. De-«-l'état-de-justice-»-sous-le, Après Carré de Malberg, cette doctrine de l'État de droit, acclimatée de l'étranger, est conçue dans l'intérêt du citoyen, mais devenue « incantatoire » dans les média ces dernières décennies (p. 220), « véritable dogmatique » (p. 221), elle est l'arbre qui cache la forêt. Dans le but avoué d'une purification institutionnelle de la « République », elle élève de nouveau la justice au rang de premier des trois pouvoirs -judiciaire, législatif et exécutif -alors même que les modes de recrutement de la magistrature conservent au juge certaines des caractéristiques de l'officier d'Ancien Régime : il est inamovible, recruté par concours, tout de même, mais moulé par une « professionnalisation » complète de sa fonction

?. La-faute-À-qui and . Loi, Les lois, trop nombreuses, opaques pour le simple justiciable, mais « bavardes » et trop souvent « particulières » (p. 336), ont formé un « droit mou, un droit flou, un droit à l'état gazeux » (Jean Foyer, cit. p. 337), discréditant ainsi le législateur tout autant que l'exécuteur de la loi? Devant cette situation « gravissime, p.374

, Il est en cela « politique », mais jamais « politicien ». L'auteur y engage toute l'intensité de sa conviction pour amener son lecteur, non pas à entériner sans combat, mais à réfléchir avec lui, pour sortir d'une « crise », cruciale, pour nous sauver d'un drame dont M. Krynen pressent le caractère tragiquement mortifère. Ce n'est pas un traité scolairement universitaire, c'est un manifeste magistralement efficace. S'il est parfaitement clair qu'aucun intérêt personnel, ni aucun engagement partisan ne viennent polluer les intentions de ce livre, il est non moins évident que cette « histoire de justice », grande affaire de l'humanité, spécialement en France, ne laisse absolument son auteur ni serein, ni froid. M. Krynen retrouve ici le ton et l'inspiration de ces maîtres de l'Université de Paris par lesquels il a commencé ses recherches : il est éminemment dans son rôle, avec le courage que cela implique, car il n'écrit pas pour « faire plaisir », ni même en évitant de déplaire. De fait il déplaira à beaucoup