. München, Münchener Beiträge zur Mediävistik und Renaissance-Forschung, vol.2, 1983.

T. Voir, «. Frenz, and . Kanzlei, Die fürstbischöfliche Kanzlei zu Würzburg und der Weg von der Urkunde zu den Akten », dans Jahrbuch für fränkische Landesforschung, t. 52, pp.145-152, 1992.

. Présentation-du-fonds, ;. T. De-sa-chronologie, . Frenz, and . Kanzlei, Registratur und Archiv?, Die Anfänge der Archive der Bischöfe und des Domkapitels zu Würzburg », dans Archivalische Zeitschrift, vol.73, p.147, 1977.

W. Lippert, Die deutschen Lehnbücher. Beitrag zum Registerwesen und Lehnrecht des Mittelalters, pp.179-180, 1903.

H. Patze and N. Typen?, , p.34

, Édition du sixième registre : Das Lehenbuch des Fürstbischofs Albrecht von Hohenlohe 1345-1372, éd. Hermann Hoffmann, 2 t., Wurtzbourg, 1982 (Quellen und Forschungen zur Geschichte des Bistums und Hochstifts Würzburg, 33), p. XI pour ce qui est de la composition des dix-huit cahiers. Sur le sens de ces qualifications, Édition des cinq premiers registres : Das älteste Lehenbuch des Hochstifts Würzburg 1303-1345, éd. Hermann Hoffmann, 2 t., Wurtzbourg, pp.1972-1973

. En and . Cote, Lb 5 car il est conservé au sein d'un ensemble composé par les cinq premiers registres, relié et coté Lb 1 (édité en 1972-1973 par H. Hoffmann en tant que « Le plus ancien registre féodal de l'évêché de Wurtzbourg », voir note précédente) ; le premier registre est donc parfois désigné comme Lb 1.1 et le cinquième comme Lb 1.5? Le sixième registre, dont j'ai mentionné l'édition de 1982 (voir note précédente)

, Sur ces divers aspects politico-institutionnels, voir Lotte Köberlin, Die Einungsbewegung des fränkischen Adels bis zum Jahr 1494, pp.37-60, 1924.

E. Schubert, Die Landstände des Hochstifts Würzburg, Wurtzbourg, pp.63-102, 1967.

, je me permets de renvoyer à Joseph Morsel, « L'invention de la noblesse en Haute-Allemagne à la fin du Moyen Âge. Contribution à l'étude de la sociogenèse de la noblesse médiévale, La construction sociale des identités dans l'aristocratie franconienne aux XIV e et XV e siècles : individuation ou identification ? », dans L'individu au Moyen Âge. Individuation et individualisation avant la modernité, dir. Brigitte M. Bedos-Rezak et Dominique Iogna-Prat, pp.79-99, 2000.

, Dans le cas en question, la stratification adoptée s'inspire de celle qui a été théorisée dès le XIII e siècle, connue comme « ordre des écus militaires » (Heerschildordnung) ; par conséquent, la distinction entre nobles et non-nobles y est moins nette, 1981.

H. P. Contrairement-À-ce-qu'écrit and . Baum, Der Lehenhof?, t. I, p. 22, qui n'a pas examiné Lb 8 mais passe directement de Lb 4 (édité) à Lb 11 -et donc « durcit

, entends pas les modifications des notices lorsque changent les conditions de détention (à cause d'une succession, d'une vente, d'une hypothèque, etc.) et donc qui adaptent le contenu, qui sont consignées elles aussi en allemand

. Le-texte-clé-de-ce-point-de-vue-est-celui-d'alain and . Guerreau, issu d'un congrès officiel, mais le mot « construction » dans le titre ne doit pas tromper, dans la mesure où le caractère (socialement) construit de l'espace médiéval est finalement peu présent, Quelques caractères spécifiques de l'espace féodal européen », dans L'État ou le roi. Les fondations de la modernité monarchique en France (XIV e -XVII e siècles), dir. Neithard Bulst, pp.85-101, 1996.

