E. Étienne-de-muret, . Réginal, and P. E. Paris, Édition : « Unam autem virtutem uni, aliam vero tribuit alii ; postremo quoque totus conventus unius religionis format Jesum Christum ». BECQUET Jean (éd.), Scriptores ordinis grandimontensis?, p.22, 1989.

, Dans la documentation épigraphique limousine

. L'usage, «. Xi-e--xii-e-siècles-:-favreau-robert, . Épitaphe, and . Bibliographie, De l'éloge religieux à la glorification de l'état social, Vincente (éds.) Las inscripciones goticas, p.373, 2006.

. Riche-pierre and . Guy, Le Moyen Âge et la Bible, p.301

. Goullet-monique, Écritures et réécritures hagiographiques. Essai sur les réécritures de vies de saints dans l'Occident latin médiéval, pp.210-211, 2005.

. Becquet-jean, Scriptores ordinis grandimontensis?, vol.23, p.98

J. L'expression-est-de-dom, . Leclercq, and . Jean, Recueil d'études sur saint Bernard et ses écrits, p.346, 1992.

E. Étienne-de-muret and . Sentences?, Édition : « Bonus homo debet semper loqui cum Deo vel de Deo ; nam oratione sua cum Deo, cum proximo loquitur de Deo ». BECQUET Jean (éd.), Scriptores ordinis grandimontensis?, pp.6-7

, Règle du vénérable Étienne de Muret, Saint-Prouant, Association pour la sauvegarde et l'aménagement de Grandmont, s.d, Traduction : Bernier Réginald (trad.), vol.23, p.24

, Traduction : ÉTIENNE DE MURET, Enseignements et sentences?, vol.23, pp.11-12

:. Notamment and . Paul, À propos de la révolution de l'écrit (X e -XIII e siècle). Considérations inactuelles », Médiévales, vol.56, pp.75-92, 2009.

, Traduction : ÉTIENNE DE MURET, Enseignements et sentences?, vol.23, pp.12-13

, Gérard Ithier semble devoir composer pendant dix ans avec une opposition aussi bien des convers que des partisans de son prédécesseur légitime. Les premiers, majoritaires dans la communauté, continuent d'imposer leurs règles aux clercs, si bien que ceux-ci se plaignent régulièrement au pape jusqu'en 1215. Les seconds défendent désormais la sainteté de Guillaume, argumentant l'existence de miracles 72 . De son côté, Gérard Ithier refuse que le nom de son prédécesseur soit inscrit au nécrologe 73 de même, vraisemblablement, que celui de l'anti-prieur Étienne 74 . L'ampleur de la fronde cléricale n'est pas connue, mais plus de dix ans après la mort de Guillaume de Treignac, en 1199, la supériorité des frères convers sur les prêtres en leur confiant la gestion du temporel

. Le, identification des ossements de Guillaume de Treignac prouvent la réussite des fidèles du sixième prieur : son endotaphe s'apparente bien à un authentique de reliques et témoigne explicitement -avec l'impératif « vois » qui la débute -de l'attente d'une réouverture du tombeau (cf. § 31-33), p.295, 1958.

. Ibid, , p.289

, un clerc grandmontain proclame à l'un de ses frères la sainteté du sixième prieur en mentionnant les miracles que ce dernier a accomplis et la vision dans laquelle il est apparu à un autre clerc grandmontain, Original : Médiathèque de Vendôme, ms. 156, f. 102v, 103. Édition : MIGNE Jacques-Paul, vol.25, pp.1179-1182

C. Dans-la-vision-Évoquée-dans-la-note-précédente-:-«-alors, Mais je me vengerai de lui', parlant bien entendu du prieur Gérard, mais ne voulant pas l'appeler prieur ». IBID., col. 1181 : « Tunc interrogavit eum frater ille, dicens : 'Domine, quomodo est de vobis?'. Cui respondit : 'Mihi quidem bene est, quia salvatus sum, sed de Gerardo conqueror, qui noluit nomen meum scribi in Kalendario

, Le nécrologe n'étant que partiellement conservé, l'hypothèse ne peut être vérifiée. Néanmoins le refus d'inscrire Guillaume dans le nécrologe peut se comprendre dans un geste d'effacement des querelles passées

. Becquet-jean and . La-première-crise-de-l'ordre-de-grandmont, , pp.9-36

, pour promouvoir le culte de saint Martial 76 . La référence faite au Nouveau Testament par les mots « pro grege factus exul cum Christo » vient en outre souligner l'abnégation du prieur dans une comparaison directe au sacrifice christique. Paré d'une si haute reconnaissance

