, Ce document a comme unique objectif de leur permettre de franchir les check-points. Une fois qu'ils abandonnent la vie militaire, ils peuvent recevoir une carte de séjour pour aller résider dans un camp civil ou dans une ville avec leur famille. Enfin, il faut mentionner le cas des réfugiés syriens qui n'ont pas de sponsor et ne peuvent sortir des camps ou encore quitter leur ville de résidence. C'est une petite, Ceux du PDKI ou du Komalah (tous deux venus d'Iran) vivent dans des camps militaires

, Ils n'ont pas besoin de venir au bureau de l'immigration en tant qu'Irakiens, mais ils doivent passer directement par les assayish-s, les services de sécurité du territoire kurde. Ces derniers leur donneront (ou pas) une autorisation de rester et résider au KI (c'est un document unique) après s'être assurés qu, Pour les déplacés arabes de l'Irak, la situation est différente car bien entendu ils sont irakiens? mais pas kurdes

I. De-manière, De plus, le gouvernement de la région autonome kurde d'Irak a été indéniablement un acteur de leur attraction dans la région autonome kurde d'Irak, en facilitant leur accès au marché du travail et à l'éducation. La forte croissance économique du KI lors de la décennie 2004-2014 et la sécurité ont certes été des facteurs majeurs d'attrait, mais c'est bien le gouvernement kurde qui s, le KI a été et reste un espace de vie pour une partie des Kurdes nonirakiens qui ont dû fuir, souvent contraints et forcés, leurs pays d'origine

L. Pourtant, . Grk, and . Le-fruit-de-la-division-des-kurdes-d'irak, De plus, il subit les ingérences des puissances étrangères voisines (Turquie, Iran) qui ne voient pas d'un bon oeil la présence au KI de Kurdes issus de leurs pays, qu'ils considèrent comme des opposants politiques. Les jeux d'alliance des partis politiques locaux avec leurs puissants voisins conditionnent en partie le traitement des réfugiés kurdes sur le sol kurde d'Irak. Ainsi, de complexes systèmes de réseaux politiques aussi bien internes qu'externes aux Kurdes d'Irak ont généré une politique d'accueil des migrants qui se caractérise par une profusion de situations qui ne sont jamais confortables pour les personnes concernées

, Cette pratique clientéliste demeure à l'origine de situations administratives complexes qui renseignent sur le cadre de vie de ceux qui ont choisi l'exil au KI : on a pu constater que certains ont le droit de circuler (sortir du camp), de travailler et d'habiter un appartement. D'autres rencontrent de sérieux problèmes pour quitter le camp où ils sont cantonnés. Enfin, les plus privilégiés ont eu la possibilité d'accéder à la propriété foncière ou encore à la fonction publique, alors même qu'ils n'étaient pas natifs d'Irak. L'appartenance ou non à la bonne sphère politique est

. Enfin, kurde ou arabe) demeure aussi un enjeu crucial à l'origine des choix de politiques migratoires dans la région autonome kurde. Ce paramètre fait sans nul doute partie des clés de lecture qui permettent de déchiffrer, en filigrane, les aboutissants du système de contrôle et d'intégration des personnes non originaires du KI par les autorités régionales, En Irak, les enjeux communautaires sont essentiels à la compréhension des dynamiques socio-politiques et socio-spatiales

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