, in potentia seculari?) ; freiherr est quant à lui le titre des nobles titrés au-dessous des comtes et au-dessus des simples chevaliers : les « sires ». 51 . Cf. p. ex. les catalogues d'exposition Martin Luther und die Reformation in

D. G. Deutschland and . Bott, Quelques exemples de représentation de l'aigle surchargée d'un crucifix : enluminure dans l'Agrippina de Heinrich van Beeck, manuscrit réalisé à Cologne v. 1470 (Historisches Archiv der Stadt Köln, Best. 7030/22, f°90r, reproduit dans : Beatrix Alexander, Der Kölner Bauer, Köln, Kölnisches Stadtmuseum, p. 121) ; xylographie intitulée Der leychnam des hailigen Romischen reychs mit seinen gelidern (« Le corps du saint empire Romain avec ses membres »), provenant de Haute-Allemagne et signée Albertus ko e nlen, non datée (sans doute v. 1490-1500), dont un facsimilé (légèrement réduit, et en noir et blanc alors que l'original est colorié) est fourni par Wilhelm Ludwig Schreiber, et de Frieden durch Recht. Das Reichskammergericht von 1495 bis 1806, dir. Ingrid Scheurmann, Mainz, Philipp von Zabern, p.54, 1983.

. Jahrhunderts, planche 4 ; plus connue mais plus tardive : la xylographie de Hans Burgkmair l'Ancien intitulée Das hailig R=misch reich mit seinen gelidern, datée de 1510 (gravure fréquemment reproduite, p. ex. dans Frieden durch Recht?, loc. cit, vol.55, p.54, 1923.

, Spiritus et caritas. Le baptême dans la société médiévale », dans : La parenté spirituelle, dir. Françoise Héritier-Augé, pp.203-205, 1995.

. Moitié-supérieure-de-la-colonne-de-gauche and . Dans-la-colonne-de-droite, Celui qui ne le fait pas, qui se laisse aller à la tentation des mauvaises choses, sera certes susceptible de dominer de vastes espaces, mais il vivra dans le péché (sont notamment cités les péchés capitaux de la vanité, envie, luxure, acédie et surtout, de façon récurrente, de la colère, grimmikait et surtout zorn 60 ) et n'aura donc rien du roi puisqu'il sera en fait le serf (aygen mann) de lui-même, vivant alors tout autant sous le joug (joch) que les peuples qu'il a soumis. Ce faisant, on aboutit à une nouvelle opposition entre gemein et eigen, à laquelle notre mode de découpage du réel ne nous préparait pas puisque pour nous, la valeur d'eigen dans le syntage eigen mann est d'ordre juridique (eigen mann [219] = homo proprius = « homme propre » = serf, c'est-àdire l'homme d'un autre homme, proprius/eigen étant une évocation de la propriété de l'autre que soi), alors que dans eigen nutz elle est plutôt d'ordre moral (individualiste) 61 . Ni la partie textuelle ni la partie iconographique de ce placard ne viennent donc opposer le gemeiner nutz et le herren nutz (l'intérêt seigneurial) : à aucun moment ne s'observe une remise en cause de l'ordre social disons « féodal », le pouvoir des rois et princes, des barons et chevaliers étant reconnus, ces derniers au même titre que les conseils urbains mais de façon plus constante (puisqu'il n'est pas nécessaire qu'il y ait la guerre), parce que ce qui caractérise ces pouvoirs est l'ampleur de la maîtrise de soi, de son corps et de ses 60, ce qui assure ce pouvoir n'est pas conquérir et dominer des terres et des hommes mais dominer (« regieren, herschen, iberwinden, z(men, in sinen gewalt bringen

, en l'occurrence d'eigenleute (« hommes propres », pluriel d'eigenmann) et d'eigengüter (« biens propres », usuellement dits « alleux »), apparaît bien dans le travail sur les eigenleute de Franconie (à 100-150 km au nord de Memmingen) de Julien Demade, Joseph Morsel, « Les Eigenleute de Franconie aux XIII e -XV e siècles, pp.75-113, 2005.

, Il n'y a alors rien d'étonnant à ce que cette mobilisation du « commun profit » ait débouché, au plus tard à partir du XV e siècle, sur un « tsunami » d'ordonnances de police (les Polizeiordnungen de l'Empire) destinées à discipliner les populations (mais aussi les dominants 62 ) : nul besoin de considérer qu'il y a là un détournement du « commun profit » communal par les États princiers ou royaux 63 -il suffit d'accepter de considérer que d'emblée, le gemeiner nutz, et donc la respublica médiévale, est un argument disciplinaire, au nom duquel il s'agit de promouvoir un ordre social fondamentalement hiérarchique. Une et indivisible, certes, la respublica médiévale n'était ni un moyen de promotion de la personne ni un facteur de liberté ou d'égalité, sinon devant Dieu. Ce faisant, il est tout à fait envisageable que le « commun profit, il fonctionne comme un mode de légitimation systématique de mesures d'encadrement des populations, sommées de soumettre leurs intérêts particuliers à l'intérêt collectif

, Allemagne autour de la notion de Sozialdisziplinierung (« disciplinement social ») développée par Gerhard Oestreich à partir des années 1970. La principale critique a porté notamment sur le caractère vertical et descendant (top-down) de cet enrégimentement social, sans tenir compte des effets propres à l'organisation sociale des dominés ; mais elle ne tient pas non plus compte des pratiques d'auto-encadrement des dominants eux-mêmes (auxquelles est nettement plus sensible Norbert Elias), par lesquelles les groupes dominants s'imposent des règles de cohésion destinées à pérenniser leur domination -le meilleur exemple de ceci étant l'Église. 63 . Cette conception d'un détournement est, fort logiquement, la position de P. Blickle, Kommunalismus?, op. cit, pp.214-222

, Facsimilé du placard imprimé en 1487 à Memmingen par Albrecht Kunne