, reflétait la division plus ou moins réelle du pays en quatre « ensembles [de provinces] » (samr?p'), connus généralement en français comme les quatre « apanages » : celui du roi, comptant trente-neuf provinces ; celui du « roi ayant abdiqué » (mah? upayor?j), comptant cinq provinces

, Sam Yang 1990 : 86). Les religieux du premier groupe, désignés par le roi, constituaient le bra? r?jaga?a: samr?p' Ek ; ceux du second groupe, désignés par l'upayor?j constituaient le bra? r?jaga?a: samr?p' do ; ceux du troisième groupe, désignés par l'upar?j constituaient le bra? r?jaga?a: samr?p' tr?, et ceux du quatrième groupe, désignés par la reine mère

, En outre, en 1906, à la date de l'inscription, il n'y avait pas de mah? upayor?j au Cambodge et la position même de mah? upar?j avait disparu avec l'avènement au trône du dernier titulaire, le roi Sisowath lui-même, qui n'avait pas désigné de nouvel upar?j. L'évocation, en 1906, des quatre sa?r?p religieux ne traduit donc que la permanence, Les prébendes et les rentes attachées aux « apanages » traditionnels ont été supprimés par le Protectorat en janvier 1877 (Lamant 1985 : 332)

I. I. Face, « auguste miséricorde extraordinaire qui est le maître [des vies qui est placé sur les têtes] » est usuelle pour désigner le roi. Le pronom initial dra? n'a pas ici de justification grammaticale. Dans l'occurrence, le roi du Cambodge sous le règne duquel ont été composées les inscriptions figurant sur la stèle, et sous le patronage duquel a lieu la cérémonie décrite dans l'inscription de la face II, la formule dra? bra? k??? b?y°sès?h j? mc?? (< dra?' bra? karu?? bises j? mc?s

I. I. Face, le titre de bra? s?san?nuva?s dhammacar?y? mah? ga?a: (« celui qui suit la religion, maître de doctrine de la grande section ») était le titre complet porté par le chef du monastère Mah? L?bh, lequel exerçait, en outre, la fonction de chef des religieux de la province (cf. face I, ligne 3)

I. I. Face, le titre de bra? s?sana? likkhit (< bra? s?sanalikhit) (« celui qui retranscrit la religion ») était le titre porté par « l'assistant suppléant

, Face II, ligne, vol.12

(. , Sachant que le bra? s?san?nuva?s est déjà désigné comme étant le chef provincial des religieux (ligne 10), il n'est pas aisé de se figurer à quelle fonction particulière correspondait le titre de ka????, le plus élevé de toute la « hiérarchie religieuse » (r?jaga?a:)

I. I. Face, ligne 13 : les quatre titres religieux que sont bra? sa?ghava?s (< bra? sa?ghava?s : « celui qui appartient à la communauté

, bra? sa?vij?r (< bra? sa?ghavijj? : « celui qui enseigne à la communauté

, Chacun de ces quatre religieux est qualifié ici de p???t. Le terme p???t (< p?l?t') est issu, par dérivation, de la racine khmère plas « changer », empruntée par le thaï puis restituée après transformation de la finale /-s/ en dentale /t/ conformément à la phonétique siamoise (Pou, 1989 : 94). Il désigne donc « celui qui remplace », « le substitut, bra? dhammaput? (« celui qui appartient au dhamma ») ne font plus partie de la titulature actuelle du r?jaga?a

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