Résumé : L’espoir d’une transition environnementale et sociétale, fondée sur une innovation technologique génératrice de croissance, d’emploi et de gains environnementaux, sans modifier significativement nos modes de vie, laisse peu à peu la place à une conscience que des changements plus radicaux nous attendent. Sans qu’elles se formulent encore clairement et au grand jour, les notions de sobriété, de décroissance, de rationnement, voire d’effondrement, commencent à occuper une place perceptible dans les réflexions et les visions de nombre d’acteurs, au-delà des cercles les plus engagés. Leur prise en compte impose d’élargir nos critères de transition énergétique, au-delà des mégawatts renouvelables pour y incorporer des dimensions d’adaptation à ces univers de « plus de 2 °C » (résilience).