie pour la Renamo. Mais il fallait, en historien, comprendre le phénomène. C'est pourquoi il s'intégra à l'équipe de campagne d'Afonso Dhlakama, le chef rebelle candidat aux élections présidentielles, puis visita des zones de vieille implantation « réactionnaire ». Ainsi sont nés ces carnets de route, issus de la visite de près d'une centaine de villes, bourgs, 1994.

M. Cahen and . Au-centre-d'étude-d, Afrique noire de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, Il est spécialisé dans l'histoire contemporaine de l'Afrique d'ancienne colonisation portugaise et est l'auteur de nombreux travaux sur la politique coloniale, les nouveaux États et la question ethnique. Il a fondé en 1994 la revue de recherche politique Lusotopie, Enjeux contemporains dans les espaces lusophones