, réalité que s'il s'accompagne d'une véritable politique de motivation du personnel. Par exemple, l'insatisfaction des employés caractérisée par l'absentéisme, la faible motivation au travail

, En effet, avec l'apparition de la concurrence dans les années 1950 -1960, l'environnement, jadis stable, devient instable et exige une adaptation de l'organisation à son environnement. La performance résulte donc de la capacité à s'adapter à l'environnement (macro-environnement et mico-environnement)

R. E. Ce-faisant, Quinn 58 préconise de concevoir la performance organisationnelle « comme relevant de tensions contradictoires en ce sens qu'une organisation peut être en même temps performante selon un critère ou une vision de la performance tout en étant non performante selon d'autres critères de performance ». Il s'agit, selon l'auteur, d'analyser la performance selon une logique concurrentielle plutôt que selon une logique congruente. Cette conception qui exclut toute idée de modèle universel, conçoit la performance comme étant une somme de compromis et de gestion des contradictions. Cette orientation est également soutenue par l'existence des forces d'influence selon l'approche politique qui conçoit les organisations comme des champs de bataille où se rencontrent et s'affrontent les différents groupes d'intérêts afin d'imposer leurs propres critères de performance et de mettre en avant leurs propres intérêts. Ces forces comprennent les influences internes (jeux de pouvoir, intérêts de la coalition dominante, pression des pairs, recherche de légitimité), les influences externes (législation, volatilité du marché, TI, nature du travail), les processus (implantation, management des processus politiques, saturation de l'innovation) et les problématiques de transformation, p.59

F. De-ce, différentes approches et méthodes d'évaluation de la performance ont été développées pour tenter de mesurer la performance avec des divergences et des difficultés inhérentes. En pratique, des critères de performance selon les modèles d'organisation sont couramment utilisés

E. M. Le-modèle-d'analyse-de-l'efficacité-organisationnelle-de, A. Morin, and G. Savoie, Beaudin 60 recouvre à la fois le rendement, la productivité, l'efficience, le succès, l'excellence? Ce modèle se focalise sur l'efficacité organisationnelle perçue comme étant « le jugement que porte un individu ou un groupe sur l'organisation et sa performance, et plus précisément sur les activités, les produits, les résultats ou les effets qu'il entend d'elle, 2009.

R. E. Quinn, Beyond Rational Management: Mastering the Paradoxes and Competing Demands of High Performance, Jossey-Bass management series, 1988.

A. Guisset, C. Sicotte, P. Leclerq, and W. D'hoore, « Définition de la performance hospitalière : une enquête auprès des divers acteurs stratégiques au sein des hôpitaux, Sciences Sociales et Santé, vol.20, issue.2, pp.65-104, 2002.

E. M. Morin, &. Savoie, and &. Beaudin, L'efficacité de l'organisation -Théories, représentations et mesures, Gaetan Morin, 1994.

D. C. Hambrick-&-p and . Mason, « Upper Echelons: The Organization as a Reflection of its Top Managers, Academy of Management Review, vol.9, pp.193-206, 1984.

J. L. Austin, Quand dire, c'est faire, 1970.

, Le dépassement et l'infinitude de la performance doit être soulignée, permettant ainsi de « sortir les résultats » de l'inépuisable ressource humaine dans la perspective d'une excitation organisationnelle sans répit

. C'est, aussi une esthétique organisationnelle entre une perspective baroque (l'unique, l'exceptionnel, la jubilation) et une perspective maniériste

, de distinction entre facteurs « amis » et facteurs « ennemis » sont présents 68 . Elle proposerait en effet une des nombreuses formalisations de l'idéologie « progressiste » si courante en gestion, idéologie qui consiste à considérer l'activité organisationnelle dans une logique d'amélioration continue où l'après est bien sûr meilleur qu'avant (tout comme un sportif doit toujours battre des records et « ses » records donc mesurer et se mesurer) sans pour autant savoir très bien définir l'après de l'avant

