, Gérald de Laodicée semble émerger du marasme, cf. R. Hiestand, « Un centre intellectuel en Syrie du Nord ? Notes sur la personnalité d'Aimeri d'Antioche, Albert de Tarse et Rorgo Fretellus, hic autem simplex homo (Historia rerum in partibus transmarinis gestarum, vol.26, p.439

F. Micheau, La transmission à l'Occident chrétien : les traductions médiévales de l'arabe au latin, vol.2, pp.399-421, 2000.

M. Balard, . Les, . Des-transferts-culturels-entre-orient, ». Occident, R. Abdellatif et al., Acteurs des transferts culturels en Méditerranée médiévale, pp.150-151, 2012.

. Ch, . Haskins, and . Studies?, , pp.130-140

L. Cochrane and . Adelard?, , p.34

P. Gautier-dalché, «. Un, and . Scientifique?, , pp.155-157

D. Le-propos, Constantin était « non d'établir une traduction littérale mais de proposer des textes clairs et concis, répondant aux besoins des maîtres et des praticiens, p.404

J. Coulon, La Magie en terre d'islam au Moyen Âge, p.68, 2017.

, La traduction de la Mappae clavicula influencée par Ibn Qurra a été parfois attribuée à Adélard

A. Cochrane, , pp.29-32

R. Halleux, « La réception de l'alchimie arabe en Occident », Histoire des sciences arabes, 3, op. cit, pp.145-146

L. Cochrane and . Adelard?, , p.85

F. Hudry, L. Liber, and X. , , pp.69-73

J. Coulon and L. Magie?, , pp.81-86

D. Gutas, . Pensée-grecque, and A. Paris, On ne peut démontrer que les Sabéens auxquels fait allusion le Coran (ex. : sourate 2, 62) soient identiques à ceux de ?arr?n, vol.165, pp.777-778, 2005.

D. Gutas, p. 149 ; il s'agit du Kit?b al-irsh?d li-mas?lih an-nuf?s wa?lajssad, éd. et trad. Hartmut Fähndrich, Treatise to Sal?h ad-D?n on the revival of the art of medicine, pp.18-19, 1983.

L. Cochrane and . Adelard?, , p.44

M. Gibson and . Adelard?, Même analyse chez Max Lejbowicz, « Du traducteur à la traduction, du tacticien de la diversité à la stratégie de l'universel, Alain Galonnier (dir.), pp.325-326, 2016.

, Le contexte intellectuel du début du XII e siècle s'y prêtait, cf. M.-D. Chenu, La théologie?, pp.19-51

L. Cochrane, . Adelard?, and «. Régis-morelon, Les éléments de datation ont été déduits des manuscrits, cf. M. Clagett, « Adelard? », art. cit, pp.22-23

, Incipit Ezich Elkauresmi per Atelardum bathoniensem ex arabico sumptus, cf, Copenhague, p.1, 1914.

, Medieval Science, op. cit, p.5

M. Gibson and . Adelard?, , pp.13-14

J. Vernet and J. Samsó, « Les développements de la science arabe?, p.277

. Éd and . Suter, , p.2

L. Cochrane and . Adelard?, , p.75

, Quia vero ut supra dictum est liber iste status planetarum atque draconis secundum annos atque menses arabum determinat, nos vero latinorum studemus utilitati, ideo et in primis tabulam suppositam praenotavimus, per quam ab eo quidem anno quo hic liber in nostrum sermonem translatus est usque in tempora infinita ex annis quotlibet romanis et mensibus cum diebus annorum et mensium et dierum arabicorum aequalitas sumi queat (éd. Suter, p.5

. Éd and . Suter, C'est Pierre Alphonse le premier qui montra en Europe l'importance astronomique d'Arin, cf. P. Gautier Dalché, « Géographie arabe?, p.413

, Posita itaque est in hoc volumine ab Elkaurezmo examinatio planetarum et temporum secundum medium locum terrae dictum Arin, a quo quidem ad quatuor mundi terminos aequalis habetur distantia, nonaginta videlicet gradus secundum quartam circuli partem (ibid, p.1

J. Vernet and J. Samsó, « Les développements de la science arabe?, pp.280-282

M. Gibson and . Adelard?, , p.14

. Éd and . Suter, , pp.2-3

, Traité de l'astrolabe (De opere astrolapsus), écrit pour Henri de Blois, neveu du roi Henri I er 121 , Adélard s'inscrit dans la même veine que ses Tables 113 Ibid, p.16

L. Cochrane and . Adelard?, Le moine et chroniqueur Guillaume de Malmesbury (m. c, p.43

, Aurillac comme « une dangereuse magie saracène » (History of the Kings of England, p.199, 1815.

