&. Thomas-d, Aquin distingue à cet égard la raison spéculative et la raison pratique : la raison spéculative s'attache aux choses nécessaires, où il est impossible qu'il en aille autrement et où la vérité se rencontre sans défaillance dans les principes généraux comme dans les conclusions particulières ; la raison pratique, en revanche, s'occupe de réalités contingentes qui comprennent les actions humaines ; or bien qu'il y ait quelque nécessité dans les principes généraux, plus on aborde les choses particulières, plus on rencontre de défaillances

. Thomas-d'aquin, I. I. Quodlibet, and . Gauthier-r.-a, , vol.2, p.226

. Id and X. I. Quodlibet, Utrum aliquis loquendo, comedendo seu stando cum excommunicatis peccet mortaliter. L'argument sic est ainsi formulé : quia multi magistri decretorum et magni hoc dicunt, vol.9, pp.164-166, 1996.

P. Ibid, 165 : quod opinio decretistarum non est vera, quia ipsi plus assentiunt in hiis et secuntur ius humanum quam divinum, cum plus sit assentiendum divino quam humano

H. De-gand and V. Quodlibet, , vol.38

. Cf, . Boureau-a, and P. L'empire-du-livre, 24 : « Selon la démonstration du père Chenu, la justification théorique de la légitimité de la théologie ne s'accomplit pleinement qu'avec Thomas d'Aquin et sa présentation de la théologie comme science "subalternée" à la science de Dieu prise comme "subalternante, La Théologie comme science au XIII e siècle, p.73, 1927.

M. E. Je-me-permets-de-renvoyer-sur-ce-point-À, « Des avis sans efficace ? La 'détermination' théologique entre opinion et norme dans l'université parisienne des XIII e -XIV e siècles, 2007.

. Godefroid-de-fontaines and X. Quodlibet, Utrum episcopus parisiensis peccet in noc quod omittit corrigere quosdam articulos a praedecessore suo condemnatos), éd. HOFFMANS H, vol.5, p.101, 1932.

, Cette idée impose de considérer brièvement la question de l'efficacité de la censure

. Dans-le, Alain Boureau a souligné l'inefficacité d'une censure que compromettait l'absence d'institution de contrôle effectif, la résistance des universitaires et la précision même des articles censurés, Luca Bianchi, vol.68

A. H. Voir and . Zur-kontroverse-um-das-mendikantenprivileg, Ein ältester Bericht über das Pariser Nationalkonzil von 1290 », Archives d'Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Âge, vol.60, pp.290-291, 1993.

. F. Trad and . Le-goff-j, Les Intellectuels au Moyen Âge, p.115, 1985.

. Duby-g, Le Temps des cathédrales, p.173, 1976.

. Cf and . Bianchi-l, Censure et liberté intellectuelle à l'Université de Paris (XIII e -XIV e siècles), pp.313-323, 1999.

. Bianchi-l and . Un, Moyen Âge sans censure ?, Réponse à Alain Boureau », Annales HSS, n°3, pp.733-743, 2002.

. Boureau-a, ». Bianchi, and I. , , pp.745-749

. Boureau-a, La censure dans les universités médiévales, p.273, 2007.

. Id, La censure dans les universités médiévales », Annales HSS, n°2, pp.322-323, 2000.

. Cf and . Hödl-l, Neue Nachrichten über die Pariser Verurteilungen der thomasischen Formlehre, pp.178-196, 1964.

. Bianchi-l, Censure et liberté intellectuelle, Paris, Les Belles lettres, p.57, 1999.

, C'est dans ce sens, du reste, que Stephen Ferruolo 80 avait proposé de reconsidérer l'élaboration des statuts universitaires parisiens de 1215 en montrant qu'ils résultaient vraisemblablement moins d'une décision autoritaire et unilatérale de « l'Église » ou de la « papauté » que de la concertation entre le légat pontifical Robert de Courson, qui avait très récemment cessé d'enseigner la théologie à Paris, et ses anciens collègues. Comme il l'a lui-même souligné, Luca Bianchi ne manifeste aucun désaccord quant à l'inanité de l'idée de « répression continue », qu'il n'a jamais soutenue, ni quant à la nécessité d'envisager l'Église comme une « constellation d'agents », qu'il a lui-même exprimée 81 . Sa thèse, selon laquelle les mécanismes de contrôle et les opérations de censure « ont en général atteint leur but ou, du moins, Un Moyen Âge sans censure ? », Annales HSS, n°3, p.738, 2002.

, Sur la thèse du « dimorphisme » de la forme substantielle en l'homme selon Henri de Gand, voir BOUREAU A., « La censure dans les universités médiévales, Annales HSS, vol.2, p.321, 2000.

G. De, L. A. Mare, . Declarationes-magistri-guilelmi, . Pelster-f, and A. Münster, cité par BIANCHI L. dans « Un Moyen Âge sans censure ? », loc. cit, p.739, 1956.

R. Marston, I. V. Quodlibet, . Etzkorn-g, . Brady-i, C. S. Quaracchi et al., Utrum corpus Christi idem fuerit mortuum et vivum), éd, vol.11, p.389, 1968.

. Cf, . Bianchi-l, and . Un, Moyen Âge sans censure ? », loc. cit, p.739

. Boureau-a, La censure dans les universités médiévales, p.278

S. C. Ferruolo, The Paris Statutes of 1215 Reconsidered, vol.5, pp.1-14, 1985.

. Bianchi-l and . Un, Moyen Âge sans censure ? », loc. cit, pp.736-737

. Id, Censure et liberté intellectuelle, p.57

. Id and . Un, Moyen Âge sans censure ? », loc. cit, p.742

C. , La Théologie comme science au XIII e siècle, loc. cit, p.73

P. , A l'instar de la casuistique juridique qui relève d'une « technique de production du droit » (cf, École des Hautes Études en Sciences Sociales, p.21, 2005.

. Cf, . Thomas-d'aquin, and I. Quodlibet, Theologie doctores sunt quasi principales artifices, qui inquirunt et docent qualiter alii debeant salutem animarum procurare, loc. cit, vol.14, pp.46-56, 1996.

, Hugues de Saint-Victor a introduit les arts mécaniques dans la classification des savoirs du Didascalicon, cf

C. Civilisation-urbaine-et-théologie.-l'école-de-saint-victor-au-xii-e-siècle, ». , A. Esc,-n°5, and «. L'architecte, enseigne les règles de facture (regulas operandum) que l'ouvrier manuel (manuartifex) applique à l'ouvrage selon les règles qui lui ont été communiquées et dont il ignore souvent les raisons, de même que les "intellectuels de village" et les prédicateurs ignorent souvent les raisons de ce qu'ils prêchent et enseignent, mais l'enseignent cependant en toute confiance, parce qu'ils savent que ce qu'ils enseignent, ils le tiennent des maîtres 88, Didascalicon, livre II, chap. 20 : Mechanica est scientia ad quam fabricam omnium rerum concurrere dicunt, p.194, 1974.

H. De-gand, I. Quodlibet, and .. Macken-r, Henrici de Gandavo Opera omnia, p.199, 1979.