Abstract : This text is one of the chapters of a book dedicated to Laurence Caillet, to be published by La Société d’ethnologie (Nanterre). The book proposes a series of contributions which are as many free variations around the theme of cryptography. Within this general framework, the present text goes through a moment in the history of logic, from Bertrand Russell to Kurt Gödel through Ludwig Wittgenstein. It considers in particular the role played in this episode by various encryption or coding processes: the encryption of the diary of the young Russell; the encryption of the most personal pages of Wittgenstein's notebooks; coding thanks to which Gödel was able to assign an integer to any mathematical formula, and which allowed him to demonstrate his famous theorem. In passing, it dismantles some of the inadequate, fanciful and simply incompetent readings that various essayists have allowed themselves to make of this theorem, the latest being the one Paul Jorion gave in his 2009 book Comment la vérité et la réalité furent inventées. See extract online: https://www.academia.edu/43135520
Résumé : Ce texte est un des chapitres d’un ouvrage dédié à Laurence Caillet, à paraître à la Société d’ethnologie (Nanterre). L’ouvrage propose une série de contributions qui sont autant de variations libres autour du thème de la cryptographie. Dans ce cadre général, le présent texte parcourt un moment de l’histoire de la logique, qui va de Bertrand Russell à Kurt Gödel en passant par Ludwig Wittgenstein. On y envisage en particulier le rôle qu’ont joué dans cet épisode divers procédés soit de cryptage proprement dit, soit de codage : le cryptage du journal intime du jeune Russell ; le cryptage des pages les plus personnelles des carnets de Wittgenstein ; codage grâce auquel Gödel a pu affecter un nombre entier à toute formule mathématique, et qui lui a permis d’aboutir à la démonstration de son fameux théorème d’incomplétude. Au passage on y démonte quelques-unes des lectures inadéquates, fantaisistes et tout simplement incompétentes que divers essayistes se sont autorisés à faire de ce théorème, la dernière en date étant celle que Paul Jorion lui a fait subir dans son ouvrage paru en 2009, Comment la vérité et la réalité furent inventées. Voir un extrait en ligne: https://www.academia.edu/43135520