, Hirimpolinatus (?) id est Baldacensis, que quondam dicta est Babylonia, cf. Historia orientalis de Jacques de Vitry (éd, p.186, 2008.

, In eis vero quae latitudine carent, ut regio Arin, in qua semper dies aequales, omni tempore eorum ortus uniformis, omni tamen regione in meridie quidem sic oriuntur ut in Arin (éd. Suter, p.19

, Si quis autem in quaestionem duxerit, quare argumentis talibus talia elgeib ascribantur atque e converso, sciat huius rationis causam ab elmagesti Ptolomaei petendam esse, p.18

P. Gautier and D. , Géographie arabe et géographie latine au XII e siècle », Medieval Encounters, vol.19, pp.411-412, 2013.

P. Gautier-dalché, Ce processus antique fut généralement repris chez les géographes arabes. Nous renvoyons aussi à l'article du même auteur, « Un débat scientifique au Moyen Âge : l'habitation de la zone torride, Les climata sont « les bandes parallèles distribuées dans l'hémisphère définies par une valeur moyenne de la durée du jour le plus long, pp.145-181, 2017.

L. Cochrane, Adelard?, op. cit., p, p.97

E. Poulle, ». Le-traité?, and O. , Ch. Haskins, Studies?, op. cit, pp.28-29

, Elle fut éditée par H. L. L. Busard en 1983. Toutefois, la comparaison avec les versions arabes d'al-?ajj?j (ms Leyde, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Or. 339, 1, copié en 1144 147 ) et d'Ibn ?unayn / Ibn Qurra (ms Copenhague, Kongelige Biblioteket, cod. arab. 81, XIII e siècle) -travail proposé par R. Lorch -n'est pas immédiatement probante, du moins ne confirme-t-elle pas qu'Adélard-I s'est servi d'al-?ajj?j 148 . Les études spécialisées ont d'ailleurs montré que la révision d'Ibn Qurra est toujours préférée à ce dernier, et que d'autres versions arabes et grecques d'Euclide circulaient aux XI e -XII e siècles, que notre traducteur anglais aurait pu découvrir et même collationner 149 . C'est le cas d'un témoin qui fut achevé de copier le 6 mars 1215, conservé à Paris (BnF, ms. arabe 606), et intitulé Kit?b al-Ark?n. S'il ne peut évidemment s'agir d'un manuscrit utilisé par Adélard, le modèle du texte d'Euclide recopié est toutefois intéressant, car il s'agit bien de la version d'Ibn ?unayn / Ibn Qurra, mais les variantes proposées, qui diffèrent du manuscrit plus connu de Copenhague, paraissent plus conformes à la traduction latine d'Adélard-I. En outre, il comporte les quatre premiers livres, ce qui n'est pas le cas du témoin danois qui commence par le livre V. Enfin, les schémas illustratifs sont comparables avec ceux d'Adélard, témoins 144 . Il s'agit d'une réécriture d'Adélard-II assurée par Campanus ou Jean de Londres, un commentaire plutôt qu'une traduction 145 . L'existence de ces trois formes de la même oeuvre tend à suggérer qu'Adélard aurait obtenu plusieurs copies voire plusieurs versions des Éléments en arabe dans le nord de la Syrie 146

. Adelard-i-(éd and . Busard, Liber primus. Punctus est illud cui pars non est. TRADUCTION : Livre premier. Le point est cela qui n'a pas de partie, Plus loin : IBN ?UNAYN / IBN QURRA (f. 2v) : Science vulgaire universelle (?ilm ??mm j?mi?). (?), p.6

, si une chose est <faite> de deux <parties> dont chacune est égale à l'autre, ces choses sont chacune identique entre deux. <7> Si une chose qui est identique en égalité <à une autre> et que sa fraction (ba?a?) correspond (arukkba : est combinée, associée) à la fraction <de l'autre> (litt. : si elle correspond fraction pour fraction), et que l'une s'applique (an?abaqa) [se conforme] à l'autre, alors chaque fraction est égale

U. Berlière and . Adélard?, art. cit., col, p.522

M. Clagett and . Medieval?,

.. A. Sur-son-auteur and . Allard, « L'influence des mathématiques arabes?, pp.212-213

L. Cochrane and . Adelard?, , p.62

A. Salim-saïdan, La Géométrie d'Euclide entre des mains arabes, 1991.

A. Djebbar, « Quelques exemples de scholies dans la tradition arabe des Éléments d'Euclide », Revue d'histoire des sciences, vol.56, p.295, 2003.

