. Roy-d'engleterre,

. Picardie, . En-acquitaine-À-tours-et-montauban, L. Figiach, and . De,

. Gascogne, , p.46

, Si l'idée que le bon gouvernement reposait sur la sagesse du prince n'était alors ni neuve ni singulière, il faut noter que l'exigence de traduction procédait aussi, selon Oresme, du statut d'autorité de la Politique elle-même, à la fois comme oeuvre du « souverain philosophe » 47 conseiller d'Alexandre 48 , et comme science « la tres principal et la plus digne et la plus profitable

J. Krynen and L. Du-roi, Idées et croyances politiques en France. XIII e -XV e siècle, Gallimard, p.231, 1993.

. Cf, Éthique : « et de toute cestes doctrine la meilleur, la plus digne et la plus profitable, c'est la science de moralité, contenue par especial et principalment en un livre divisé en deux, vol.124

. Ibid, , vol.126

. Ibid, , vol.125

. Cf and N. Delisle, « pour l'utilité du royaume et de toute la chrestienté, vol.4

. Ibid, , vol.84

. Cf and . Lusignan, La topique de la translatio studii et les traductions françaises des textes savants au XIV e siècle, p.308, 1989.

, Prologue de la traduction de l'Éthique, in IMBACH, p.124

, Voir les deux prologues : Éthique, in IMBACH, 124 et Politique, in MENUT, 44b. gabelles et imposicions de leur subjés » et se fonde sur les critères de la souveraineté, pp.230-232

.. L. Cf, . Scordia, and . Le-roi-doit-vivre-du-sien, La théorie de l'impôt en France (XIII e -XV e siècles), Institut d'Études Augustiniennes, pp.12-324, 2005.

, Cf. Politique III, vol.24, pp.160-161

. Menut,

, Et quant au tiers point : comment ce devroit et pourroit estre selon ceste philosophie. Il me semble que Aristote a determiné ou .xiii. et ou . xiiii. e chapitres que tele reformacion ou correction appartient a la multitude

, Et se tele congregation ou assemblee est semblable chose a ce que nous appellons concile, il sembleroit que ceste opinion ne se descorde pas de ce que est escript ou commencement de le .xi. e Concile de Tolete. Ce est assavoir la complainte de ce que par l'espace de .xviii. ans l'en ne avoit eu facutlé de (p. 161a) assembler concile, et que par la deffaute de ce estoient multipliés et vices et erreurs ; et comme par la devocion du roy et par son commandement fu a grant joie renouvelee la lumiere des conciles pour oster les erreurs et pour corriger les meurs. Et je ne pourroie la chose si bien ne si delectablement exprimer en franchois comme elle est en latin, Et est tel... » (MENUT, pp.160-161

. Enfin, Oresme plaide pour la division de la propriété 124 et nie que le renoncement à toute propriété individuelle ou commune puisse fonder « le plus parfait estat ». La pauvreté volontaire, totalement étrangère à la « moralité de Aristote », « repugne a vie politique et active qui est selon vertus morales, p.161

. Ibid,

. Ibid,

. Ibid,

, Sicut enim ad bonam harmoniam requiritur vocum inaequalitas moderata in musica, quae si nimis excedit, tollit melodiam ; ita, secundum Philosophum, propter immoderatam disparitatem civium corrumpitur politia ; unde taliter instituta, in qua sunt mediocres, est diuturnior et securior. Nunc autem, non puto posse in historiis reperiri, quod nunquam fuerit aliqua gentium politia vene instituta, in qua esset tanta doctrina, quam nunc sit in politia sacerdotum, ut ii quidem essent maiores quam principes seculari, caeteri deiectiores vulgo. Communitas talis vocatur oligarchia. In corpore enim (cui, iuxta sententiam Apuleii, Plutarchus scribens ad Thraicinum, assimulavit rempublicam) idem videamus, si nutrimentum fluat ad unum membrum, ita ut enormiter ingrossetur, et alia nimium macerentur, non potest diu vivere, sic in corpore reip. ecclesiasticae... hoc est signum et causa propinquae ruinae », « Tertium signum sumitur ex proportione inaequalitatis nimiae quia alius quidem esurit, alius vero ebrius est

. Cf and . Politique, , vol.II, pp.83-84

, Cf. Politique VII, vol.19, pp.307-308

. Menut,

. Ibid,

, Aristote il semble que nul ne peut tenir le contraire, se ce ne est ou par affection desordenee ou par ignorance de philosophie moral ou par inexperience des choses mondaines ». 127 En second lieu, Oresme établit, de façon plus ciblée, que la pauvreté répugne à l'état sacerdotal, en distinguant la pauvreté « necessaire ou cogente » 128 de la pauvreté « voluntaire » et en montrant que celle-ci est « vicieuse et reprovee par la lays ». Il s'appuie sur les Écritures, sur le droit, sur l'histoire et

