Familles, réseaux et confiance dans l’économie de l’époque moderne - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Annales. Histoire, Sciences sociales Année : 2011

Familles, réseaux et confiance dans l’économie de l’époque moderne

Résumé

How did merchants build stable commercial relations with strangers, that is, with traders from other ethnic groups, who spoke different languages, and professed different religions? How did they trust each other and monitor their agents’ honesty in spite of the long distance that separated them? A common historiographic explanation points to the supposed strong ethnic cohesion of trading diasporas in order to explain their success in the global economy of the early modern period. In her recent book, Francesca Trivellato challenges this essentialist view. Through the study of the business letters of Ergas & Silvera, a general partnership based in the Tuscan port of Livorno in the first half of the eighteenth century, the author shows the heterogeneity of its trading networks: the Sephardim from Livorno could cooperate with coreligionists as well as with Catholics in Europe and Hindus in Goa, according to the incentives offered by various potential partners. This cooperation, however, did not lead to the dissolution of existing prejudices between the different groups. The book convincingly encourages scholars to compare trading diasporas and displays a successful example of a connected “global history on a small scale”.
Comment entretenir des relations de commerce durables avec des étrangers, différents par leurs ethnies, leurs langues ou leurs religions ? Comment leur faire confiance ou s’assurer de leur honnêteté malgré la distance matérielle ? L’historiographie a coutume de mettre en avant la forte cohésion ethnique des diasporas marchandes pour expliquer leur succès dans l’économie globalisée de l’époque moderne. Dans son dernier ouvrage, Francesca Trivellato remet en question cette vision essentialiste. À travers l’étude de la correspondance d’Ergas & Silvera, une société en nom collectif sépharade basée dans le port toscan de Livourne, l’historienne montre l’hétérogénéité de leurs réseaux marchands : les juifs sépharades pouvaient coopérer tout aussi bien avec des coreligionnaires qu’avec des catholiques, voire des hindous à Goa, en fonction des perspectives de gain qu’offraient les associés potentiels. Cela ne dissolvait pas pour autant les préjugés existants entre les différents groupes. L’ouvrage incite de manière convaincante à entreprendre une analyse comparée des diasporas marchandes et offre un exemple réussi d’histoire connectée.
Fichier principal
Vignette du fichier
CALAFAT_Guillaume_2011_Familles, réseaux et confiance.pdf ( 141.8 Ko ) Télécharger
Origine : Accord explicite pour ce dépôt
Loading...

Dates et versions

halshs-02866657, version 1 (22-06-2020)

Identifiants

Citer

Guillaume Calafat. Familles, réseaux et confiance dans l’économie de l’époque moderne. Annales. Histoire, Sciences sociales, 2011, 66 (2), pp.513-531. ⟨10.1017/S0395264900006028⟩. ⟨halshs-02866657⟩
104 Consultations
206 Téléchargements
Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
comment ces indicateurs sont-ils produits

Altmetric

Partager

Gmail Facebook Twitter LinkedIn Plus