L’eau en bouteille. Marchés, matérialité et biopolitiques - introduction et chapitre 1 de Hawkins, G., Plastic Water, 2014, MIT Press. Traduction.
Résumé
Plastic Water documents the emergence and immense expansion of water packaged in plastic bottles. It focuses on plastic bottles as open-ended, unfinished objects that are always embedded in local situations and practices. It addresses the role of material objects in the construction of water markets relying on fieldwork in three big Asian cities and unpacks the specific properties of plastic bottles. It accounts for the success of plastic bottles in reconfiguring the daily practices of drinking; the streamlining of international beverage markets; and the development of political campaigns contesting bottled water and the never-ending accumulation of plastic waste it generates.
Céline Granjou provides here a translation of the introduction and first chapter of the book, while Baptiste Monsaigeon is the author of the in-depth review of the book published in the same issue of the Revue d’anthropologie des connaissances. This fantastic book is located at the crossroads of the sociology of material objects and sociology of markets; it is a wonderfully clear and bright introduction to the role of material objects and industrial technologies in constituting socio-economic groups and practices, as well as forms of political contestation. It also unpacks the body of knowledge from sport science and hydration research, which has largely contributed to the success of plastic water across the world.
Plastic Water trabaja para entender la emergencia y el éxito de un mercado de agua en botellas de plástico, considerando la botella de agua como un objeto abierto, inacabado y siempre enredado en una situación. El libro pretende: revelar el papel de la materialidad – las propiedades específicas de la botella de plástico- en la constitución de mercados a partir del trabajo de campo realizado en tres megalópolis asiáticas; describir cómo la botella de plástico ha interferido en las prácticas cotidianas de consumo y las ha reconfigurado; y, finalmente, documentar el entorno político de los mercados de agua embotellada de plástico a través de las diversas campañas de protesta ambiental a las que ha sido sometido, denunciando la acumulación de residuos plásticos.
Céline Granjou ofrece aquí la traducción del primer capítulo del libro, respaldada por la traducción de la introducción, así como por la revisión detallada del libro por Baptiste Monsaingeon en este mismo número. El tema se encuentra en la encrucijada entre la sociología económica y la sociología de la materialidad. Constituye una brillante y clara introducción al papel de la materialidad y de los objetos técnicos en la constitución de las prácticas socioeconómicas y colectivas, así como en la de las formas de impugnación política y ambiental. El libro también examina el conjunto de conocimientos (medicina deportiva, conocimientos sobre hidratación) que han contribuido en gran medida a la omnipresencia de las botellas de agua plásticas en todo el mundo.
Plastic Water s’attelle à comprendre l’émergence et le succès d’un marché de l’eau conditionnée en bouteilles plastique, en considérant la bouteille d’eau comme un objet ouvert, non achevé, et toujours intriqué dans une situation. L’ouvrage s’intéresse à dévoiler le rôle de la matérialité – les propriétés spécifiques de la bouteille plastique – dans la constitution des marchés à partir d’un travail de terrain réalisé dans trois mégapoles asiatiques ; à décrire comment la bouteille plastique s’est immiscée dans les pratiques quotidiennes du boire et les a reconfigurées ; enfin à documenter la mise en politique des marchés de l’eau en bouteille plastique via les diverses campagnes de contestation environnementale dont elle a fait l’objet, dénonçant l’accumulation de déchets plastiques.
Céline Granjou propose ici la traduction de l’introduction de l’ouvrage, adossée à la traduction du premier chapitre ainsi qu’au compte rendu détaillé de l’ensemble du livre par Baptiste Monsaingeon dans ce même numéro. Le propos est à la croisée de la sociologie économique et de la sociologie de la matérialité. Il constitue une introduction brillante et limpide au rôle de la matérialité et des objets techniques dans la constitution des pratiques et des collectifs socio-économiques ainsi que dans celle des formes de contestation politique et environnementale. L’ouvrage décortique également le corpus de savoirs (médecine du sport, savoirs de l’hydratation) qui a largement contribué à l’omniprésence des bouteilles d’eau en plastique de par le monde.
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