». Grèce and . Macomet-en-son-alcoran, Et par consequent, ce est chose aussi comme naturele a communication humaine que les gens de l'office desus dit ne soient pas mendians, p.129

, Église) relèvent d'une idéologie de la « réformation » qui n'excepte pas l'Église, et dont le troisième atteste la prégnance d'une hostilité anti-mendiante, ancrent Oresme à la fois dans son temps et dans le milieu universitaire dont il est issu. Cependant, dans le cadre même d'une culture scolastique du commentaire et de la question qui implique « qu'on ne puisse faire du neuf qu'avec de l'antique » 130 , Oresme introduit des exemples très concrets et surtout des exemples historiques qui n'ont rien d'académique. Oresme contribue donc à la pensée politique en produisant un texte savant d'une actualité explicite 131 , destiné à un public extrauniversitaire. Ce faisant, il ne remonte pas vers les causes, mais descend vers les cas, procédant ainsi à l'inverse de la démarche théologique, Ces thèmes

, Deux questions se posent au terme de cette brève enquête : celle de la spécificité du texte d'Oresme par rapport à ce qu'aurait été une traduction latine assortie d'une glose latine, et celle de la spécificité de la traduction de la Politique en tant que telle, pp.83-84

. Ibid,

. Ibid,

. Ibid,

. Cf and . Senellart, , p.163

, Ce que sont rarement les questions universitaires, même quodlibétiques

. Cf and . Babbitt, une monarchie -qui est en train de faire de la langue vulgaire, en tant que langue commune, la langue d'expression de son pouvoir (langue des chartes, langue du droit, etc.), et qui contribue à l'enrichir et à la légitimer en promouvant la traduction d'oeuvres savantes. Quant à la spécificité de la traduction de la Politique en tant que telle, elle réside sans doute dans le fait de ménager au prince l'accès direct à un texte latin « moult fort a entendre ». Nicole Oresme opère à cet égard une double restitution de sens et de destinataire : il assure l'intelligibilité d'un texte procurant au prince et à ses conseillers un supplément de « sagesse » propice à la poursuite du « bien commun » ; il extrait la science politique du milieu clérical qui la cultive en latin, 112. texte en langue vulgaire tient vraisemblablement au fait qu'il est destiné à un roi -ou plus précisément à

, Au XIV e siècle, le roi lettré est un clerc couronné beaucoup plus qu'un prince laïc. Il n'apparaît guère, en effet, que le roi de France

. Eglise, ait relégué la foi pour jouir des seules lumières d'une raison aristotélicienne dont les effets ont parfois été largement fantasmés 134 . La qualité du destinataire n'implique pas davantage l'impact immédiat sur la pratique politique de théories qui auraient été 133 MENUT, vol.133, p.161

, Au contraire, peut-être parce qu'ils cherchaient à se soustraire au pouvoir d'une papauté en plein essor, les rois occidentaux, et leurs juristes se tournèrent vers la pensée politique des Anciens, qui inspirait aussi les élites des Communes italiennes des XII e -XIII e siècles » ; Gouguenheim mentionne « la lettre Antequam essent clerici, posant l'extériorité et l'antériorité absolues du pouvoir laïc face à celui de l'Église et du pape, S. Gouguenheim a récemment écrit à ce sujet quelques pages confondantes dans, pp.161-163, 2008.

, Gouguenheim indique que « seuls, peut-être, des fragments ont circulé » et donne la référence de la « Note » de R. Brague. Or ces « fragments » n'ont rien d'hypothétique pour R. Brague, qui montre que les citations et les passages de la Politique insérés dans les ouvrages arabes sont probablement issus d'une paraphrase arabe, d'un recueils d'extraits ou de quelque exposé de la doctrine d'Aristote -ce qui ne signifie donc nullement l'occultation totale du contenu de la pensée politique aristotélicienne, nul saint Thomas musulman pour élaborer une vision laïque du pouvoir ». On verra la position beaucoup plus nuancée et argumentée de Rémi Brague dans sa « Note sur la traduction arabe de la Politique, derechef, qu'elle n'existe pas », dans P. AUBENQUE (dir.), p.252, 1993.

M. Aristote and . Sur-platon, Aristote, jouant le rôle que celles-ci ont joué pour l'Occident chrétien ». Enfin, R. Brague souligne que la « décision » d'écarter le texte même d'Aristote n'a pas été unanime et que ce texte a été recherché. Il rappelle d'autre part le désintérêt du monde hellénistique romanisé, puis christianisé, pour la Politique. Comme Pierre Pellegrin l'a noté par ailleurs, il n'existe pas de commentaires grecs du texte, et seulement un petit nombre de manuscrits byzantins, dont les réflexions politiques, seules disponibles, ont ainsi remplacé celles d