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, Bartolomeo Somma reçoit lui dix scudi par tête (lettre des Protettori à Giacomo Salvago, gouverneur de Tabarka, 5 août 1604), Tabarka: histoire et archéologie d'un préside espagnol et d'un comptoir génois en terre africaine: XV e -XVIII e siècle, pp.530-531, 2008.

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, Sur ce contexte propice de relatif équilivre des puissances méditerranéennes, de la fin du XVI e et du début du XVII e siècle, voir notamment M. GREENE, Beyond the Northern Invasion. The Mediterranean in the Seventeenth Century, dans « Past and Present, vol.174, pp.42-71, 2002.

, Des alliances qui remontaient notamment à l'alliance franco-ottomane durant les guerres d'Italie, où de nombreux soldats corses s'engagèrent contre les Génois et les Espagnols, pp.145-146

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M. Asf and . Del-principato, ASF, vourne, les frères Manfredini faisaient valoir leurs titres de noblesse et finançaient avec ostentation la construction de chapelles. Ils continuaient, à l'instar de Rocco, de transférer de l'argent en Corse, à leur famille mais aussi dans les villages et les hameaux du cap Corse, 2312.

, Graph. 1. Navires arrivés à Livourne en provenance de Tunis, vol.86, pp.1612-1631

O. Lui-aussi-de-morsiglia and C. D. Lorenzo, ou Lorenzi) fut élu au sein du Conseil des cent citoyens de Livourne dès son institution en 1604. Lorenzi et Manfredini étaient beaux-frères : ils avaient tous deux épousé une fille de Matteo di Terenzio Mellini, influent inspecteur des douanes de Livourne et agent de confiance du Grand-duc Ferdinand I er dans le port toscan 87

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R. Asdl, ;. Dei-matrimoni, F. Nmp, ;. Ambrogi, N. Asf et al., Dans la province ottomane où il se forma au métier de négociant à l'instar d'autres marchands cap-corsins, Lorenzi pouvait compter sur des Corses appartenant à la maisonnée de Rama??n Bey, bey de Tunis de 1593 à 1613, qui oeuvrait à cette époque à l'ascension de plusieurs de ses « mamelouks » 91 . C'est en effet lors de son séjour en Afrique du nord que Carlo di Lorenzo fit la connaissance de Mur?d Q?rç?, futur bey de Tunis de 1613 à 1631. Il le décrivait comme « l'esclave de Rama??n Bey, qui s'appelait à l'époque ???id Mur?d, Corse ». Il ajoutait que, lorsqu'il était à Tunis, « Mur?d Bey vivait alors dans la maison de Rama??n Bey, qui lui avait donné en mariage l'une de ses filles » 92 . Comme son nom l'indique, Mur?d était originaire de Corse, sans doute du village de Levie, au sud de l'île. D'après une chronique romancée, il s'appelait Giacomo Santi (ou Santo) et avait été capturé par des corsaires de Tunis alors qu'il était âgé de neuf ans, ce qui ne l'empêchait pas de conserver des liens étroits avec sa famille, avec ses nièces et neveux corses notamment 93 . Le ???id Mur?d Q?rs? occupa, de 1604 à 1609, le poste stratégique de douanier de Tunis, ce qui lui permit de nouer des contacts étroits avec le milieu des marchands chrétiens de la province, et notamment Lovico et Bérengier 94 . Sans doute avec l'accord de Y?suf Dey, Mur?d succéda à son maître en 1613 comme bey de Tunis. Il mena de nombreuses opérations à l'intérieur du pays pour mater les tribus dissidentes et lever l'impôt. Fort de ses succès militaires et de son crédit partout dans la province, f° 13. ou des Anglais 88 . Jusqu'à sa mort en 1631, il exerça de nombreuses charges publiques dans le port toscan, où il était l'un des plus riches négociants. En 1597 et 1598, à l'âge de vingt-sept ans, il avait vécu treize mois à Tunis pour ses affaires 89 . Trois ans plus tôt, on trouve également sa trace au Bastion de France à Massacarès, près d'Annaba, où il tenait les livres de compte de la Compagnie du corail 90, vol.2, p.13765, 13338.

C. Asl, N. Asf, and D. Paganelli, actes du 13 décembre 1597 et du 3 février 1598. 90 ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'ISERE, 2 E 960, « Giornale tenutto per me Carlo de Lorenzo per contto de li magnifici signori de la compagnia vecchia de coralli ». En 1627, Lorenzi donne un mandat à Gaspard Porrata, neveu de l'ancien gouverneur de Massacarès, Giovanni, pour s'occuper de ses affaires à Marseille, vol.75, 13583.

M. Oualdi, . Esclaves, and C. Maîtres, , p.65

C. Asl and A. Civili, 1624: « Che esso sa che Moratto Bei in quel tempo che esso testimone si ritrovava in Tunis, stava in casa di Ramadan Bei, quale gl'haveva dato una sua figliuola per moglie, vol.75

, La «nièce» de Mur?d Bey s'appelait Lucia de Senti; elle épousa le marchand Anton Marco Pietro (ASDL, Registro dei matrimoni, 1, f° 116 -Carlo di Lorenzo était leur témoin de mariage), Histoire des révolutions du royaume de Tunis au XVII e siècle. Une oeuvre de Guilleragues?, éd. P. SEBAG, pp.54-62, 2003.

