. Le-joyau-de-ma-vie-!-partez and . Chercher-et-amenez-la-ici-devant-moi.-c'est-la-volonté-du-roi, arrêter les vents, De désennuager le soleil, d'apaiser la mer tourmentée, D'immobiliser les nuages de la voûte céleste. Parlez, n'a-t-il pas ce pouvoir ? 45 Dion Non. Le Roi Non ? Le souffle des rois n'a-t-il pas le pouvoir de faire cela ? Dion Non, ni celui de sentir bon une fois que les poumons Sont infectés. Le Roi Vraiment ? Prenez garde ! Dion Monsieur, prenez garde vous-même de la façon dont vous défiez les pouvoirs Qui doivent être justes. Le Roi Hélas, que sommes-nous, nous rois ? 50 Pourquoi nous placez-vous, vous dieux, au-dessus de la mêlée Pour être servis, flattés et adorés, jusqu'à ce nous Croyions tenir entre nos mains votre tonnerre, Si, lorsque nous voulons mettre en pratique ce pouvoir que nous avons, p.55

J. Vrai, et je me soumets à présent à votre châtiment, Mais je voudrais ne pas être châtié de la sorte. Laissez-moi choisir La manière

, Aréthuse Où suis-je à présent ? Pieds, trouvez-moi un chemin Sans suivre les conseils de ma tête inquiète

, Par les montagnes, à travers ronciers, fondrières et terres inondées. Le ciel, j'espère, me viendra en aide. Je ne me sens pas bien, Je vous suivrai hardiment dans ces bois

C. Ma-maîtresse-là-bas, Dieu sait que je n'ai besoin de rien Puisque je ne souhaite pas vivre ; pourtant, je Vais voir si elle est charitable

. Écoutez, Laissez sur ce sol aride un peu de vos réserves qui débordent. Voyez, Le rouge sémillant de ses joues s'est retiré pour préserver le coeur

, Je crains qu'elle ne s'évanouisse. Madame, levez les yeux ! Elle ne respire plus ! Ouvrez une fois encore ces jumelles roses et dites À mon seigneur votre dernier adieu. Oh, elle bouge ! Comment allez-vous, Madame ? Dites-moi quelques mots rassurants

, Quand Éole retient sa progéniture venteuse, N'est pas moins perturbée que moi. Je vais vous le faire savoir. Chère Aréthuse, prenez donc cette épée 45

, Alors vous et celui-ci, votre page, pourrez vivre et régner Dans la luxure sans restriction aucune. [Il tend son épée à Aréthuse qui la refuse] Le feras-tu, Bellario ? Je t'en prie, tue-moi. Tu es pauvre et peux Nourrir d'ambitieuses pensées, p.50

, Suis-je furieux à présent ? Si j'étais fou, j'aurais le désir de vivre. Vous deux, tâtez mon pouls. Avez-vous jamais connu Homme prêt à mourir avec une tempérance aussi parfaite ?, Ta voie sera plus libre

. Philastre, se métamorphosent pour séduire les mortels -ainsi Zeus se changeant en pluie d'or pour approcher Danaé (voir note 38), ou Alphée prenant l'apparence d'un chasseur pour poursuivre Aréthuse (Ovide, Les Métamorphoses, pp.185-187

. Le-vert-neptune-/-se-fit-bélier, / Apollon doré, se fit humble berger, / Tel que je parais maintenant » (IV, 4, 25-31). La référence de Philastre reste néanmoins chargée d'ironie dramatique car, Pendant que je me battais, il me semble l'avoir entendue prier Les dieux pour ma sauvegarde. Peut-être qu'elle a été abusée Et que je ne suis qu'un odieux scélérat. Si elle l'a été, Elle taira l'identité de celui qui l'a blessée. Le rustaud a des blessures Et ne peut me suivre

, Qui est-ce ? Bellario, endormi ? Si tu es Coupable, c'est une injustice criante que ton sommeil Puisse être si profond alors que le mien

. Qu, entends-je ? On me poursuit. Vous dieux, Je vais saisir cette opportunité pour ma survie, p.20

, Si elle est fausse, que le mal s'abatte D'un coup sur le monde entier. Épée, imprime mes blessures Sur ce jeune garçon endormi. Je n'en ai aucune, à mon sens, De mortelle, Ils n'ont rien pour m'identifier sinon mes blessures, Si elle m'est fidèle, p.25

. Oh, j'espère, est arrivée ! Que cette main soit bénie ! Elle me voulait du bien. Encore, par pitié ! Philastre Je me suis moi-même pris au piège

, Je perds tant de sang que je ne peux plus fuir. Ici, ici Se tient celui qui t'a frappé : venge-toi pleinement, p.30

, Utilise-moi, comme j'ai voulu le faire avec toi, plus cruellement que la mort

, Bellario Fuyez, fuyez, mon Seigneur, et sauvez votre vie. Philastre Comment cela ?

