S’observer, coopérer, se fréquenter ou rester avec les siens. Les interactions entre marchands florentins et pisans dans les correspondances Datini vers 1400
Résumé
Pise connaît un destin différent d’autres villes annexées à l’État florentin : après 1406 les familles de ses notables prennent massivement la voie de l’exil plutôt que de s’installer dans la dominante. Une étude des interactions entre marchands florentins et pisans au cours de la génération précédente peut contribuer à éclairer cette attitude, en tirant parti de correspondances privées de l’Archivio Datini qui jettent un jour sur les pratiques mais aussi sur la signification de contacts binationaux qui peuvent aller de la collaboration à la concurrence, de la fréquentation à l’évitement. Si l’on rencontre des exemples de compagnies associant Pisans et Florentins à Avignon, où la complémentarité des statuts, réseaux et autres atouts peut se révéler avantageuse, les Florentins, nombreux à l’embouchure de l’Arno, paraissent y avoir davantage vécu dans l’entre-soi, pour leurs principales collaborations comme dans leurs pratiques récréatives. Mais il conviendrait de prendre aussi en compte la diversité marquée de cette communauté, qui pouvait connaître à ses marges quelques cas d’assimilation locale.
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