, De fait, les analogies bibliques permettent non seulement d'esquiver la trivialité des événements mais aussi de trancher une controverse. La plaque émaillée à l'effigie du sixième prieur sur le reliquaire du maître-autel prouve en outre que les partisans de sa sainteté sont parvenus à faire émerger son culte au grand jour 77

, Il est donc tentant de lire toutes les sources grandmontaines à l'aune du conflit, du rapport de force. Pourtant, la synthèse élaborée dans les épitaphes est plus équilibrée que dans d'autres textes

. Ainsi and . De-guillaume-de, Treignac 78 comme son éloge 79 sont largement centrés sur sa politique d'achat de reliques prestigieuses, avec celle de la vraie croix et celles des vierges de Cologne. Or cette action était fortement critiquée par une partie de la communauté, soucieuse de ne pas attirer un pèlerinage trop important et des donations qui détourneraient la communauté de son idéal rigoriste. Pour Robert Chanaud, ce différent est même au coeur de la crise du XII e siècle 80 . Or non seulement l'épitaphe de Guillaume de Treignac ne fait aucunement allusion à sa quête de reliques

;. Vincent, A. Dans, and . Claude, Le corpus épigraphique (XI e -XIII e siècle) : les inscriptions dans l'organisation architecturale, p.373, 2005.

«. Souchal-geneviève and . De-guillaume-de-treignac?,

«. Et?, Decem atque novem annis ? / Plures cellas adquisivit? / Ordo crevit clericalis ? / Lignum quoque verae crucis ? / De thesauro summi ducis ? ». Édition : BERNARD ITIER, The Chronicle and Historical Notes of Bernard Itier, texte établi

O. Lewis, L'éditeur précise qu'il manque 5 à 6 lignes avant l'éloge, p.46, 2012.

«. Cui-successit-guillermus-de-trahynhaco, prior sextus, tempore cujus Emanuel Imperator Constantinopolitanus per venerabilem episcopum Liddensem in Grandimonte pridie Idus junii anno Dni millesimo C o LXXI mo crucem sanctam transmisit ; et reliquias sanctarum Virginum Coloniae hic prior suscipere meruit ; et Romam adiit, a quo rediens, in itinere obiit XVIII o prioratus sui anno, XV o Kl. decembris, cujus ossa, corpore ejus membrato, fuerunt in Grandimontem translata, p.504

. Chanaud-robert, ;. Retour-sur-la-première-crise-de-l'ordre-de-grandmond, and . Marcello, Regards croisés sur le monument médiéval, Mélanges offerts à Claude Andrault-Schmitt, pp.289-298, 2018.

, Elles incarnent et actualisent la mémoire du groupe dans un présent toujours renouvelé : les prieurs gisent ici et maintenant, clame leur préambule. Elles affirment la légitimité de l'institution par la mise en scène de la lignée des prieurs et de leur perfection spirituelle. Ce faisant, elles rappellent à leurs pieux lecteurs comment cheminer vers Dieu. Leur fonction n'est à cet égard pas différente de celle des monuments funéraires médiévaux étudiés en Limousin : transformer les défunts en support de méditation religieuse, Conclusion Les épitaphes grandmontaines forment une admirable synthèse de l'histoire de la communauté et de ses contradictions

. Grandmont, pour qui « tout ce qui se fait sans Dieu n'est que néant » 82 . En ce sens, elles affirment et développent la radicalité de la « religion » grandmontaine

, Nous devons être attentifs à la multiplicité de niveaux de lecture : il faut se garder d'une interprétation trop fonctionnelle, trop littérale, des sources. Car tout ramènerait alors à l'individu, à la trompeuse neutralité des éléments concrets. Certes, les épitaphes grandmontaines martèlent les éléments factuels : mention tumulaire, nom, titre et numéro de prieur, durée du mandat, précision biographique. Mais leur sous-texte est tout autre. Il matérialise le dogme de la communion des saints, les prieurs n'étant que des intercesseurs entre les figures bibliques et les vivants. Ce faisant, il favorise la circulation de la grâce, L'étude de cas qui s'achève ici montre combien une analyse purement épigraphique, décontextualisée du reste des productions écrites, serait source de contre-sens

. Durier-manon, Les monuments funéraires?, vol.17, pp.231-235

E. Étienne-de-muret and . Sentences?, Édition : « Quidquid enim sine Deo fit, nihil est ». BECQUET Jean (éd.), Scriptores ordinis grandimontensis?, p.74