, X ne s'est pas présenté aux rendez-vous avec son délégué à la jeunesse les : 16 et 25 [mois], ainsi que les 9, vol.16

S. Au-niveau,

, soit 15 jours seulement, avant de décider ne plus y retourner. Il n'a pas fait de recherche d'emploi non plus

T. Concernant and M. , MS, lui avait fixé des rendez-vous pour les commencer le [date], mais X ne s'est présenté à aucune des rencontres et il n'a pas téléphoné non plus. Il en est à sa deuxième sanction non complétée (30 heures

, un jeune contre la violence de son environnement. C'est ce que suggère l'extrait de l'entretien suivant, réalisé avec Éloïse, recrutée comme déléguée jeunesse après 15 ans passés dans les services de protection de la jeunesse -« ça faisait plusieurs années que j'essayais mais les postes ici sont très très très prisés », souligne-t-elle

». Gars and . Qu, Donc dealer avec la délinquance ça m'allait, j'aimais ça [?] M'en venir avec des adolescents délinquants ça me faisait envie? Dans mon entourage y'a des gens qui me disaient "Ah, t'as pas peur de?" Mais il y a pas de raison d'avoir peur. Au contraire, la responsabilité est sur le jeune. Nous, on est là pour l'aider à cheminer le plus possible, mais c'est vraiment comme ils veulent. T'sais, s'il ne veut pas, on va faire, mais un moment donné? Je te donne, je suis là, je te donne les outils [?] C'est moins pesant pour nous psychologiquement, point de vue stress. Émotionnellement ? Émotionnellement. C'est beaucoup beaucoup beaucoup moins? [?] Pourtant je les aime mes gars-là, ils soient tenus responsables de leurs actes allège considérablement le poids (notamment émotionnel) du travail d'intervention : J'ai travaillé il y a longtemps dans les maisons de transition

. Ben, Tu veux qu'on recommence, c'est bon on peut faire des erreurs, t'sais des fois pour apprendre on régresse, ça me va, mais pour le travail, ce n'est rien C'est-à-dire que tu rentres chez toi, t'es plus apaisée ? Ben oui, ben oui. Même quand on me dit "tu vas voir quand tu vas avoir une suspension, tu vas avoir beaucoup de paperasse à faire, la police, tout ça". Mais c'est différent, c'est administratif, c'est pas comme faire une urgence avec un jeune de 3 ans qui

, vis-à-vis des infractions qu'ils commettent, cet allègement du poids de l'intervention traduit la distanciation croissante, au Québec comme ailleurs dans le monde occidental, entre le traitement pénal des mineurs et la philosophie protectionnelle qui lui est pourtant historiquement constitutive. Si, comme nous l'avons vu plus haut, c'est en revendiquant la visée réhabilitative de leur activité que les délégués jeunesse peuvent se distinguer d'une « conception policière » de leur rôle, la possibilité de « se rabattre » -dixit Christophe -sur leur mandat de « protéger la société » constitue cependant une ressource mobilisable à tout (se) détourner (de) certains outils, Dans un contexte marqué par des processus -à la fois sociaux, juridiques et savants -de responsabilisation croissante des jeunes, et plus encore des jeunes jugés à haut risque de récidive

, Cette tension idéal-typique ne vient pas de nulle part : l'intensification ciblée du suivi en fonction des risques de récidive présentés par les jeunes est elle-même porteuse d'une représentation spécifique du « vrai délinquant », à haut risque de récidive et supposé plus « rationnel » que les autres, en particulier lorsqu'il est dit « structuré autonome ». Cette tension elle-même se rejoue selon deux axes structurants. D'abord un axe professionnel, renvoyant aux rapports différenciés que les délégués jeunesse entretiennent à leur métier : ainsi avons-nous montré que les agents formés en criminologie ou dans son équivalent collégial paraissent plus prompts que les autres, formés en travail social ou en psychoéducation, à faire de la délinquance un trait spécifique de personnalité. Ensuite un axe interactionnel, les délégués jeunesse fondant leurs décisions de dénoncer (ou non) sur une évaluation systématique de la situation des jeunes, ainsi que de la « motivation » et de la « sincérité » avec laquelle ils s'engagent dans leur suivi, Dans ce cadre moins standardisé qu'il y paraît, nous avons montré que la gestion des manquements s'appuie sur des opérations de catégorisation sous-tendues par une tension entre la figure du « jeune souffrant », victime de son environnement, et celle du « vrai délinquant », responsable de ses actes

