La rose comme gage vassalique : l'exemple des Briouze, seigneurs du Gower - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Cahiers de civilisation médiévale Année : 2020

The Rose as Feudal Pledge: a Case Study of the Briouzes, Lords of Gower

La rose comme gage vassalique : l'exemple des Briouze, seigneurs du Gower

Résumé

The rose is a flower with many meanings in medieval culture. A survey listing the occurences of roses through European databases and a study of four charters producted by the Briouzes, lords of Gower, exemplify the use of rose as fee. The symbolic dimension of the rose turns the fee into feudal pledge, which expresses the submission of the vassal to his lord. Ritualised in a context of feudal relations and chivalric culture, the rose becomes the emblem of feudal ove. Roses as symbolic fees appear in medieval charters at the turn of the 12th century. This practice spreads, reaching the march of Wales. At the end of the 13th century, it arises in the Gower peninsula held by the Briouzes, an Anglo-Norman family with mixed Anglo-Welsh identity. Four charters produced by the Briouzes reveal that sometimes, the lords of Gower received fees in kind, as roses garlands. This type of fee is rare among their charters, limited in time, space and network. Roses are required for "all services", in exchange of a fiefdom, a convention which has to be reneweds every years. The feedal pledge guarantees that the tenant is still serving his lord. At the end of the 13th century and the beginning of the 14th century, the ownership of the Gower by the Briouzes is fragile. The legitimacy of its acquisition - given the 3dr of June 1200 to William III de Briouze by King John - is disputed. The Briouzes have to assert they hold this landship freely, unhampered by the royal jurisdiction.
La rose est une fleur aux multiples sens dans l'occident médiéval, amplement appréciée. Des sondages effectués dans les bases de données européennes et l'étude de quatre actes des seigneurs de Briouze exemplifient l'usage des roses comme redevance. la dimension symbolique de la rose transforme la redevance en gage vassalique, expression de la soumission hiérarchique du vassal envers son seigneur. Ritualisée dans ce contexte de relations féodales et de culture chevaleresque, la rose devient l'emblème de l'amour vassalique. Les cas de redevances symboliques dues sous forme de roses apparaissent dans les actes médiévaux au tournant du XIIe siècle. Cette pratique est diffuse, étendue jusqu'au sud du pays de Galles. Elle surgit à la fin du XIIIe siècle dans la péninsule du Gower dirigée par les seigneurs de Briouze, d'origine anglo-normande, ayant une identité mixte anglo-galloise. Quatre chartes émises par les Briouze prouvent que les seigneurs du Gower acceptaient les redevances en nature, sous forme de couronnes de roses. Ce genre de redevance est rare parmi les actes du lignage, limité dans le temps, dans l'espace et à quelques membres de l'entourage des Briouze. Cette redevance symbolique est requise pour "tous services", en échange d'un fief, convention qui doit être confirmée annuellement. Le gage perpétue l'inféodation, rituel par lequel le tenant reste au service de son seigneur. A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, la possession du Gower par les Briouze est fragile. La légitimité de son acquisition - remise par le roi Jean à Guillaume III de Briouze le 3 juin 1200 - est contestée. Les Briouze doivent rappeler qu'ils détiennent librement cette terre et que l'autorité royale n'y a pas de juridiction.

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Citer

Amélie Rigollet. La rose comme gage vassalique : l'exemple des Briouze, seigneurs du Gower. Cahiers de civilisation médiévale, 2020, 63 (249), pp.3-18. ⟨10.4000/ccm.1895⟩. ⟨halshs-02924721⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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