Présence des cadres et distribution résidentielle des actifs dans les principales villes françaises - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Espace Populations Sociétés Année : 2013

Presence of Executives and Active People’s Social Residential Diversity in the Principal French Towns

Présence des cadres et distribution résidentielle des actifs dans les principales villes françaises

Jean-Francois Léger

Résumé

Works on the residential geography of active people in large towns have especially stressed the opposition between homes of active people and more intellectual professions and workmen’s and employees’ homes. This is where the concentration of executives is the highest—this phenomenon had been studied the most in the metropolis. In France, academic articles have naturally been dominated by works about Paris. Recently, some research has reintroduced intermediate professions and renewed examination of the dualism of the economy. The social and economic capacity of these active people to disperse quite widely within the Parisian agglomeration has reduced the conventional pattern of an opposition between the well-to-do quarter and the working-class neighbourhood. But what about the situation in the provinces—in towns where there are almost a million people? Do these provinces emulate the Parisian spatial model—which is still dominated by a certain social segregation of well-to-do classes—or are their residential areas more socially diverse? This article attempts to answer this question through a comparison of the 2009 social geography of households in which the householder is an active individual in one of the seven largest metropolises in France (Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nice, Toulouse, and Bordeaux). This comparative approach and the focus given to intermediate professions reveal much greater social diversity in the provinces, despite little variation within the cities.
Les travaux sur la géographie résidentielle des actifs dans les grandes villes ont surtout mis l’accent sur l’opposition entre les lieux de vie des cadres et des professions intellectuelles supérieures et ceux des ouvriers et employés. C’est là où la concentration de cadres est la plus forte, c’est-à-dire dans les mégapoles, que ce phénomène a été le plus étudié. En France, la production scientifique a donc naturellement été dominée par les travaux sur Paris. Récemment, des recherches ont réintroduit les professions intermédiaires et ont renouvelé le regard sur le phénomène de dualisation. La capacité tant sociale qu’économique de cette catégorie d’actifs de se distribuer assez largement au sein de l’agglomération parisienne a atténué le schéma classique d’opposition entre quartiers aisés et populaires. Mais qu’en est-il en province, dans les villes dépassant ou approchant le million d’habitants ? Celles-ci suivent-elles le modèle spatial parisien, qui reste dominé par une certaine forme de ségrégation sociale des catégories les plus aisées, ou bien offrent-elles au contraire des espaces résidentiels caractérisés par une plus grande mixité sociale ? C’est à cette interrogation que tente de répondre cet article dans lequel sont comparées la géographie sociale en 2009 des ménages dont la personne de référence est active des sept plus grandes métropoles françaises (Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nice, Toulouse, Bordeaux). Cette démarche comparative et l’accent mis sur les professions intermédiaires mettent en évidence une (bien) plus grande mixité sociale en province avec, toutefois, des degrés variables selon les villes.

Dates et versions

halshs-02551215 , version 1 (22-04-2020)

Identifiants

Citer

Jean-Francois Léger. Présence des cadres et distribution résidentielle des actifs dans les principales villes françaises. Espace Populations Sociétés, 2013, 2013/3, pp.135-156. ⟨10.4000/eps.5583⟩. ⟨halshs-02551215⟩

Collections

UNIV-PARIS1
38 Consultations
0 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More