Protection et labellisation des patrimoines : des outils complémentaires ou redondants ?
Résumé
Les politiques patrimoniales font appel à deux dimensions devenues presque indissociables : protection d’une part et mise en valeur d’autre part. La première a fait l’objet de nombreuses législations qui ont suivi le cours de l’évolution de la notion de patrimoine et la seconde s’est particulièrement concrétisée avec la mise en œuvre de labels dans le domaine du patrimoine. Outils de protection et labels demeurent intimement liés car même s’ils ne poursuivent pas les mêmes objectifs, ils se font échos et fonctionnent ensemble dans une certaine mécanique, formant le diptyque presque parfait de la « bonne politique patrimoniale. »
Pourtant, si les outils d’urbanisme patrimonial et les labels semblent complémentaires, ils ne prennent pas en compte les patrimoines de la même façon. Chacun participe à la reconnaissance d’un intérêt patrimonial, mais avec des critères différents. Chacun classe et trie le patrimoine, mais selon des modalités différentes. En somme, chacun possède son propre système de fonctionnement alors que la dernière réforme des espaces protégés tend à les rapprocher au risque de confondre les enjeux. Labels et outils d’urbanisme patrimonial, sont-ils si complémentaires ou amènent-ils une forme de redondance dans la stratégie des acteurs des politiques patrimoniales ?
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