C. D. , les portes cadenassées ce sont celles de la prison elle-même, mais ensuite, tout l'espace, en dehors de la nuit, est un espace ouvert ? Il n'y a pas de gardien de porte qui ouvrirait ou fermerait selon des instructions spéciales ? K. : Non. À part un seul quartier où c'est interdit, c'est le quartier Femmes, là c'est vraiment automatique. Elles sont enfermées dans leur quartier. Elles peuvent aller prier, il y a une salle où elles vont prier. Elles répondent à des visites, Si on suit ce que vous dites, dans la prison

C. D. , Donc elles, elles n'ont pas accès au marché dont vous parliez ? K. : Non, elles n'y ont pas accès. À moins qu'elles demandent à quelqu'un

C. D. , Ah ! Il y a donc une communication qui peut se faire entre hommes et femmes ? Via une porte, comment ? K. : Au niveau d'une porte, ça existe, mais on peut faire intervenir un général

C. D. , Il faut l'intermédiaire d'un général ? K. : Oui, mais alors avec les généraux, il y avait aussi fréquence des grossesses

, Alors on a été obligé de chercher un général femme. Elles aussi ont un général

C. D. , Ah, sinon, avant c'était un général homme, et on attribuait les grossesses au général ou aux facilités d'accès qu'il pouvait donner à certains détenus ? K. : Généralement, le père de l'enfant est connu en prison. Parce qu'il n'y a pas de secret en prison. C'était les généraux qui allaient, qui buvaient

C. D. , Vous avez vu le cas pendant que vous étiez en prison ? K. : Ah oui ! J'ai vu même des enfants naître là-bas

, Au moins trois

C. D. , Je vous remercie beaucoup

K. , C'est moi qui vous remercie