, la moyenne des patients hospitalisés placés en réanimation au moment du pic épidémique était de 21,8 %. La distribution s'étale de 50 %

%. Et,

, Les calculs et leur présentation sont les mêmes que précédemment, seul le tableau restreint aux principaux départements est reproduit ci-dessous

, Graphique 3 : Relation entre le pourcentage de patients en réanimation au moment du pic épidémique et le taux final de mortalité à l'hôpital pour les principaux départements

, Aucune droite d'ajustement ne peut être tracée. Le graphique montre que la Meurthe-et-Moselle s'est trouvée dans une situation singulière par rapport aux autres grands départements. Dans ce cas particulier, l'hypothèse d'un débordement entraînant un surcroît de mortalité ne peut être écartée. En revanche, pour la Moselle ou l'Oise, il faut chercher ailleurs l'explication d'une surmortalité anormale par rapport à la moyenne nationale. Enfin, il n'est pas possible d'affirmer que, Le taux de corrélation est nul : il n'y a aucune relation entre la proportion de patients placés en réanimation et la mortalité finale

. Enfin, Il s'agissait d'affronter une maladie largement inconnue. Il semblerait logique que la mortalité ait été plus forte dans les premiers départements qui ont affronté la vague épidémique, les suivants bénéficiant d'une meilleure connaissance et d'une meilleure maîtrise des traitements possibles. La variable temps étant mesurée de manière discontinue (jour), contrairement à la mortalité, on recourt au coefficient de corrélation de rang (appelé coefficient de Spearman) qui permet de savoir s'il existe une relation entre le rang des observations pour les deux caractères (les valeurs seuils sont les mêmes que, une circulation précoce du virus peut expliquer ces différences de mortalité à l'hôpital

. Par, Ain, le pic se situe le 18 avril, ce qui en fait le 76 e , son taux de mortalité

, Ce taux est légèrement inférieur au minimum (0,195) nécessaire pour pouvoir affirmer, avec moins de 5 % de chances de se tromper, qu'une liaison existe entre les deux variables. De plus cette faible liaison est négative, contrairement à l'intuition : « plus le pic a été précoce plus la mortalité a été faible », comme si, à la phase initiale de mobilisation et d'expérimentation, avait succédé une sorte de fatalisme, voire de démobilisation ? Toutefois, cette tendance est loin d'être générale et d'autres facteurs devront donc être pris en compte. L'identification des départements « anormaux, Le cumul de ces écarts aboutit à une corrélation négative, vol.174

D. Côté, on trouve les départements d'outre-mer

L. Haute-corse, L. Hautes-alpes, L. Vaucluse, and . Haute-garonne, Bien qu'atteints précocement par l'épidémie, ces départements ont eu des taux de survie à l'hôpital tout à fait remarquables. A l'opposé

. Avec, ces départements singuliers pourraient peut-être éclairer les différences considérables de mortalité ? En tous cas une conclusion s'impose : les écarts de mortalité sont trop importants pour qu'on puisse affirmer que les malades atteints de covid-19 ont tous été traités de la même manière dans les principaux hôpitaux français

, Chaque pays est tenu de déclarer à l'OMS, les causes de décès. Par convention, le nombre de décès (dans lesquels le covid-19 a été impliqué) est rapporté à la population totale et exprimé par millions

, En fait, dans tous les grands pays, les statistiques démographiques sont réalisées par des organismes indépendants de qualité qui suivent les mêmes conventions en la matière. A l'inverse, en France il règne pas mal de flou autour de la mortalité hors structures hospitalières. En fait, le chiffre de 441 morts par milliongénéralement publié dans la presse -ne porte que sur le nombre de décès enregistrés dans les hôpitaux et les EHPAD. Si l'on intègre une estimation de la mortalité à domicile et dans les maisons de retraite, le covid-19 a été associé en France à au moins 38 000 décès, soit 580 morts par millions d'habitants. La mortalité française est donc comparable à celle enregistrée en Italie, Ecartons d'emblée une objection souvent entendue : certains pays « dissimuleraient » une partie de la mortalité en enregistrant des décès sous d'autres rubriques (par exemple : arrêt cardiaque, AVC, etc)

, Tableau 2 : Taux de mortalité pour covid-19 (par million d'habitants, vol.31

, Corée du Sud, vol.5, p.3

, Selon que l'on tienne compte ou pas des morts à domicile

, En revanche, la mortalité française pour covid-19 a été 4 à 5 fois plus élevée qu'au Portugal ou en Allemagne

, Or le confinement en Allemagne ou au Portugal a été moins strict et moins long qu'en France. La comparaison est également éclairante avec la Corée et le Japon. Comme l'Allemagne, le Japon est nettement plus âgé que la France, pourtant les bars et les restaurants sont restés ouverts pendant toute la crise, les écoles n'ont été que très brièvement fermées, l'économie a fonctionné normalement et? le nombre des décès pour covid-19 a été presque 100 fois plus faible qu'en France. Dès lors, un constat est inévitable. La population française s'est vu imposer des contraintes beaucoup plus fortes que dans les autres grands pays

, Conclusions L'épidémie de covid-19 a donc fait en France au moins 38 000 victimes au, vol.31

, INSEE, au 30 avril, le surcroît de mortalité par rapport aux années antérieures est de l'ordre de 22 000 à 26 000 victimes. Notre analyse statistique montre que, pour la France, aucune des justifications habituellement avancées ne peut expliquer les écarts considérables constatés dans les taux de mortalité à l'hôpital (afflux des patients

, Il est donc impossible d'affirmer que les hôpitaux français ont tous traité de la même manière les malades, ce qui pose quelques questions dérangeantes. Comment expliquer que les malades hospitalisés pour covid-19 sont morts 2,5 fois plus à Paris qu'à Toulouse ou qu'en outre-mer ? Pourquoi est-on mort deux fois plus dans les hôpitaux mosellans