, En entretien, André, titulaire d'un baccalauréat en psychologie et présent au Centre jeunesse depuis 1982, explique que si les délégués jeunesse sont appelés à « bouger beaucoup dans la ville », il y a « plein de facteurs qui peuvent expliquer que tu bouges moins, surtout pour ses collègues femmes ». Il évoque alors « les appartements où qu'on sait qu'il y a des pimps [proxénètes] », de même que certains quartiers « connus pour la présence de gangs de rue » : « le Plan Robert à Saint-Michel, j'évite, Montréal Nord dans certains endroits aussi, place de la Colombière à Ahuntsic, le Red Bloc? quand tu rentres dans des blocs à l'intérieur ça peut être risqué parce que y'a plusieurs blocs à l'intérieur de la cour, t'es plus sur la rue, c'est contrôlé par des gangs, faut faire très attention ». Ces jugements professionnels produisent des « no go zones » susceptibles de discriminer certains jeunes préalablement étiquetés comme étant les « plus à risque », avec des parents « moins collaborants » et « professionnels » (sic), Certains lieux sont cependant collectivement identifiés par les délégués jeunesse, comme trop « à risque » pour s'y rendre

D. J. Marie and . Oui,

D. André and . Jeunesse, Ça dépend des quartiers aussi

, Chloé. C'est ça, c'est ça, y'a des places qu'on se présente même pas

. André, Trop dangereux, on se le cachera pas

. Chercheuse, Quand vous dites que vous essayez d'aller en famille, est ce que c'est? Ça veut dire que c'est pas obligatoire dans votre mission ?

D. Catherine and . Jeunesse, On mettra pas notre vie en danger pour aller à quelque part

M. , On va les

. André, Pis les parents, si les gars sont à risque c'est souvent que les parents ils sont pas impliqués, ils savent même pas ce qu'ils font [?] Souvent ils sont désinvestis, faut pas s'faire d'illusions, c'est pas toute des parents fonctionnels, professionnels [approbation de ses autres collègues] [?] Mais on va essayer d'autres choses, prendre les jeunes en voiture en les attendant plus loin, on va contourner pour aller les chercher. sortie pour travailler avec sa mère, ça va être pour aller, il veut rentrer dans son quartier, c'est un membre de gang, Mais ils viendront pas plus. T'sais dans ces coins c'est nos jeunes les plus à risque, donc t'sais?

. Écoute,

, Il y a même un psychologue qui m'a manqué de respect pendant la rencontre en voulant dire que moi, en tout cas, que je voulais pas, que j'avais pas confiance aux gars, pis ci, pis ça. Écoutez-moi bien là, je vous l'ai dit là, c'te gars-là il est ci, il est ça. Pis là un moment donné là je leur donne à eux autres mon information-là. Alors je peux te dire qu'une bonne partie de l'assistance ils ont dit "Ok, Ok, on est vraiment en présence d'un gars d'même". Les autres, ils ont perdu la face, mais je pense qu'ils croient encore que c'est un bon petit garçon là? [?] Si j'étais pas suspicieux comme moi pis que moi je va gratter plus que d'autres

, extrait suivant, l'usage par Marie des trois points de suspension suggère implicitement ses doutes quant à la sincérité du jeune, qu'elle explicite dans la question finale, le doute étant encore accentué par les deux points d'interrogation qui closent le commentaire : « Il dit peut-être avoir trouvé un emploi dans un hôtel, en cuisine [?] Il dit encore travailler chez X du lundi au vendredi de 8h à 14h (ou 9h à 15h), Si la posture de Philippe peut à bien des égards apparaître caricaturale, la « suspicion » constitue une disposition professionnelle encouragée à l'égard de jeunes jugés « malins, vol.16, p.18

