Cultiver ses racines. Mémoires généalogiques et sentiment d’autochtonie - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Ethnologie française Année : 2004

Cultiver ses racines

Cultiver ses racines. Mémoires généalogiques et sentiment d’autochtonie

Résumé

Aus irgendwo sein ? Die Antwort auf diese Frage stützt sich auf eine in der Gegend des Minervois durchgeführte Erhebung und weist auf die genealogischen Grundlagen des Gefühls der Bodenständigkeit hin : die « Wurzeln » eines Individuums wachsen gut nur dort, wo seine eigene Eltern gelebt haben, wo sein Familiengedächtnis gewurzelt ist. Diese Feststellung wird a priori von der genealogischen Rede bestärkt, wenn diese mit Brillanz von den aus dem Ancien Régime abstammenden Eliten und von denen ausgenutzt wird, die sich für die Genealogie begeistern. Doch scheint diese Rede ungeeignet dazu, die Verwurzelung des Mittelstandes infolge der kurzen Dauer seines « gewöhnlichen Gedächtnisses » zu erklären. Wie hängen diese verschiedene Verwurzelungstypen von unseren Darstellunghen des Territoriums ab ?
“Coming from somewhere”? Based on a survey carried out in the Minervois area, the answer to this question brings to light the genealogical foundations of the feeling of being a native: the “roots” of an individual only grow well in the place where his own parents have lived, where his family memory is rooted. When brilliantly exploited by elites issued from the Ancien Régime and by those who have a passion for genealogy, the genealogical discourse a priori supports this statement. But genealogy seems to be unable to explain the “rooting” of the middle classes in view of their short “ordinary memories.” How do these various types of “rooting” depend on our representations of the territory?
« Être de quelque part » ? Appuyée sur une enquête en Minervois, la réponse proposée met en lumière les fondements généalogiques du sentiment d’autochtonie : les « racines » ne poussent bien que là où ont vécu les propres parents de l’individu, là où s’ancre la mémoire familiale. Manipulé avec brio par les élites héritières de l’Ancien Régime et les passionnés de généalogie, le discours généalogique conforte a priori ce constat. Cependant, ce discours semble inapte à rendre compte de l’« enracinement » des classes moyennes, compte tenu de la courte durée de leurs « mémoires ordinaires ». Comment ces différents types d’« enracinement » participent-ils de nos représentations du territoire ?
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-02608040 , version 1 (30-05-2020)

Identifiants

Citer

Sylvie Sagnes. Cultiver ses racines. Mémoires généalogiques et sentiment d’autochtonie. Ethnologie française, 2004, La multiplication des territoires, XXXIV (1), pp.31-40. ⟨10.3917/ethn.041.0031⟩. ⟨halshs-02608040⟩

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