, J'en pleurerais jusqu'à ce que l'on me mette en terre. Accordez-moi donc, Par tout l'amour qu'un père porte à son enfant, D'être leur gardienne, p.140

. De-leurs-tortures and M. De-leur, Dion [À part à Clermont et à Thrasilin] La mort ? Doucement, notre loi ne convoquera pas une telle peine pour cette faute. Le Roi C'est accordé

P. Venez and . Pharamond, , p.145

, Nous pouvons poursuivre, avec plus de sûreté, En vue du mariage auquel nous vous destinons

. Non, . Philastre, and . Pas, Nous allons bien. Bellario Oui, mon bon Seigneur, soyez sans inquiétude. Nous allons merveilleusement bien. ait jamais portés. Peut-elle nous supporter tous ? Pardonnez-moi et partez. Mais le roi m'a fait mander Pour que j'aille vers ma mort. Oh, montrez-moi que vous me pardonnez, p.10

, des mots qui attendriront Le coeur des bêtes pour épargner ton innocence. Bellario Hélas, mon Seigneur, ma vie n'est rien Qui vaille vos nobles pensées

, Ce n'est qu'un lambeau d'enfance égaré, p.15

, Si je devais vous survivre

, Aréthuse Et moi (jeune fille la plus malheureuse qui soit, Contrainte de conduire moi-même mon seigneur vers la mort), Je jure, sur l'honneur d'une vierge

, Des villages entiers et, emporté par sa force orgueilleuse, p.15

, Ta noble tête, ensevelira mille et mille vies Dont le destin est de saigner avec toi, comme pour un sacrifice, Avec ta dépouille ensanglantée, Philastre, vol.101

, Le Roi Allons donc, quel est ce masque 102 ?

, Emporté par son discours, Dion change d'interlocuteur imaginaire : il passe du roi à Philastre lui-même

, Angleterre jacobéenne et caroléenne. Mis à la mode par Ben Jonson et Inigo Jones, c'est un intermède dansé et chanté qui bénéficie de décors raffinés, de dispositifs scéniques élaborés et de costumes magnifiques. Typiquement, son argument principal « vise, par le truchement de personnages allégoriques ou mythologiques, à flatter le souverain, agent de l'ordre, Un masque (en anglais « masque ») est un genre dramatique qui désigne les divertissements aristocratiques somptueux donnés, notamment à la Cour du roi, dans l, p.207, 1998.

, Du grec epithalamion signifiant « chant nuptial » : « Poème composé à l'occasion d'un mariage, en l'honneur des nouveaux mariés » (Le Grand Robert de la langue française, p.106

. Le-cèdre-(«-cedar-»)-est-un-«-emblème-de-la, Mais il est plus encore, de par ses propriétés naturelles, un symbole d'incorruptibilité » (Dictionnaire des symboles, op. cit., p. 184). À la fin de Cymbeline, le Devin recourt aussi à cet emblème : « Le cèdre majestueux, royal Cymbeline, / Te représente ; et tes branches coupées désignent / Tes deux fils, qui, volés par Bélarius, / Et tenus pour morts depuis de longues années, viennent de revivre, / Pour être réunis au cèdre majestueux, dont la postérité / Promet à la Bretagne la paix et l'abondance, Philastre, le roi reprend implicitement la métaphore du cèdre dans sa bénédiction finale, vol.5, p.30

, Et libèrent en mille jets leur géniture sur la terre? Oh, il n'y avait alors là que silencieuse quiétude ! Jusqu'à ce que la Fortune, cette éternelle insatisfaite, fasse pousser arbrisseaux Et viles broussailles pour séparer ces branches, Et, pour un temps, c'est ce

, Sur la montagne et étouffèrent sa beauté Avec ronciers, féroces aubépines et chardons, jusqu'à ce que le soleil Les brûlât jusqu'aux racines et les laissât là, desséchés. À présent, souffle à nouveau un vent plus clément : Ces branches se sont rencontrées et enlacées, 40 leur noble coeur, et les voici devant vous, Vos enfants, puissant Roi. J'en ai terminé. Le Roi Quoi ? Comment ? Aréthuse Monsieur, p.45