R. Lorch and ». Some-remarks?, La complexité des transferts textuels de l'arabe au latin en mathématiques et en astronomie sont tels qu'il faut renoncer à toute généalogie linéaire, cf. A. Allard, « L'influence des mathématiques arabes?, pp.199-204

, Un bon exemple : soient les quantités A et B, quantités égales et une autre <quantité> G. Je dis que la proportion de A et B est la même que la proportion <de l'un> à l'autre ; de même la proportion de G à chacun des chiffres A et B est comme la proportion de <l

, Les équivalences sémantiques sont acceptables sans être complètes, ainsi quantitates et aqd?r, proportio et nisba, qui désigne la relation et l'opération mathématiques

, Il suit son texte-source fidèlement puis l'abrège brutalement avant d'en reprendre la ligne directrice 154 . L'arabe offre une phrase plus allongée, plus déliée et répétitive, mais aussi moins verbale, contrairement au latin d'Adélard, plus court, plus précis, mais moins didactique. Notons qu'il mobilise peu d'ablatifs absolus au profit de formules verbales. Son vocabulaire est technique, très répétitif, ce qui était déjà le cas du texte grec. Ici, nul artifice littéraire. À tel point que la seule vraie difficulté de la traduction paraît se situer, non dans la connaissance du lexique (qui se réduit à quelque 200 termes spécifiques récurrents), mais dans l'agencement de la formulation mathématique et dans la tournure d'esprit qu'elle soustend 155 . Enfin, dernier point à souligner et qui distingue les Éléments des autres traductions d'Adélard : il ne conserve aucune transcription de l'arabe mais traduit l'intégralité des mots, comme s'il fallait impérativement gagner en clarté, L'exposition de la règle est plus développée dans l'original arabe -s'il s'agit bien d'un modèle original -lequel, avant de passer à l'exemple proprement dit, précise les conséquences arithmétiques de la proposition initiale, ce que ne fait pas Adélard, qui enchaîne aussitôt avec le cas concret, tout comme d'ailleurs le manuscrit de Copenhague

S. Rommevaux, A. Djebbar, B. Vitrac, and . Remarques?, Leurs versions s'appuient sur des modèles grecs sensiblement différents de ceux que nous connaissons, « Les traducteurs médiévaux ont pris de grandes libertés avec le texte qu'ils n'ont pas hésité à adapter à leurs besoins, p.222

. Abu?-ma?sar-;-le, L. Bélier, L. Taureau, L. Gémeaux, . Cancer et al., <6> et chacun de ces signes a 30 degrés, chaque degré a soixante secondes (daq?qa), chaque seconde a 60 troisièmes, chaque troisième a 60 quatrièmes, et ainsi chacun d'eux se divise jusqu'aux dizièmes et aux onzièmes, <5> Soit le cercle (falak), dans celui-ci il y a 360 degrés (daraja) et 12 zodiaques qui sont, p.15

, <7> En ce qui concerne les planètes, dont la marche (s?r) [course] est rapide, elles sont sept

L. Jupiter, . Puis-mars, . Venus, . Puis-mercure, and . Puis-la-lune, <8> Chacune d'entre elles a une fortune (?a??) [chance] dans chaque zodiaque, et il y a en elles un apogée (awja) [climax] et un cercle extrême (jawzahira)