, placé en garde fermée au moment de l'entretien et suivi à titre pénal depuis l

». Dans-le-vrai, Cette image du « piège », évocatrice de la structure interactionnelle au sein de laquelle se déploient les relations de suivi, est également mobilisée par Ismaïl, 17 ans. Soulignant dès le début de l'entretien avoir acquis « une bonne vision » des rôles et des statuts des personnes qui le suivent (« je suis au moins bon dans ça », ajoute-t-il en souriant), il nous explique que sa « déléguée » a été « émie (sic) par la Cour pour [le] surveiller », justifiant qu'il doive être « distant » avec elle, en activant selon ses propres mots un « mécanisme de défense ». Ismaïl explique alors être « anxieux » avant ses rendez-vous avec les délégués jeunesse, ajoutant même qu'à une période de son suivi il « voyait vraiment ça comme une prison d'aller à la rencontre avec [sa] déléguée ». Même s'il estime aujourd, des trucs que t'as faits mais tu rentres pas dans les détails sinon tu peux te faire piéger

. Montréal, il souligne l'importance de développer une certaine vigilance à l'occasion de ses entrevues, pour agir comme il « [devrait] être avec [sa] déléguée » : Chercheuse. Comment il faut que tu sois alors quand tu es avec la déléguée ? Avec la déléguée comme

. J'essaie-de-me-mettre-dans-le?-exemple, Je dis "oh, je trouve ça bien, je viens d'arriver, je m'intègre". Comme je sais pas comment dire là, j'agis comme? pour moi c'est comment je devrais être avec ma déléguée

, la condition de « couvre-feu » est le plus souvent perçue par les jeunes comme la plus contraignantecertains jeunes y adjoignant celle d'interdits de contact, susceptible de les priver d'une partie de leur réseau amical. À l'occasion d'une entrevue réalisée à quelques jours de sa sortie sous surveillance, l'éducatrice de garde fermée de Sofiane explique ainsi qu'il « n'accepte pas le fait qu'il aura un couvre-feu lors de sa surveillance, Pour les jeunes que nous avons rencontrés, la « présence » des délégués jeunesse est ainsi presque unanimement associée à une forme de « contrôle

. Émily, Elle leur donne ainsi le sentiment d'être « contrôlés » voire « traqués » et « enfermés chez eux », sans compter qu'elle peut aussi constituer, pour leurs parents, un levier dans la production de l'ordre domestique : « quand ma mère me dit de pas partir je pars pas? C'est elle le meilleur agent de probation [rire] », ajoute David en entretien. Les dossiers PIJ regorgent ainsi d'extraits au cours desquels les délégués jeunesse font part de leurs doutes quant au véritable respect du couvre-feu, donnant au travail de suivi l'allure d'un jeu du chat et de la souris : Au moment de la vérification du couvre-feu un délai se produit avant que je sois en communication avec lui. Y-a-t-il eu un transfert d'appel ? Je lui demande de me rappeler afin que je puisse vérifier la provenance de l'appel, ce qu'il refuse prétextant ne plus avoir de pile dans son téléphone, Certes, les jeunes disposent de moyens simples pour échapper à la surveillance qu'imposent les couvre-feux : « on attend le coup de fil et on s'en va », souligne ainsi en entretien David, 17 ans, condamné à une peine de placement et surveillance qui se poursuivra, quelques mois plus tard, vol.19, 1991.

M. Mr, Emilio la phase 1 et ses 18 semaines afin qu'il réalise que tous les jeunes sont soumis à ce même encadrement. Emilio nomme que cela l'empêche de vivre et nous prévient que si l'on lui met trop de pression qu'il va finir par péter sa coche

, Rédacteur : Christophe C'est également ce qu'illustre la manière dont est relatée la réaction de Sofiane lors d'une conversation téléphonique impromptue sollicitée par sa déléguée jeunesse, Sonia : « Je rappelle à la maison chez Sofiane à 11h, Sofiane me répond. Il est en colère, il me dit que je le traque et que j'arrête pas d'appeler. Il me dit que c'est exagéré et que la surveillance se termine dans deux jours, Il nous nomme que cela n'est pas des menaces mais bien réel. Nous lui rappelons qu'il s'est écoulé un mois avant qu'il nous donne accès à son horaire de travail ». Logiciel PIJ, Emilio, vol.18

