Compte-rendu d'ouvrage : S. Mnatsakanyan, Les monuments commémoratifs arméniens du haut Moyen Age, Erévan, 1982
Résumé
The Armenian-language book analysed in this review has an importance that goes far beyond the apparent modesty of its format. It is indeed devoted to an original and very fruitful sphere that the study of Armenian architecture had previously left in the shadows as a specific category: the memorial and funerary sphere, which S.M. calls "memorial". For the first time, these apparently heterogeneous monuments, martyria, mausoleums, vertical monuments with a column or a quadrilateral stele surmounted by a cross, stone crosses erected separately..., are submitted to a common study, justified by a community of function. The extent of this domain in Armenia can be explained by the prohibition of burying the deceased, even the most revered, within the churches: imposed from the first centuries of institutionalized Christianity, this rule stimulated the independent development of this vast sphere.
Le livre en langue arménienne analysé dans ce compte rendu a une importance qui dépasse largement l’apparente modestie de son format. Il est en effet consacré à une sphère originale et très féconde que l’étude de l’architecture arménienne avait jusque-là laissée dans l’ombre en tant que catégorie spécifique : la sphère commémorative et funéraire, que S.M. appelle « mémoriale ». Pour la première fois, ces monuments apparemment hétérogènes, martyria, mausolées, monuments verticaux à colonne ou à stèle quadrilatérale surmontées d’une croix, croix de pierre dressées isolément…, sont soumis à une étude groupée, que justifie la communauté de fonction. L’ampleur de ce domaine en Arménie s’explique par l’interdiction d’enterrer les défunts, mêmes les plus vénérés, à l’intérieur des églises : imposée dès les premiers siècles du christianisme institutionnalisé, cette règle a stimulé le développement indépendant de cette vaste sphère.
Origine :
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