, Son origine peut être considérée comme relative à une initiative individuelle (du fait de l'exercice de la volonté), à l'impossibilité individuelle à se conformer à la norme (pour des raisons cliniques) mais aussi fonction du regard porté par le groupe conforme. Dans ce dernier cas, la déviance peut être considérée comme une diversion par rapport à la conformité. Comme le souligne J. Selosse 37 , « aucune conduite n'est déviante en soi, c'est la signification qu'on lui prête en fonction de critères normatifs individuels et sociaux qui lui confère ce caractère ». Le déviant est donc perçu en tant que tel et rejeté par les groupes sociaux dominants, quitte à rejoindre le groupe des déviants, groupes à forte cohésion. Pour sa part, L. Sfez 38 distingue la « déviance normale » ou fausse déviance (individus membres d'un sous-système 2 prétendument

, des autres termes possédant le suffixe « -gression » : la régression qui est un retour en arrière, la progression, qui est un mouvement en avant, la digression, qui marque l'éloignement de la norme, sans jugement de valeur et l'agression qui est une manière violente d'imposer sa norme (ou de réagir au fait que l'Autre tente de vous imposer la sienne). La transgression est marquée par le jugement normatif sur le dépassement des limites au regard de la dualité « permis -interdit

, là où le conformisme passe par la dépendance et, dans les deux cas, il est bien question d'identification. La conformité à la norme pose la question de la transgression acceptée : la dérogation. Et à la boulimie des normes du « moment libéral » correspond la boulimie des demandes de dérogation. A. Orléan 40 met l'accent sur le mimétisme comme levier du conformisme. Il distingue trois types de mimétismes : le mimétisme normatif qui a pour but de ménager la désapprobation du groupe, le mimétisme auto-référentiel qui est de nature plus identitaire ou de nature mécanique (préjugé) et le mimétisme informationnel qui se réfère

, L'amélioration continue

J. Selosse, Dictionnaire de psychologie, 2003.

L. Sfez, Critique de la décision, Presses de la Fondation nationale des sciences Politiques, 1992.

G. Lapassade, Groupes, organisations, institution, 2006.

A. Orléan, « Psychologie des marchés, comprendre les foules spéculatives, Crises financières, 2001.

. Pdca--s, Plan -préparer et planifier l'action, Do -développer et réaliser l'action, Check -vérifier et comprendre les résultats, Act -réagir pour améliorer les actions futures -Standardize), la standardisation étant le moment de l'intériorisation organisationnelle des progrès incrémentaux codifiés dans une logique de concrétisation du projet du management scientifique et du volontarisme managérial construit sur les best practices. Il s'agit en fait d'une théorie de l'apprentissage construite sur le modèle de l'apprentissage incrémental au travers du bouclage « évaluation prévue -postévaluation », bouclage devant donner tort à la réalité au nom de l'intangibilité des prévisions. Le cycle PDCA a été complété par la perspective du « bond en avant » avec la méthode Hoshin (ho : directeur et shin : compas) qui construit une métaphore sur la voie à suivre au regard d'une vision et des moyens pour y parvenir

W. E. C'est, Deming qui formula cette métaphore du cycle vertueux devenue si célèbre, bénéficiant de la légitimité de sa longue expérience avec la Japan Union of Scientists & Engineers (JUSE) après la Deuxième Guerre Mondiale. La JUSE vient apporter la dimension institutionnelle et fonder la dimension symbolique de la métaphore

, La métaphore de la roue sert à fonder la typologie des améliorations possible

, Avec Plan, il s'agit de considérer les dangers et les menaces et prévenir les risques

, Avec Do, il s'agit de détecter les anomalies, les dérives et de les corriger

, Avec Check, il s'agit de comprendre les causes des problèmes et de proposer des solutions

, Avec Act, il s'agit de détecter les axes stratégiques d'innovation et de conduire les projets correspondants

, On est donc face à une concrétisation radicale de la perspective utilitaire d'une rationalité procédurale

, Les liens entre la représentation occidentale de l'amélioration continue et la philosophie pragmatique

, Deming mettent l'accent sur les fondamentaux de la philosophie pragmatique pour ce qui concerne la version occidentale de l'amélioration continue. Ils mentionnent ainsi la philosophie pragmatique de C. I. Lewis (1883-1964). Ce serait ainsi une des interprétations possibles des cycles de type PDCA et des thématiques de l'amélioration continue, au-delà de la vision orientaliste

A. Bergman-&-c.-mauléon, « Continuous Improvement and its Roots in Pragmatic Philosophy, th International Conference QMOD 2003

F. De-gueuser, &. D. Pham, &. Pesqueux, and . Reflexive, Detour ": Approaching Representation and Action from an Oriental Perspective », Workshop « Corporate Management, Accounting, National Ideology -A Multinational Perspective, pp.11-13, 2003.