. &lt;9&gt;-le-bélier-est-dans-la-maison-de-mars,

, <6> Horum autem unumquodque in XXX gradus dividitur, gradus autem in dakaicas LX, secundum idem autem et dakaicas in secundas, et secunda in tercias, et tercia in quartas modo infinito dividi potest. <7> Septem vero planete sunt hii : primus Saturnus, secundus Iupiter, tercius Mars, quartus Sol, quintus Venus, sextus Mercurius, septimus Luna. <8> Unusquisque autem horum dignitates suas in signis optinent, set et sublimationem et draconem. <9> Aries itaque domilicium est Martis, Sermo primus. <5> Circulus igitur in CCCLX gradus, necnon in XII signa dividitur : est autem primum signorum Aries, secundum Taurus, tercium Gemini, quartum Cancer, quintum Leo, sextum Virgo, septimum Libra, octavum Scorpius, nonum Sagittarius, decimum Capricornus, undecimum Aquarius, duodecimum Pisces, p.95

. Le, . Bélier, . Taureau, . Gémeaux, . Cancer et al., <6> Chacun d'eux est divisé en 30 degrés, chaque degré en 60 dakaicas, et selon cela les dakaicas en secondes et les secondes en troisièmes et les troisièmes en quatrièmes, et l'on peut les diviser indéfiniment de la sorte. <7> Il y a 7 planètes qui sont en premier Saturne, en second Jupiter, en troisième Mars, en quatrième le Soleil, en cinquiène Vénus, en sixième Mercure, en septième la Lune. <8> Chacune d'elles détient ses dignités dans ses signes, TRADUCTION : <5> Le cercle est divisé en 360 degrés et en 12 signes

. &lt;9&gt;-le-bélier and . Dans-le-domicile,

, Adélard suit fidèlement sa source, hésitant entre un mot-à-mot pertinent et une tendance à la réduction (ex. : § 7), laquelle ne gêne toutefois pas la lecture. Celle-ci est en revanche empesée par les termes arabes conservés et les formulations de la source qui ne font pas l'objet d'une interprétation didactique (ex. : dignitas), Malgré quelques légères inversions

. Ainsi, Adélard détourne le texte arabe pour lequel le déclin de Saturne en 21 appartient à la Balance (cf, vol.45, p.19

, Adélard ne paraissent pas obéir à un modèle strict. Les querelles historiographiques entre traduction ad sensum ou ad litteram ; traduction, paraphrase ou résumé ; fidélité à la source ou traduire pour une cible (théorie du skopos 158 ) ne nous semblent pas pertinentes 159, Il faut conclure que les méthodes de traduction d

H. Vermeer, Skopos und Translationsauftrag. Aufsätze. Institut für Übersetzen und Dolmetschen, 1990.

. Ch and . Burnett, Sa syntaxe latine ne dévoile pas de langue sousjacente. Les subtiles différences entre ses traductions peuvent s'expliquer par trois hypothèses : une amélioration progressive de ses compétences, une trop grande complexité d'Ab? Ma??ar, qui l'aurait contraint à être plus littéral -son latin n'est d'ailleurs pas sans défauts 163 -, ou encore un travail en équipe, ce qui expliquerait la variabilité des résultats en fonction de la structure de ses équipes. Il y a trop d'écarts entre ses deux traductions latines pour qu'Adélard ait travaillé seul, ce que confirment les colophons de sa traduction des Éléments d'Euclide? Les travaux de Charles Burnett ont conduit à supposer qu'Adélard avait profité de l'influence de Pierre Alphonse (Petrus Alfonsi), avec lequel il partageait des réseaux normands et en raison de passages comparables entre ses Tables astronomiques et les Dialogues de Pierre, Conversations?, op. cit., p. xi, qualifie ces traductions de « literal translations ». une multitude d'approches dans ses traductions et un même paragraphe : un mot-à-mot parfois laborieux pour les passages théoriques ou axiomatiques, un abrégé lisible et clair pour les exemples détaillés, des transcriptions de certains substantifs arabes, p.22

. Ch, . Burnett, and . Adelard, Ergaphalau and the science of the stars, Adelard?, op. cit, p.135

A. Bisanti, , pp.10-14

. Ch, . Haskins, and . Studies?, Le latin des pages de géométrie du De eodem et diverso paraît plus clair que celui des Éléments, mais il ne s'agit pas d'une traduction, il était donc plus libre de son style, pp.31-32

. Ch, . Burnett, . Adelard, ». Ergaphalau?, . .-;-m.-clagett et al., art. cit. ; Medieval Science, op. cit., p, p.24

B. Patar and . Dictionnaire?, , p.29

L. Cochrane and . Adelard?, , pp.41-42

F. Hudry, L. Liber, and X. , Patricia Aakhus, « Astral Magic and Adelard of Bath's Liber Prestigiorum, or Why Werewolves Change at the Full Moon », éd. Nicholas Campion, Rolf Sinclair, Culture and Cosmos, Cette auteure pense qu'Adélard travailla à Salerne et en Syrie avec des scientifiques juifs et arabes, et étudia avant 1135 avec Pierre Alphonse, vol.16, pp.151-161, 2012.