, organisationnelle (efficience) ou encore sociale. Les performances se recouvrent et se mêlent dans une perspective plurielle venant introduire des aspects tels que « la part de marché détenue, le nombre de nouveaux produits introduits, la qualité des produits, la position concurrentielle » 69 , etc. Elle recoupe alors l'idée de création de sens de façon plus organisationnelle (dans ce cas l'organisation est vue comme un « objet ») que chez K. E. Weick 70 avec sa notion de sensemaking qu'il relie, pour sa part, à l'organizing. La « performance globale » n'existe donc pas de façon intrinsèque, mais au regard de la construction collective qu'en font, de façon plus ou moins cohésive, les agents organisationnels. les contours d'un contractualisme mâtiné de propriétarisme, l'usage de la notion de « performance globale » serait bien un des nombreux signes de l, La performance peut donc être considérée comme un « attracteur étrange » dans sa capacité à absorber plusieurs traductions : économique (compétitivité), financière (rentabilité), juridique (solvabilité)

, Se poser la dimension politique de ce qui est à l'oeuvre aujourd'hui dans les organisations avec la notion de « performance globale », c'est aussi poser la question du 68 Y. Pesqueux, « A propos d'idéologie et d'utopie

T. Essayouti, l'impact des technologies et systèmes d'information sur la performance de l'entreprise -Le cas des progiciels ERP (Enterprise Resource Planning) relatifs aux processus comptables et financiers des organismes financiers, Thèse de Sciences de gestion, 2004.

K. E. Weick,

Y. Pesqueux, La théorie des parties prenantes, une théorie aisément idéologisable

, Du fait de l'intervention de l'organisation dans la définition du Bien Commun au regard du développement et de la volonté d'appliquer à toutes les organisations les catégories managériales, le volontarisme managérial se trouve en quelque sorte « dépassé » par lui-même dans sa vocation à proposer de substituer une omniscience de la règle établie par les directions à l'omniscience des Pouvoirs Publics sur la base d'un double argument d'utilité et d'efficience. La taille de l'entreprise multinationale et le pouvoir qui est le sien (de même que le pouvoir cumulé du groupe constitué par ces entreprises) les conduisent, au travers de la référence au thème de la responsabilité sociale de l'entreprise et de sa mesure, la « performance globale », à intervenir sur la définition des règles de vie en société. Mais, en retour, ces mêmes entreprises se trouvent interpellées non parce qu'elles le veulent bien, mais parce qu'elles ne peuvent plus faire autrement. S'étant substituées aux Pouvoirs Publics, passage d'un Etat savant, c'est-à-dire un appareil institutionnel au sein duquel se sont vues poser, comme le souligne M. Foucault 72 , les questions du rapport entre savoir et pouvoir, à celui des organisations savantes où se posent aujourd'hui les mêmes questions

C. Par-exemple-le-cas-du-développement-des-«-universités-d'entreprise and ». Filles, Et la démocratie libérale, dans son projet de relayer un libéralisme économique, se trouve, en retour, modifiée dans sa substance sur la question du « bio-pouvoir » 73 par modification du contenu de la Raison d'Etat, comme on l'a vu lors de la pandémie covid-19. Et la quête de la « performance globale » se trouve prise au piège des perspectives de la gouvernementalité 74 en rappelant ce que M. oucault voulait souligner quand il mentionnait l'apparition de la gouvernementalité au XVI° siècle. En effet, pour se confronter aux problèmes de pouvoir, contrairement à Machiavel, il met en avant, non pas une problématique de l'ordre mais une problématique du conditionnement. La « performance globale » ne peut-elle alors être considérée comme un des archétypes du conditionnement ? Et c'est en cela qu'avec elle, il est bien question de « fin du management

M. Foucault, Surveiller et punir, Gallimard « nrf, 1971.

M. Foucault,

M. Foucault, Dits et Ecrits, Gallimard, p.655, 1988.