, Cushman a traduit ici uniquement la seconde moitié du mot thaï chipho (Jibài = ascète brahmanique) sans se rendre compte qu'il le sépare de son antécédent chi qui, associé à pho, désigne bien entendu les brahmanes eux-mêmes

, De quel travail herculéen s'agit-il ? Qu'est-ce ici qu'une montagne de feu (ou du feu) susceptible d'être installée au milieu des habitations ? Un volcan ? En vérifiant dans l'original thaï, on s'aperçoit que le traducteur a buté sur le composé phanom phloeng (banam blôn), que le dictionnaire de l'Académie royale de Thaïlande donne pour synonyme de kong phloeng phao sop {ka? blo? phao ?abá) c'est-à-dire un bûcher funéraire. Il est évident que cette « montagne » n'est rien d'autre qu'un bûcher, celui où brûle le feu sacrificiel. Bref, le lecteur de RCAC se heurte continuellement à des phrases mystérieuses qui appartiennent à un premier essai de traduction ou à une exégèse inachevée. Et comme ces réflexions sur la qualité de la traduction de Cushman ne concernent qu'une douzaine de lignes, les toutes premières, cela nous conduit à penser qu'une relecture serrée de son texte exhumerait sans doute bien d'autres problèmes

, Ce compte rendu de RCAC semblera peut-être bien sévère. Loin de nous l'idée, pourtant, de vouloir exprimer une opinion résolument négative sur cet ouvrage

K. David, . Wyatt, and . Qu, De plus, l'ardeur de Cushman semble communicative à celui qui se penche sur cet essai : comme bien d'autres avant nous, beaucoup de lecteurs se prendront sans doute au jeu d'aller voir ce qui fut vraiment écrit, en particulier dans ce « garde-fou » si bienvenu que représente BMV : ils comprendront alors les erreurs, les hésitations et les importantes « victoires » de Richard Cushman, car il y en a aussi à chaque ligne. On ne peut douter que RCAC demeurera pour longtemps une base de travail et d'inspiration pour des générations d'historiens à venir