, Voir à ce propos les remarques de Pelliot dans l'addendum placé à la fin de son article consacré au Funan

. La-légende-d'origine-du-funan-apparaît-Également-dans-le-nanshi-;-le-tongdian and . Le-taiping-yulan, , p.149, 1983.

. Porée-maspéro, Voir également Népote 1999 : 45 et, vol.3, p.17, 1962.

, Sur une identification elle-même problématique, il est peut-être permis de poser la question, mais il serait téméraire de vouloir la résoudre » (Pelliot 1903 : 291 ; mes italiques). L'hypothèse d'une transcription du nom de Kau??inya, dont on n'a pas manqué de dénoncer « l'indianisme » sous-jacent, repose sur d'autres identifications également contestables : celle du pays d'origine de Huntian avec l'Inde, celle de son « culte au génie » avec le brahmanisme, « S'il fallait dire à quelle forme hindoue peut répondre Houen-t'ien, je n'hésiterais guère à opiner pour Kau??inya. Mais alors on voit mal quel lien réunirait ce Kau??inya du premier siècle à celui du IV e, 2000.

, Aucune question de supériorité politique n'intervenait en ce domaine, seulement la reconnaissance du fait que d'autres pays désiraient ce que la Chine avait à donner. Aussi longtemps qu'il y avait des raisons de croire que c'était plus ou moins le cas, façon évidente inadéquate pour régler les relations entre les Toba-Wei et les dynasties chinoises méridionales, vol.1957, pp.42-43

, du Nanshi a résumé cette conception des historiens chinois en une formule lapidaire : « With te, they came

, Claude Jacques a proposé à plusieurs reprises une interprétation erronée du système de tributs, en soutenant que les auteurs chinois accentuaient à dessein l'importance des royaumes ou chefferies visités afin de rehausser le prestige de l'empereur, ordonnant le tribut à de grands États dans les mers du Sud (1979 et 1986). Wheatley s'est vivement opposé à une telle hypothèse

C. Wu, Funan un bonze pour rapporter un cheveu du Bouddha, dont l'existence lui fut rapportée par une ambassade de Rudravarman (Liangshu, Pelliot 1903 : 271). L'un des lieux où étaient rédigées les traductions portait le nom de Funan guan, pp.284-285, 1903.

K. L'hypothèse-d'une-provenance-septentrionale, E. Tai, and G. De-edwin, Pulleyblank (1963 : 214), tandis que celle d'une origine en Asie centrale, Les deux hypothèses sont confrontées dans une note de Wolters, pp.271-272, 1903.

, Le terme guo peut avoir le sens de royaume, dynastie, nation, État, ou celui, plus vague, de « pays » ; mais il peut prendre également un sens plus précis et désigner un système politique au territoire restreint contrôlé par un centre urbanisé, Manguin 2000 : 161). L'étude combinée des inscriptions locales et des textes chinois sur Java et Sumatra a montré à plusieurs reprises que les auteurs chinois ont manipulé avec une grande rigueur le vocabulaire politico-géographique dont ils disposaient, p.233, 1983.

, Les chiffres renvoient à l'ordre chronologique des assassinats

, Coedès, p.117, 1937.

«. Il, Mahendravarman] était petit-fils de Ír¥ Sårvabhauma, fils de Ír¥ V¥ravarman, frère de Ír¥ Bhavavarman : bien que le plus jeune [kani? ?ho'pi], il ne leur était nullement inférieur en puissance » (trad, p.67, 1986.

, Sur cette extrapolation, voir Vickery, 2000.

, Cambodge ancien, il faut citer ici les remarquables Etudes sinoindonésiennes de Louis-Charles Damais (1960 et 1964), qui montrent à plusieurs reprises combien les transcriptions des Chinois se révèlent exactes et «

, Pour Nafuna, il n'est à mes yeux pas de meilleur candidat que le site d'Oc Eo (province de An Giang, Vietnam), 80 kilomètres plus au sud. Le plan quadrillé et l'occupation plus brève et plus récente y contrastent fortement avec ce que l'on sait d'Angkor Borei. L'expression de « ville neuve » s'applique donc assez bien à Oc Eo, que l'on choisisse ou non de l'identifier avec le Nafuna des sources chinoises (sur la datation de la « ville, EFEO et Institut des Sciences sociales de Hô Chi Minh Ville, 1998.