, CADN, 712PO/1/404 (III), actes du 9 décembre 1604, 25 février 1605, 5 mai 1605

, Ces liens dépassaient le seul domaine de la marchandise : les parentèles corses n'excluaient pas des alliances matrimoniales ouvertes avec des familles marseillaises, toscanes ou tunisiennes qui permettaient d'obtenir de solides protections et d'accéder à des postes politiques élevés et stratégiques. Les solidarités au sein du réseau n'étaient pas dues à une cohésion forgée a priori ou à une pseudo-homogénéité « identitaire », mais plutôt à une crédibilité fondée sur des relations suivies et des enrichissements réciproques. Ceux-ci rendaient possibles des ascensions sociales et politiques qui, à leur tour, renforçaient et stabilisaient les positions économiques et institutionnelles en différents points du réseau. Ces fortunes n'étaient cependant pas réservées aux seuls Corses. Dans la famille Rio, le père Francesco était établi à Levanto, en Ligurie ; il négociait avec son fils, Benedetto, alias Ust? Mur?d. Un autre fils, Bartolomeo s'était installé quant à lui à Tunis puis à Livourne, où il écoulait les produits de la course tunisienne et s', une véritable dynastie de beys qui perdura jusqu'à l'avènement des Husseinites au début du XVIII e siècle 95 . Si la distance géographique entre l'Afrique du nord et l'Europe méridionale était certes réduite, la menace corsaire et l'état de guerre latent dans la région y rendaient les circulations de personnes et de choses particulièrement dangereux, pp.335-336

S. Boubaker, Négoce et enrichissement individuel à Tunis du XVII e siècle au début du XIX e siècle, dans « Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol.50, pp.29-62, 2003.

, L'expression « plus-value marchande » fait ici référence à F. BRAUDEL, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVI e -XVIII e siècle, tome II: les Jeux de l'échange, p.183, 1979.

A. Boltanski and E. Esquerre, Une critique de la marchandise, pp.385-387, 2017.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01610468

A. De-nombreux-exemples-dans and R. Schiavi, Osta Moratto Turcho, cit. français, flamands, anglais, juifs, vénitiens » 98 . Il n'était pas rare que des opérations de rachats de captifs fussent en effet conjointement organisés par des Génois, des Juifs et des Corses 99 . Le rédempteur de captifs Pierre Dan mentionnait lui aussi, quelques années plus tard, les « marchands de Gênes, de Ligorne, de Corse » spécialisés dans la revente des butins corsaires 100 . De fait, les actes de la chancellerie du consulat de Tunis montrent que Corses, Juifs, Ligures, Morisques et Grecs commerçaient volontiers ensemble entre Livourne et Tunis. Ces associations flexibles, au-delà des seuls critères de parenté ou de religion, constituent sans nul doute un bon indicateur de la complexité d'un commerce transméditerranéen qui nécessitait une addition de compétences spécialisées, vol.24

, Plusieurs hypothèses pourraient être avancées pour expliquer ce phénomène, à commencer par le raidissement des relations entre la France et l'Afrique du nord, des épisodes de peste violents, le réarmement naval de Gênes, ou encore la concurrence de nouveaux acteurs commerciaux, notamment juifs et anglais. Il n'en demeure pas moins que l'ascension économique et politique de certains marchands corses, fondée sur des connexions militaires, politiques et diplomatiques, ainsi que sur des alliances inter-religieuses, laissa des traces matérielles durables, Au cours des années 1620, la force du réseau corse commença à s'émousser

, Giovanni Porrata était recommandé par le sultan ottoman en Afrique du nord et il jouissait, comme l'explique une chronique, d'un grand crédit « chez les Infidèles » 102 . À Livourne, les Manfredini ou Carlo di Lorenzo, faisaient partie de l'élite citadine et furent élevés à la charge de « gonfaloniers » de la ville, la plus prestigieuse dans le port toscan : leurs armes apparaissaient dans plusieurs églises et autels qu'ils avaient contribué à fonder 103 . À Morsiglia ou à Centuri, au cap Corse, des tours privés littorales ou des chapelles d'églises, témoignent de la richesse de ces familles corses qui, Les Porrata de Morsiglia, installés à Marseille et qui gouvernaient la Compagnie de corail tunisienne à la fin du XVI e siècle faisaient partie des citoyens de la ville

G. B. Salvago, Africa overo Barbarìa, p.80, 1625.

, ff° 15-20v, actes du 27 novembre 1615; f° 44, acte du 14 janvier 1616 (contrats entre les Génois Bastiano Bianco, Bartolomeo Avenzino, les Corses Santo Semidei, Manfredino Manfredini, les Juifs David Machoro, Voir, pour toute une série d'opérations: CADN, 712PO/1/407 (VI)

P. Dan, Histoire de la Barbarie et de ses corsaires, pp.429-430, 1637.

, La corrélation entre spécialisation commerciale et complexification des réseaux est une hypothèse avancée par A. MOLHO, D. RAMADA CURTO, Les réseaux marchands, cit, pp.577-578

J. Soliers and L. , Ligurie française contenant les eloges, et genealogies, des princes, seigneurs, & grands personnages issus de l'Estat de Genes ; lesquels ont esté affectionnés à la Couronne de France ensemble, leurs armes, blazonnées en taille douce, p.38

, On peut d'ailleurs admirer dans la capitale tunisienne le beau mausolée (turba) des beys mouradites, qui rend notamment hommage à Mur?d Q?rç?, le fondateur de la dynastie 105 . Ces différentes traces, pour la plupart encore visibles aujourd'hui, signalent l'enrichissement réciproque des principaux négociants du réseau ; elles témoignent plus largement de la croissance simultanée de places portuaires connectées par l'activité des marchands, de financer des messes ou des chapelles latérales 104 . À Tunis, des Corses islamisés faisaient partie du D?w?n, occupant les plus hautes fonctions et protégeant certains membres de leurs familles demeurés catholiques

N. Asf and C. Ciuppi, , p.61

N. Asf and M. Ciupi, , vol.29, pp.66-69, 14186.

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N. Asf and F. Ambrogi, , vol.13342, p.51

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