. Ibid, L'expression avait déjà sa place en 1965 dans La Mise à mort : « un vieil homme à jamais épris » succédait dans la seconde section intitulée « Lettre à Fougère sur l'essence de la jalousie » à la mise en scène du personnage se regardant sans cesse dans la glace, pp.48-49

H. Aragon, . Matisse, and G. Roman, , pp.253-266, 1971.

H. Aragon and . Matisse, , pp.265-266

R. Aragon-Écrivait-dans-anicet-ou-le-panorama, « (Les effets de la vitesse) modifient à tel point celui qui les éprouve qu'on peut à peine dire (?) qu'il est le même qui vivait dans la lenteur

, On a donc la construction de l'ombre portée de l'écrivain au fil de ce trajet qui livre les dernières années d'un vieil homme

. De-fait and . De-rabeux, OEuvre poétique, d'une esthétique venue de Man Ray 45 et retravaillée : l'ombre devient ici la trace de l'auteur, ce qui reste quand le corps est voué à l'effacement. Alors que le livre propose, dans le même trajet, l'inscription de l'éphémère et du discontinu au moyen d'instantanés déliés. Cependant, nul ressort proprement pathétique ici, puisque la vignette qui clôt le parcours linéaire évoque, aussi, tout simplement la fin d'un film : Aragon au chapeau, tel qu'il se présente dans toutes les prises de la fin du livre 46 . (Fig 28) Celui qui s'éloigne sur le chemin, parait chargé de l'écho d'une vue de Charlot, dans un de ces films de Chaplin qu, p.47, 1918.

, Dans cette production polysémique où le terme de « métamorphoses » suscite et motive les variations, un ultime dispositif scénique peut alors s'observer, au moment de conclure, grâce à la présence d'un motif récurrent de la production romanesque aragonienne : celui des hommes doubles qui engage un jeu de superpositions ou d'empilements référentiels

, Si l'on entre dans son détail, un jeu de superposition apparaît effectivement : l'attention est attirée sur le tableau qui est au mur, L'Homme au gant, le portrait d'un jeune homme « dont l'identité est incertaine » (Fig 31). « Ce jeune homme au regard oblique » regarde celui qui écrit

. Évoquant-alors-le-livre-de-rabeux, On peut se souvenir que cet usage d'une reproduction de tableau, accompagnant un portrait d'écrivain, est une pratique récurrente ; elle est présente dans des productions de Man Ray

«. Ray, elle cesse d'être un obstacle qu'il faut surmonter avec ingéniosité ou contourner avec patience, un élément parasite, statique, encombrant, dont on s'accommode tant bien que mal. Elle acquiert vie et indépendance, elle entre dans une phase active ; elle se rebelle contre le réel dont elle est la projection, où même se substitue complètement à l'objet qui la forme, Serge Bramly, pp.90-91, 1980.

, A partir de la p, p.79

. Dans-le-texte-de-la-conférence-donnée-À-la-bnf-le, , p.20, 2002.

. Pourtant, En effet, les yeux de ce jeune homme brun qu'est L'Homme au gant invitent à aller au-delà de la vision de l'homme qui écrit ; le lecteur poursuit et voit alors à la page suivante un autre jeune homme, lui aussi brun aux yeux noirs, dispositif met en scène un jeu de regards dans les captations photographiques soigneusement agencées, qu'il s'agit de remarquer

, Ils sont dans la rue, dans un plan rapproché, côte à côte et en marche. Derrière chacun d'eux, un triangle porte l'indication « Ecole » sur un panneau du code de la route : un adulte tenant un enfant par la main. Le jeu d'inversion des places sur les deux panneaux (Fig 34) permet au regard attentif une saisie double de ces hommes dans un effet de miroir : où s'inversent les places d'adulte et d'enfant, de père ou de fils. Ce fil interprétatif peut être corroboré par la dissémination, ailleurs, de propos aragoniens qui entrent en écho avec ce qu'a pu poser l'image photographique : on lit : « il peut, lui tranquillement ignorer les variations de son visage, il peut regarder sa jeunesse, et [?] se voir encore enfant 50 ». Plus loin : « au fond de ses yeux on garde l'image de ses vingt ans 51, Un jeu de résonances visuelles est alors sensible : le jeune homme peint de 1523 a des semblances du jeune homme de 1977 ; plus loin 49 une photographie de petit format associe de nouveau Ristat, le jeune homme brun, à l'homme aux cheveux blancs

. Théâtre/roman, Philippe Forest a souligné des résonances textuelles entre ces deux productions qui, toutes deux liquident le passé : le très jeune héros Anicet rencontre « un poète âgé et un peu sénile, son double dérisoire, une figure farcesque d'Arthur Rimbaud ». Théâtre/roman reprend la même situation de base et développe les échanges entre un comédien et un romancier dans un geste comparable de liquidation du passé 54 , un vertige de figures doubles, 1921.

J. Rabeux, Aragon ou les métamorphoses, p.22

, Voir la notice de Philippe Forest, Aragon, OEuvres romanesques complètes, t. V, éd. cit, p.1472

, Notion qui apparaît en 1900 dans Sigmund Freud, L'Interprétation du rêve, 2003.

, Houellebecq : Portrait photographique et présentation de soi », art, Jérôme Meizoz : « Cendrars