, Car il n'est plus l'heure de porter des masques, la voici : ce gentilhomme, Le prisonnier que vous m'avez confié, est devenu Mon gardien et

, Elle est connue pour sa luminosité (c'est l'étoile la plus brillante après le soleil) et est associée aux périodes caniculaires -Sirius est aussi appelée « canicule, the Sirian star ») est l'étoile principale de la constellation du Grand Chien, p.1877

, Du jaune safran au noir funèbre, 55 hache, tel un météore de mauvais augure, Prête à anéantir les délices de vos amours. Écoutez, vous dieux, p.60

. Toi, Pour l'heure, je l'empêcherai Ou te servirai de prélude 108 . Philastre Monsieur, laissez-moi parler à mon tour, Et que mes dernières paroles vous agréent davantage, p.75

. Le-roi-menace, vain) de transformer le masque en carnage, comme dans certaines tragédies de vengeance élisabéthaines ou jacobéennes (La Tragédie espagnole de Thomas Kyd

, La Tragédie du vengeur et Femmes, méfiez-vous des femmes de Thomas Middleton

L. Le-roi-répudie-aréthuse and . Fait, Lear répudiant Cordélia -« par les rayons sacrés du soleil, / Par les mystères d'Hécate, et la nuit, / Par toute l'influence de ces astres, / Qui nous font exister et cesser d'être, / J'abjure ici toute ma tendresse paternelle, / Toute parenté, tout lien de sang, / Et te tiens pour étrangère à mon coeur et à moi / Dès à présent et à jamais, pp.107-114

, Dion empêchera la mort d' Aréthuse en se battant pour elle, quitte à mourir pour elle, la précédant alors dans la mort comme un « prélude

, Si vous envisagez D'attenter à la vie précieuse de cette douce innocente, Vous n'êtes qu'un tyran, un monstre sauvage Qui se nourrit du sang auquel lui-même a donné vie 109 . Le souvenir que vous laisserez derrière vous sera aussi ignoble 80

, Tout ce que vous aurez accompli de mieux Sera écrit sur du sable, mais ceci le sera sur du marbre. Nulle chronique ne parlera de vous, même la vôtre, Si ce n'est pour faire honte à l'homme. Nul monument, Fût-il aussi haut et imposant que le Pélion 110, Que vous l'êtes de votre vivant, p.85

, Comme les pyramides, écrivez-y des épitaphes Telles celles qui font des grands hommes des dieux, le modeste marbre Qui n'habillera que mes cendres, p.90

S. Roi and . De-mon-père-!-c'était-une-faute?-mais-je-la-pardonne, Que ce péché vous persuade D'aimer cette dame. Si vous avez une âme, Réfléchissez, sauvez-la 111 , et soyez sauvé vous-même. Pour ma part, Cela fait si longtemps que j'attends cet heureux instant, p.100

, Que je languis sous votre règne et dépéris quotidiennement, Que, par les dieux, c'est une joie de mourir

, J'y trouve une distraction

, L'accusation de Philastre renvoie à la cruauté légendaire du « Scythe barbare, / Ou celui qui fait de sa progéniture des mets / Pour assouvir son appétit, pp.114-116

, Le mont Pélion, en Grèce, culmine à mille six cent vingt-quatre mètres

. Révoltez-vous, mes très chers compatriotes, révoltez-vous ! Maintenant, mes braves, mes valeureux artisans, dégainez vos armes En l'honneur de vos maîtresses !

, Le Roi Tous à la citadelle ! Je vais d'abord m'assurer qu'on les met en lieu sûr, vol.112, p.115

, Puis je m'occuperai de ces soi-disant citoyens

, Que la peste m'emporte, que mille épidémies m'emportent Pour avoir eu des pensées si indignes de son noble honneur ! Oh, je pourrais me frapper ! Ou plutôt frappez-moi, Et je vous frapperai aussi

, Dion Vous dites vrai. Vos épées sont-elles bien aiguisées ? Eh bien, mes chers compatriotes toujours-à-interpeller-le-chaland 113 , si vous poursuivez de la sorte sans battre en retraite à la moindre anicroche, je ferai en sorte que vous figuriez en bonne place dans toutes les chroniques, dans toutes les chroniques et sur toutes leurs illustrations, et que tout n'y soit qu'éloge, et que vous puissiez vous repaître de nouvelles ballades à votre gloire, que toutes les langues puissent chanter vos louanges in saecula saeculorum, mes tendres porteurs de pintes, vol.114, p.132

, Thrasilin Et s'il leur prend l'envie subite de tourner les talons et de tous s'enfuir en criant « sauve qui peut ! Que le diable attrape le dernier !, p.135

, Avec « mes chers compatriotes toujours-à-interpeller-le-chaland » (en anglais « my dear countrymen what-yelacks »), Dion s'adresse aux commerçants de la cité (essentiellement aux marchands d'étoffes, comme l'indiquent les répliques qui suivent) qui avaient coutume d'interpeller le client en criant « what-ye-lacks ?