, Je lui nomme que je ne peux tolérer qu'il se place en position de caïd durant nos rencontres comme il le fait présentement » Logiciel PIJ, Emilio, 18 ans -Rédacteur : Christophe Entrevue au bureau. Je lui demande des nouvelles de l'école : il dit que tout va bien, je lui rends compte du téléphone que j'ai eu de la TES. Il explique sa passivité ainsi : le professeur lui pose des questions sur sa personne et Ruben refuse de lui répondre/ suite au fait que des élèves ont lancé des chaises dans la classe, le professeur veut garder les élèves après les heures de cours, Ruben refuse obstinément de rester après l'école et le nomme au prof et lui dit qu'il quittera même si le prof lui demande de rester. J'informe Ruben qu'il aura une rencontre lundi avec la TES concernant son attitude, Sofiane qu'on parle ici d'avantage de surveillance et s'il ne veut pas être traqué comme il dit quels sont les moyens qu'il peut prendre ? Sofiane me dit qu'ses rencontres à l'heure

. Jérôme, 15 ans, condamné à une peine de probation de 12 mois, sa déléguée jeunesse, Valérie, et les directrices adjointes de son futur établissement scolaire

, le jeune « devra faire confiance aux adultes, se faire au moins un allié adulte, accepter l'aide, travailler sa motivation », mais également « arriver à l'heure, avec son matériel à lui, son uniforme conforme »), les directrices soulignent qu'elles seront « très peu tolérantes avec lui », en raison « des craintes qu'il ramène la rue à l'école, Rappelant les règles et les exigences de leur école

, Il ne travaille pas ou presque pas, ne suit pas les règles (pantalon d'armée + refuse de mettre le long chandail prêté pas l'école pour cacher le pantalon). N'a pas remis aucun des travaux qui lui avaient été donnés lors de son entrée au mois de novembre, Ruben ne sait pas où ils sont, il croit qu'ils sont dans son premier casier mais n'est pas allé vérifier, dit qu'il a de la difficulté à ouvrir son casier [?] Il lui est clairement nommé qu'il doit se reprendre, qu'il aura une feuille de route qu'il doit faire signer par ses profs et remettre à Claudine chaque matin suivant pour recevoir une nouvelle. Ruben démontre bcp de paresse, dit ne pas vouloir marcher dans l'école, monter à l'étage etc, des éducateurs spécialisés enrôlés dans la surveillance des jeunes : « Rencontre avec les partenaires de l'école, p.54, 2014.

, les données du logiciel PIJ suggèrent le rôle central des acteurs familiaux pour étendre à distance le regard que les délégués jeunesse portent sur les jeunes. Ces acteurs sont pour la plupart les parents des jeunes, et plus spécifiquement encore les mères, tant les rapports sociaux familiaux consignés dans ces dossiers impliquent les femmes comme premières responsables de l'éducation de leur enfant -à titre d'illustration, 21 des 33 dossiers consultés, en plus des deux dossiers de jeunes placés en « suivi régulier », mentionnent la mère comme unique détentrice de la garde de son enfant. Si les pères détiennent rarement la garde exclusive de leur enfant, nous verrons que leur rôle, renvoyant à des processus de « division » et « d'atomisation » du travail de surveillance (Allaria, 2014)

, impliquant non seulement qu'ils s'assurent du respect des conditions auxquelles leurs enfants sont assignés, mais égalementce qui est plus délicat -qu'ils informent les délégués jeunesse en cas de non-respect de cellesci. Ce travail d'enrôlement, dont les délégués jeunesse rappellent fréquemment qu'il est d'autant plus difficile avec les jeunes jugés à haut risque de récidive 85 , exige un long effort de persuasion pour atténuer la méfiance des parents. À plusieurs reprises, les dossiers PIJ font ainsi mention d'un travail spécifique d'éducation dirigé à l'endroit des parents, comme en témoigne l'injonction adressée à la mère d'Omar de « responsabiliser son jeune, En recherchant la « collaboration » des parents, l'objectif général des délégués est d'enrôler ces derniers comme des agents actifs du suivi des jeunes

, Émilie Ce rôle de collaboration peut advenir dans le cours du suivi, comme en témoigne l'extrait où un délégué jeunesse se félicite que la mère ait décidé d'être « mise à pied » de son travail pour s'occuper de son fils, Mentionnons à ce titre que les supposés dysfonctionnements familiaux constituent l'un des indicateurs du calcul de la cote de risque à laquelle chaque jeune est identifié dans le cadre du suivi. de son retour car les policiers ont été appelés » Logiciel PIJ, vol.18

