Les Ombres portées et la Renaissance. Un trait culturel peut-il revivre ?
Résumé
The history of art reveals that painters have rarely tried to depict projected shadows. They appeared in the art of ancient Greece, in Greco-roman art, and then disappeared until the 15th century. None can be found in Asian art or any other non European art. Yet to date, no scholar has reflected on this troubled history, one that provides a specific link between the Renaissance and classical antiquity. This paper seeks to fill this gap by studying projected shadows as “cultural markers” with a specific history.
La représentation des ombres portées est un fait très rare dans l’histoire des arts : d’abord en Grèce et dans l’Empire gréco-romain, ensuite à partir du xve siècle en Europe, avec une éclipse médiévale. Jamais en Asie, ni ailleurs. Ce trait caractéristique, qui est souvent passé inaperçu et n’a (durant ces deux périodes) pas donné lieu à théorisation, crée ainsi un lien spécifique entre la Renaissance et l’Antiquité qu’elle voulait revivre. On peut se demander s’il existe ainsi des « marqueurs culturels » et quel genre d’existence ils mènent.
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