, pour finir leurs jours en prison avec du collier de boeufs et des navets ! Qu'ils aient beaucoup d'enfants dont aucun ne ressemble au père ! Qu'ils n'aient pour tout langage que ce charabia qu'ils pratiquent avec leurs lardons, ou alors que ce soit le latin de cuisine qu'ils écrivent dans leurs bons, eux et révèle faux plis, trous, taches et traces d'usure dans leurs tissus, et que ces derniers moisissent dans leurs échoppes ! Qu'ils entretiennent putains et chevaux, et qu'ils fassent faillite

C. Philastre, nul autre que Philastre, qui doit calmer cette émeute. Moi, ils ne m'écouteront pas parler mais m'enverront des projectiles de boue et m'appelleront tyran

. Oh, !. Seigneur-philastre, . Parlez-lui-courtoisement, and . Prince, faites-lui toutes les amabilités possibles et présentez-lui mes respects. Oh, ma tête, ma tête ! 161

, Les habits d'intérieur en simple ratine créent un contraste avec les riches étoffes dont les gentilshommes se parent habituellement quand ils sortent de chez eux

, Et ne vous laissez pas ébranler. Monsieur, je vous rapporterai la paix Ou ne pourrai moi-même me rapporter. Le Roi Que tous les dieux soient avec toi

A. Le-capitaine, Faites voler vos bonnets comme pour former un essaim, mes petits gars, que vos langues promptes oublient votre jargon maternel toujours-à-interpeller-le-chaland, et que vos bouches s'ouvrent, mes enfants, jusqu'à ce que vous vous décrochiez la mâchoire, mes braves Myrmidons 118 , regroupons-nous

. Dans-l'iliade-d'homère, En appelant les citoyens révoltés ses Myrmidons, le vieux Capitaine semble se prendre pour Achille : cela donne d'emblée une tonalité héroï-comique à la révolte -ce que renforce la traduction puisqu'en français « myrmidon » est « un petit homme chétif, les Myrmidons sont les membres d'une tribu guerrière sous le commandement d' Achille pour assiéger la ville de Troie (L'Iliade, trad. E. Lasserre, Paris, Garnier-Flammarion, vol.II, p.54, 1965.

. Premier-citoyen-on-le-castre and C. Mon, Le Capitaine Non, vous épargnerez ses daintiers 127 , mes chers Damoiseaux. Parce que vous avez du respect pour la gent féminine, laissez-les embellir. Les imprécations d'une femme en manque tuent Aussi vite que la peste, mes petits gars, p.65

, Premier Citoyen J'aurai une jambe, c'est certain

, son petit intestin pour faire des cordes de cistre car, à coup sûr, des boyaux royaux sonneront comme des fils d'argent. Pharamond S'ils pouvaient être dans ton estomac et moi, en avoir fini de ces souffrances ! Cinquième Citoyen Bon Capitaine, laissez-moi avoir son foie pour nourrir les furets, p.75

, Le Capitaine Qui voudra d'autres morceaux ? Parlez ! Pharamond Dieux bienveillants, ayez quelque égard pour moi

, Voir note 83

A. Oxford and . Gurr, Construit en 1509, Brasenose College existe toujours aujourd'hui. Pour toi, Mars 132 parmi les hommes ? Le roi est-il désormais amical Et t'invite-t-il à vivre ? Es-tu au-dessus de tes ennemis Et libre comme Phébus 133 ? Parle. Si ce n'est pas le cas, cette barrique De sang noble sera percée, vol.4, pp.60-61

P. Retenez-votre-geste, Je suis moi-même Aussi libre que le sont mes pensées. Par les dieux, je le suis ! Le Capitaine Es-tu le petit chéri du roi ?, Es-tu l'Hylas de notre Hercule 134 ? Les seigneurs te font-ils la révérence ? Les respectés porteurs d'écarlate 135, p.105