, Malgré des rapprochements possibles avec Pierre, les cercles intellectuels dont est le plus proche Adélard sont ceux d'Anglais arabophones et « scientifiques » comme Robert de Ketton, des théologiens chartrains ou de lettrés passés par les écoles françaises et contestant les autorités reconnues, comme Abélard 167 . Plus que des liens directs entre individus, qu'Adélard aurait été un « piètre arabisant », sans « accès direct aux textes qu'il était censé traduire », et dont toute l'intelligence des sources arabes lui aurait été donnée par Pierre Alphonse, figure du juif aragonais polyglotte mais converti 165

, Adélard pour les textes arabes naît en Italie du Sud sans qu'il y ait encore accès, mais se concrétise au cours d'un long séjour en Syrie du Nord, dans le sillage des élites normandes qu'il fréquentait en Angleterre et en Italie. C'est très certainement à Antioche -et Édesse ? -qu'il apprit la langue arabe et se perfectionna en mathématiques et en astronomie, profitant de la proximité de ?arr?n. Le cas individuel d'Adélard suggère que la Syrie du Nord aurait eu une fonction de transfert culturel plus importante que l'historiographie ne le rapporte, rôle appelé à s'effacer rapidement avec la chute d'Édesse (1144) puis de tout le comté (1150), rendant dès lors ?arr?n et les sources bagdadies quasiment inacessibles? Second point : la volonté de remise en cause des connaissances affirmée dès avant son séjour oriental et celle d'un retour aux sources grecques s'incarnent dans la découverte de textes astronomiques en langue arabe qui offrent à Adélard un argumentaire relativiste : l'Anglais adhère à la science des « modernes », c'est-à-dire de locuteurs arabes, de confessions religieuses et d'origines extrêmement variées, qui connaissent et utilisent Aristote -sa logique et des bribes de sa physique -, Euclide, Ptolémée et leurs épigones indo-persano-arabes. Cette approche, Conclusion De ce parcours étonnant, quatre points méritent d'être soulignés éclairant la question du rapport à la connaissance et aux sources arabes chez un Latin du XII e siècle. Tout d'abord, l'intérêt d

M. Citations-de, . Lejbowicz, ». Du-traducteur-À-la-traduction?, and O. , The Matter of Araby in Medieval England, p.21, 1977.

P. and G. Dalché, « Géographie arabe? », art. cit., p. 412, pense que Pierre Alphonse contribua indirectement à la traduction des tables par Adélard

L. Cochrane and . Adelard?, , p.86

C. Qu, évoque Barbara Obrist à propos des liens à la même époque entre Guillaume de Conches, William of Conches, M?sh?'all?h, and Twelfth-Century cosmology », Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, vol.76, p.49, 2009.

, New York, du christianisme romain. Il n'y a pas chez lui de translatio studiorum au bénéfice des Européens. Troisième point : les Arabes auxquels s'intéresse Adélard ne sont ni une race ni un peuple ni une religion. Le mot n'est pas l'équivalent de « Sarrasin ». Les « Arabes » se définissent comme des locuteurs sans identité autre que linguistique, ils sont aux sources de la connaissance des mystères cosmologiques. On en conclut que les rapports entre civilisations (sic) chez Adélard sont d'ordre linguistique et non ethnique ou religieux. Quatrième point : il y a deux oeuvres chez Adélard de Bath, qu'on ne peut quasiment pas comparer, Adélard s'est intéressé à la magie à travers son Traité des Talismans (Liber prestigiorum Thebidis), traduction réalisée vers 1120-1126 d'un texte d'Ibn Qurra. Nous renvoyons aux présentations de Lynn Thorndike, « Traditional Medieval Tracts, vol.2, pp.223-238, 1947.

P. Aakhus and . Magic?, , pp.155-156

N. Weill-parot, « Devenirs de la magie astrale hermétique arabe dans le monde latin, signification culturelle d'une utilisation », The Impact of Arabic Sciences?, pp.227-268