P. Voir and . Exemple, , p.46, 1998.

, « Le nom que je me donne est justement un pseudonyme et celui qu'on reconnaît généralement comme le 'mien', d'autres me l'ont donné ou transmis. Inversement, à supposer qu'on m'appelle ordinairement d'un nom qui n'est pas le 'mien', ce nom n'en définirait pas moins mon identité. La nomination n'est pas un énoncé qui relève de la vérité, ce n'est pas la constatation d'un état de fait. Si celui que j'interpelle se retourne, c'est qu'il 'répond' effectivement à ce nom ». A titre d'illustration, je signale cette hypothèse avancée par Gérard Diffloth, Sur la relation entre nomination et identité et sur les « naïvetés » véhiculées sur le sujet, voir les remarques éclairantes de Jean Bazin, 1999.

. La-contradiction-entre-le-xin-tangshu and . Le-suishu-sur-l'identité-du-souverain-qui-soumit-le-funan-n'est-À-mes-yeux-qu'apparente.-l'historiographie-récente-a-eu-tendance-À-ne-retenir-du-xin-tangshu-que-le-paragraphe-sur-le-zhenla-et-À-ignorer-celui-sur-le-funan, Or ce paragraphe précise bien que le Funan a subi les attaques du Zhenla à une période antérieure à 618 et que les ambassades funanaises vinrent « à nouveau » à la cour chinoise après cette date. Les attaques en question ne pouvant être le fait d'Áßånavarman (monté sur le trône vers 616-617), elles doivent être attribuées à son ou ses prédécesseurs. En d'autres termes, le Xin Tangshu, comme le Suishu, suggère que la conquête du Funan par Áßånavarman au début de la période 626-649 fait suite à celle menée par Citrasena quelques années plus tôt. L'hypothèse d'une relation conflictuelle sur le temps long entre le Funan et les territoires situés plus au nord est également suggérée par le Tang Huiyao

L. Place and . Vickery, Or cette inscription montre clairement que le gouvernement d'Ó?hyapura ne représente qu'une étape dans la carrière politique de Íivadatta, étape lors de laquelle il a pu avoir en charge le gouvernement de plusieurs autres pura, 653 ?), Íivadatta ne gouvernait très probablement plus Ó?hyapura, mais avait la charge d'autres territoires localisés dans le nord-ouest du Cambodge (je remercie Claude Jacques de m'avoir, pp.79-80, 1986.

, Une tentative similaire de rapprochement entre les inscriptions et les sources chinoises a été effectuée par Pierre Dupont dans le cadre de son étude sur la statuaire khmère, Sans en partager toutes les conclusions, je rejoins toutefois celui-ci lorsqu'il, pp.87-88, 1955.

, Pour Jacques (1986 : 68), l'allusion serait tout autre : Bhavavarman aurait été obligé de conquérir son royaume car il n'avait droit à aucun territoire par naissance ; son père, V¥ravarman, aurait désigné comme prince héritier Mahendravarman, frère cadet de Bhavavarman. Cette interprétation n'est pas toutefois en contradiction avec l'hypothèse d'une conquête. Jacques n'exclut pas que Bhavavarman ait pu « arracher au 'Fou-nan' un territoire situé dans la province actuelle de Prei Veng » d'où provient l'inscription K 53, Parmi les données que Vickery passe sous silence, il faut également signaler la stance 5 de l'inscription K 53, qui débute ainsi : « Le roi Bhavavarman ayant pris le pouvoir avec énergie

. Vickery, La date de début de règne de Jayavarman (654) est ici donnée d'après une inscription récemment découverte dans la région de Vat Phu, p.376, 1998.

, Citons brièvement un exemple supposé illustrer le bien-fondé d'une telle approche aux yeux de Vickery : l'expression Ír¥ Ko?gavarman, qui apparaît dans une inscription du Phnom Bayang (dans le Sud du Cambodge), désignerait un « chef » local qui, en adjoignant un suffixe sanskrit à un nom môn-khmer ou austronésien, aurait souligné arbitrairement son statut « with an Indic façade, vol.184, p.180, 1998.

. Vickery-ne, Dines Chandra Sircar a observé que des noms analogues se retrouvent dans les inscriptions sensiblement contemporaines du sud-ouest de l'Inde ; Ko?gavarman fut, en particulier, le fils du fondateur de la dynastie Kadamba (cité par Coedès 1942 : 216). L'indication est intéressante car elle s'accorde avec d'autres éléments qui suggèrent de réévaluer l'importance de la côte ouest de l'Inde (dominée par les dynasties Kadamba et Cå¬ukya) dans l

, Van Leur 1955 : 349, n. 37, p.96, 2003.

, Zweckrationalität : rationalité « instrumentale, pp.55-57, 1995.

, Sur la filiation entre Weber et Van Leur, voir notamment Kulke, p.256, 1993.

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