, Baisent-ils leur main parfumée 136 et s'écrient-ils : « Nous sommes vos serviteurs » ? La Cour est-elle navigable ? La salle de réception est-elle pavoisée Avec les étendards de l'amitié ? Sans cela, nous sommes ton vaisseau de combat

L. Capitaine-associe-philastre-au-dieu-de-la-guerre, ce qui est en décalage avec le personnage puisqu'on sait que Philastre, en raison de son amour

L. Phébus and . Dieu, mais il n'est pas impossible, comme le suggère Andrew Gurr (éd. cit., p. 111, n. à V, 4, 85), que le Capitaine ait toujours le roman de chevalerie en tête et confonde le personnage du Chevalier du Soleil, en espagnol donsel del Phebo

, Voir note 48

, L'écarlate était la couleur des étoffes de ceux qui officiaient à la Cour

, Ils baisent leur propre main en signe d'allégeance au prince

, les maladies De toutes sortes, les plus dangereuses soient-elles, et ajoutés à cela La pire compagnie des hommes de la pire espèce, la folie, la vieillesse, Le fait d'avoir autant de facettes qu, vol.120

C. Troisième-citoyen and . Monsieur, prenez garde à ce qu'il ne vous blesse pas. C'est un homme féroce, je peux vous le dire, Monsieur. Le Capitaine Prince, avec votre permission

. Et-le-dompter-comme-un-faucon, Philastre Reculez, reculez ! Il est inoffensif

. Hélas, il préférerait dormir pour se débarrasser de tout accès de violence. Regardez, mes amis, comme il se laisse mener docilement. Je vous donne ma parole

. Qu, il est dompté ; il ne requiert pas davantage de veille 137, p.135

, Mes bons amis, rentrez chez vous

. La-métaphore-du-faucon-est-filée and . Veille, watching ») est employé au sens de « surveillance », mais renvoie également à la pratique de la fauconnerie où l'on forçait les faucons à rester en éveil jusqu'à ce qu'ils deviennent dociles. Suzanne Gossett (éd. cit., p. 257, n. à V, 4, 135) fait le parallèle avec Petruchio qui, dans Le Dressage de la rebelle (1591), dresse Katherina comme un faucon femelle -« Un autre moyen que j'ai de mater ma femelle / Et de la faire revenir à l'appel de son dresseur, / C'est de la priver de sommeil, comme on le fait avec ces milans indociles / Qui s'agitent et papillonnent, pp.176-179

, Et que vous pourriez mériter, vous souhaits seront satisfaits. Vous remercier davantage serait vous flatter

L. Capitaine,

. Dispersez-vous and . Ma-douce-jeunesse, Allez, que chacun retrouve le chemin de sa maison et raccroche son armure d'étain. Puis, tous à la taverne, et venez avec vos femmes, qu'elles sortent leur manchon, Nous aurons de la musique et le raisin rouge nous fera danser et bander, mes petits gars ! 150

. Le, . Aréthuse, . Galatée, . Mégra, . Clermont et al.,

, Prends ce qui t'est dû et prends-la elle, p.15

, Et omets de rappeler À mon âme contrariée ce qu'auparavant j'ai commis. Philastre Monsieur, cela s'est effacé de ma mémoire : C'est passé et oublié. [À Pharamond] Quant à vous, Prince d'Espagne, Que j'ai ainsi sauvé

. Qui, me semble-t-il, apprécierait très volontiers votre compagnie. Comment trouvez-vous cette créature ? Mégra Monsieur, il la trouve à son goût 25

, Et non sur les autres ? Ou est-ce que les princes bénéficient, pour remédier Aux noms entachés, de baumes dont les plus humbles sont dépourvus ? disculper ? Tout revient à ce que vous croyez ou pas. Mes Seigneurs, croyez-moi, et laissez tout le reste S'accorder pour s'efforcer de me déshonorer, p.45

B. Oh, bouchez-vous les oreilles, grand Roi, que je puisse parler Comme l'entend la liberté. Alors je dirai que cette dame-là, Est aussi indigne que ses actes. Écoutez-moi

. J'y-survivrais-?-[à-mégra, Que reste-t-il alors à mettre en oeuvre Sinon la mort ? Le Roi Oubliez-la, Monsieur

, Philastre Oh, laissez-moi revenir sur ma promesse, valeureux Seigneur ! serment, Vous le savez vous, dieux qui êtes justes, bien que je dévoile tout, p.85

, Le Roi Comment cela ? Va-t-il avouer ? Dion Il l'a dit, Monsieur. Le Roi Alors, parlez ! Bellario Grand Roi, si vous ordonnez À ce seigneur de parler seul à seul avec moi, ma bouche, Poussée par mon coeur, révélera toutes les pensées Que ma jeunesse a connues

