, chapitre X), cela ne veut certes pas dire qu'il faille renoncer à l'être ou, pire encore, qu'il faille penser que la réalité (historique) de la science contredit l'option empiriste, ridicules (comme les auteurs de la préface du Berkeley Physics Course

, Tel est l'exemple des Big Data, où, au contraire, les mathématiques semblent fournir des algorithmes aveugles, mais capables souvent (bien que pas toujours) de nous montrer une structure, du moins des invariants, qu'on ne saurait pas voir sans eux. C'est sans doute, à mon opinion, un cas extrême d'induction couronnée souvent de succès. Cependant là aussi, dans ce cas extrême, où toute hypothèse concernant la structure des phénomènes semble non seulement inutile, mais même dangereuse (suggérant notamment d'écarter des données comme non pertinentes), l'induction n'est pas seule à guider le processus. Car si ce n'est pas sur les phénomènes que portent les a priori, c'est, bien plus lourdement, sur les méthodes elles--mêmes, sur les algorithmes. En effet ces décisions pèsent, autant lorsqu'elles fixent, sans aucune justification issue de l'expérience, des espaces fonctionnels restreints où doivent être cherchées des fonctions d'optimisation, que lorsqu'elles déclarent avoir obtenu une solution alors que ce qui a été trouvé n'est, dans le meilleur des cas, qu'un comportement stationnaire d'une telle fonction. Là encore, l'a priori sert à identifier l'a posteriori, à rendre la connaissance empirique possible, comme nous la montré Kant. Mais sans le deuxième volet, Ceci est d'autant plus vrai que la dernière section du dernier chapitre du livre nous présente l'exemple d'un fragment de science récente qui semble franchement échapper au schéma classique de la mathématisation (au bon sens, expliqué plus haut), selon laquelle les mathématiques interviennent dans une science à la suite d'une hypothèse concernant la structure des phénomènes concernés

, Que la philosophie et l'histoire des sciences (et pas seulement de celle--ci) sont d'autant plus capables de réaliser leurs buts qu'elles savent se libérer des bannissements et des idéologies. C'est seulement une approche ouverte, capable de combiner les traditions et les intelligences, qui nous permet d'avancer. Si par cette courte préface je suis arrivé à montrer ceci, alors j'ai fait le travail qu'à mon sens Vincent m'a demandé. De la sorte