«. Appel-en-soirée-À-la-mère, Ainsi en est-il de la situation d'Ayoub, 17 ans, suivi dans le cadre d'une peine de placement différé pour une série de « voies de faits ». À la suite de son premier contact téléphonique avec la mère d'Ayoub, en début de suivi, la déléguée jeunesse rattachée au dossier, Émilie, souligne que « Madame est inquiète pour son fils », en particulier parce -feu ». Cette initiative de la mère, qui lui vaut les félicitations d'Émilie, attise la colère du jeune, dont il est précisé, à la suite d'une entrevue au bureau, qu'il « en veut à sa mère de l'avoir dénoncé ». Quelques semaines, et plusieurs manquements plus tard, dus en particulier à des absences à l'école, la déléguée jeunesse décide de suspendre la surveillance du jeune, provoquant la colère de ce dernier, dont il est précisé qu'il : « élève le ton de voix, me demande "c'est quoi ton problème ? Tu veux me mettre dans la merde ou quoi ?!" Il me dit qu'il respecte ses conditions, qu'il a été porter des CV, me dit que c, On discute de l'attitude de son fils qui résiste à ses conditions de surveillance et qui blâme la mère de ne pas le couvrir dans ses manquements

, Sans que pour autant la première dénonciation soit la cause de la suspension, celle-ci résonne pour la mère comme une « trahison

. «-elle-pleure and . Dit-que-c'est-de-sa-faute, Quelques jours plus tard, tandis que son fils, refusant de se rendre à Cité des Prairies, est alors en fugue, la mère est l'analyse des marges interprétatives au coeur desquelles se forge la professionnalité des personnels éducatifs, dans le secteur public de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) comme dans le secteur associatif habilité (SAH), à travers une éthique du care qui prend appui sur un processus de personnalisation de l'intervention. De l'autre, l'équipe québécoise a inscrit son étude de l'activité et du travail dans une réflexion sur l'émergence, depuis le milieu des années 1990, d'une stratégie de gouvernement marquée par la prééminence croissante d'outils criminologiques standardisés de calcul des risques de récidive

, L'examen de ces différences nous conduit à mettre en évidence l'existence de deux régimes de gouvernementalité dominants, au sein desquels se déploient les pratiques quotidiennes de suivi des jeunes délinquants hors les murs ou, comme on le dit en France, en « milieu ouvert ». La notion de gouvernementalité renvoie, dans le sens que lui ont donné Michel Foucault et ceux qui ont prolongé son schéma d'analyse, aux logiques d'exercice du pouvoir qui s'instille dans l'ensemble des phases de l'action publique, en lien avec des choix analytiques distincts, mais aussi du fait de réalités institutionnelles différentes, émergent de profondes différences dans le traitement des jeunes délinquants en France et au Québec, p.122, 2004.

, Si nous n'entrerons pas dans le détail de ces réseaux plus larges d'action publique, ou dans ce que l'on pourrait appeler des « régimes d'action publique » (couvrant l'ensemble des politiques publiques), il est important de garder à l'esprit l'environnement institutionnel général dans lequel s

M. Le-terme-de and . Weber, Ces deux idéaux-types nous permettent de mettre en contraste comparatif les apparaissent par bribes en milieu ouvert. La « prévention de la récidive », qui constitue désormais le mantra principal de l'action publique en matière de probation et d'insertion pour les majeurs en France (Milburn et Jamet, 2014), est ainsi mentionnée dès l'article 2 du nouveau Code de justice pénale des mineurs, étant ainsi valorisée comme l'une des finalités du traitement pénal de la jeunesse (Sallée, 2019) 88 . D'autres cadres administratifs participent également à cette tendance, comme le logiciel GAME, dont la portée est restreinte pour l'instant, ou la différenciation des dossiers selon leur niveau de difficulté (qui n'est cependant pas référencé à la mesure des risques). Par ailleurs, les logiques gestionnaires se sont amplement implantées quant à l'affectation des mineurs dans les centres, Les deux régimes de gouvernementalité que nous identifions ci-dessous prendront la forme d'idéaux-types, appréhendés comme une accentuation volontaire -et même « unilatérale, 1918.

, « Les décisions prises à l'égard des mineurs tendent à leur relèvement éducatif et moral ainsi qu'à la prévention de la récidive et à la protection de l'intérêt des victimes. » Article L 11-1 du code de la justice pénale des mineurs

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