, Que vous avez peu l'occasion d'entendre. Le Roi Éloignez-vous avec lui

, Dion Pourquoi ne parles-tu pas? Bellario Connaissez-vous ce visage, mon Seigneur ? Dion Non. Bellario Ne l'avez-vous jamais vu ? Ni aucun autre semblable ? Dion Si, j'en ai vu un autre semblable

, Dion Oh, honte sur moi ! Est-ce possible ? Approche Que je puisse te regarder. Es-tu elle, p.110

, Ou alors son meurtrier ? Où es-tu né ?

, Comment pourrai-je te reconnaître aux yeux de tous ? Cette langue mienne Pourra-t-elle jamais t'appeler à nouveau ma fille ? Bellario Ah, si j'étais morte ! C'est aussi mon souhait, Et selon mon serment, j'aurais dû mourir avant de rendre public Ce que j'ai révélé

, Mais ce qui me réjouis, C'est que la princesse soit tout à fait innocentée. Le Roi [À Dion] Où en êtes-vous ? Dion Tout est dévoilé. Philastre Quoi ? Eh bien, vous me retenez toujours ? Tout est dévoilé ! Je vous en prie, lâchez-moi

. Située-sur-la-côte-est-de-la-sicile, Pour Suzanne Gossett, Syracuse permet d'établir un rapprochement entre Aréthuse et Bellario/Euphrasie (éd. cit, vol.112, p.265

L. ,

, Aréthuse Qu'est-ce qui est dévoilé ? Dion Eh bien, ma honte

. C'est-une-femme and . Laissez-la-expliquer-le-reste,

. C'est-une-femme, !. Monsieur, and . Écoutez, Gentilshommes : 130 C'est une femme ! Aréthuse, prends mon âme En ton sein, mon âme qui se serait envolée Avec joie. C'est une femme ! Tu es belle Et vertueuse toujours, jusqu'à la nuit des temps, malgré la méchanceté. Le Roi [À Bellario

, Vous l'avez sans restriction, car je sais, Bien que ce que vous ayez fait l'ait été sans discrétion, p.140

, Aréthuse Pour ma part, J'ai une aptitude à pardonner les péchés aussi souvent Que les hommes, tous autant qu'ils sont, sont aptes à me faire du tort. Clermont Que c'est noble et digne ! Philastre Mais, Bellario, Car je ne puis encore t'appeler autrement

, Tu as dissimulé la nature de ton sexe. C'était une faute, Une faute, Bellario, même si tes autres actions

V. De-votre, . De-votre, and . Vertu, et comme ma capacité D'entendement grandissait, j'eus très envie De voir cet homme tant admiré. Mais tout ceci n'était encore Que le désir d'une jeune fille, qui s'évanouissait Dès qu'il était formulé, p.155

. Brodant-mes-pensées-sur-une-toile-de-batiste and . Dieu, Du moins le pensais-je (mais c'était vous), franchir notre portail. Mon sang ne fit qu'un tour : Il se retira puis reflua, aussi prompt Qu'un souffle de vie. C'est alors qu, p.160

, De paraître autre que ce que j'étais, pour pouvoir rester à jamais Fidèle à vos côtés. C'est alors que je m'assis près de la source Où vous m'avez rencontrée la première fois. Le Roi Cherche un parti Dans notre royaume, p.185

, Tu seras pour lui un bon parti

, Cet idéal d'un amour platonique est aussi évoqué dans La Tempête lorsque Miranda dit à Ferdinand : « Je serai votre femme si vous voulez m'épouser ; / Sinon, je mourrai vierge et vôtre. Pour compagne / Vous pouvez me refuser, mais je serai votre servante / Que vous le vouliez ou non, pp.83-86

B. Jamais, . Monsieur, and . Ne,

P. Vous, Vous aurez pour rentrer chez vous la voix libre et une escorte Digne d'un si grand prince. Quand vous serez là-bas, p.205

, Souvenez-vous que ce sont vos erreurs qui vous ont fait perdre ma fille, Et non mon dessein et ma volonté. Pharamond J'en conviens, Renommé Seigneur. Le Roi Enfin, joignez vos mains pour n'en faire qu'une. Philastre, ayez la jouissance De ce royaume qui est le vôtre

, Le roi reprend implicitement la métaphore du cèdre, qu'il file, et sa valeur emblématique, p.104