, renforce le prédicat ; c'est une situation que nous avons rencontré déjà dans Jean, plus haut avec l'adjectif al?th?s

A. Propos-du-texte-de-l'évangile-de and J. , on serait tenté de conclure que très souvent, 'vrai', c'est affirmer de quelque chose qu'il l'est vraiment. Cela n'est pas simplement une qualité de l'entité en question, mais réclame d'être confirmé, affirmé, soutenu, défendu. C'est sans doute ainsi que s'explique d'une part l'insistance de Jean à utiliser très souvent le concept, et si souvent en termes de « témoignage », de « véridicité », « d'être pour de vrai

. L'évangile-de-jean, accumule -bien plus que tous les autres évangiles -les épisodes démontrant que le protagoniste est ressuscité, a été vu ici, qu'on l'a rencontré, etc. pour finir par affirmer qu'il pourrait en ajouter beaucoup d'autres témoignages

. C'est, de la même façon qu'il ne cesse d'insister, comme on vient de la constater, sur le fait « que c'est vrai

, ni ne les appliquent aux mêmes autres mots. L'évangile de Jean, qui est trois fois moins long que l'ensemble des autres, emploie ces mots trois fois plus. Dans les trois évangiles synoptiques, l'emploi de l'idée de 'vérité' (telle que la cernent les quatre mots que nous avons suivis) est très modeste, et consiste le plus souvent à une formule adverbiale du genre 'en vrai, en vérité, vraiment', sans objet privilégié, On voit bien qu'avec les mêmes mots, les uns et les autres ne font pas du tout les mêmes choses ! Bien sûr, ils ne les emploient pas de la même façon, ni aussi souvent, vol.des autres auteurs. ---------------------------------------------------------------------------------------

, Afin de ne pas gonfler exagérément l'importance d'un détail (voir p. 15), j'ai reporté à cet appendice la présentation plus détaillée de ce passage (Jean 6, 55) dans deux manuscrits importants, tous deux en ligne. La lecture de cet appendice n'est pas indispensable pour comprendre l'article qui précède

. Le and . Dans-jean-ch, Cette notion est double, en ce qu'elle s'appuie sur le besoin du corps, et fait image pour un besoin de l'esprit. Mais, en plus, le discours de Jésus (selon l'évangile de Jean) montre que le pain dont il parle est « le pain du ciel, le véritable » (6, 32) et mieux que celui de Moïse

C. , plus tard ou dès ce moment, de l'application au discours chrétien des catégories classiques universitaires (ou sens du Musée d'Alexandrie) de l'explication de texte. Voici les passages les plus importants

, On exige de lui un signe (Jean 6, 31-33 et 35b) : 'Nos pères ont mangé la manne dans le désert, comme il est écrit ''Il leur a donné à manger un pain du ciel'' 22 '. Jésus leur dit 'En vérité en vérité je vous le dis : Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le pain du ciel, le véritable. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde (?) Je suis le pain de la vie, Le début du chapitre est occupé par le miracle de la multiplication des pains et des poissons pour la foule, pp.19-21

, Vos pères ont mangé dans le désert la manne et ils sont morts. Tel est le pain qui descend du ciel : que quelqu'un qui en mange ne meure pas, Les juifs murmuraient à son sujet parce qu'il avait dit 'Je suis le pain qui est descendu du ciel' Jésus répond plus loin, pp.48-51

, A ce point, le pain ne suffit plus, et les déclarations prennent un tour différent (51b-56) : 'et le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde, p.52

, Les juifs disputaient entre eux : 'Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger, p.53

D. Jésus-leur, En vérité en vérité, je vous (le) dis : si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. 54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est une vraie nourriture et mon sang est un vrai breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui

D. Swanson,

, ??? * et D, c'est-à-dire le texte original du Codex Sinaiticus et le codex Bezae, il manque le segment de phrase 'et mon sang vraiment est un breuvage' ou, pour les manuscrits de la 1re ligne où l'on a l'adjectif al?th?s à la place de l'adverbe al?th?s, on peut traduire 'et mon sang est un vrai breuvage, Cela correspond au passage discuté p. 15 : on voit que pour deux manuscrits

, Les trois premiers mots en début de ligne sont la fin du segment précédent, en général '[car ma chair] vraiment est un aliment'. Nous savons déjà que D 23 arrête là sa phrase

, Puis il commanda aux nuages d'en haut / il ouvrit les portes des cieux /il fit pleuvoir sur eux la manne en nourriture / il leur donna le froment des cieux / L'homme mangea le pain des forts / Il leur envoya des provisions à satiété.' (trad. Dhorme). L'épisode la manne dans le désert est raconté en Exode, vol.78, pp.13-35