, temporalité médiévale -en commençant par questionner la dissociation que nous faisons entre temps et espace 82 alors que, par exemple, spatium comme Raum (littéralement pour nous : « espace ») ont tout autant un sens spatial que temporel (ils renvoient à un intervalle

, elle devrait être partie prenante d'une histoire de la temporalité scripturale en tant que dimension clé de la culture de l'écrit médiévale 83 . Mais de même qu'il convient [412] de se démarquer d'une histoire qui « rétrojetterait » sur les sociétés antérieures notre rapport au passé et à la mémoire, la même chose est nécessaire vis-à-vis de la géographie historique de l'enregistrement princier telle qu'elle a été envisagée au début de cette étude -sans pour autant renoncer à la dimension spatiale qui se trouve au coeur de la plupart des phénomènes sociaux. Il s'agit là de se détourner d'une « géographie historique » que l'on réduirait à la localisation dans le temps et l'espace des premières mentions repérables de la pratique en question, en reliant ensuite les points dans l'ordre numérique croissant des dates, un peu comme dans ces jeux d'enfants dans lesquels on fait surgir un éléphant ou toute autre figure d'un nuage de points numérotés? En revanche, si l'on prend en compte le profond renouvellement théorique de ce que certains appellent « nouvelle géographie », ou « tournant géographique » ? mais que ses promoteurs considèrent comme la géographie elle-même, comme ce qu'elle n'aurait jamais dû ne pas être 84 ?, par conséquent si l'on adopte comme perspective la manière dont les hommes organisent socialement et donc historiquement la distance, La temporalité de l'enregistrement ne devrait donc pas être réduite à son versant de conservation du passé -c'est-à-dire implicitement réduite à ce qui constitue encore aujourd'hui un soubassement de l'historiographie

L. , J. Schmitt, and . Le-temps, ), s'intéressent essentiellement à la mesure ou aux représentations du temps (calendriers, horloges, astronomie, eschatologie, historiographie, etc.) et ont surtout en commun d'en parler comme d'un cadre (cadres temporels, distingués des cadres spatiaux), ce qui rend difficile à la fois la prise en compte de la temporalité comme principe d'organisation sociale (un excellent exemple de ceci est fourni par le système kabyle étudié par Pierre Bourdieu, Le sens pratique, Du prélèvement à la ponction : temps du prélèvement et marché des denrées », dans Pour une anthropologie du prélèvement seigneurial dans les campagnes de l'Occident médiéval (XI e -XIV e siècles), vol.189, pp.313-320, 1980.

J. Morsel, Communautés d'installés, Construire l'espace sans la notion d'espace. Le cas du Salzforst (Franconie) au XIV e siècle », dans Construction de l'espace?, pp.310-312

, XV e siècle) » lors d'une journée d'étude organisée à Québec par le Grepsomm sur le thème [412] « Production et transmission de l'écrit au Moyen Âge » (21 avril 2012), et « La charte comme opérateur temporel. Observations à partir de chartes allemandes des XII e -XV e siècles » lors d'une journée d'études organisée à l'EHESS par Kouky Fianu et Béatrice Fraenkel sur le thème « Écriture et droit » (5 juin 2015), opportunité de présenter un ensemble de réflexions sur la charte médiévale comme opérateur de continuité temporelle dans des communications intitulées « À quoi bon écrire ? Chartes médiévales allemandes entre décontextualisation et représentation (XII e, pp.86-87

L. Principaux-promoteurs-de-la-«-nouvelle-géographie-»-sont, J. Lévy, C. Grataloup, and J. Lussault, on se reportera notamment à Jacques Lévy, Le tournant géographique. Penser l'espace pour lire le monde, Paris, 1999 ; dès 1996, Marcel Gauchet évoquait à ce propos un « tournant géographique, vol.92, p.41, 1996.

, J'avais alors rapporté cette structure ternaire à un tableau à quatre positions ? dont une vide ?, défini par deux types de pratiques matérielles : le document en question est destiné à circuler (charte, missive) ou non (livre/registre) ; le document en question est destiné à être préservé par son bénéficiaire/destinataire (charte, livre/registre) ou non (missive) 86 . La logique à l'arrière-plan (mais que je n'avais pas synthétisée comme telle) était donc celle de la maîtrise de la distance dans le temps et dans l'espace. Par conséquent -et sans surprise -, le registre se caractérise tendanciellement par une transmission dans le temps (d'où sa conservation qui nous permet de l'étudier) et l'absence de transmission dans l'espace 87 (d'où sa conservation au « centre » formé par la chancellerie qui le tient, qui fonctionne comme un « trésor » -lieu d'épiphanie d'une puissance en même temps qu'opérateur d'une circulation 88 ). La confection d'un registre diplomatique ou épistolaire permet de compenser la mobilité fondamentale des chartes et des missives et, de ce fait, contribue à renforcer la centralité du « centre » en en faisant le pôle d'engendrement et d'organisation d'une intertextualité visible

, Dans le cas des registres féodaux considérés, on remarquera que l'augmentation du format (et donc l'abandon des formats « de poche » initiaux)

J. Morsel, . Brief, and . Schrift, ainsi que « Communication et domination sociale en Franconie à la fin du Moyen Âge : l'enjeu de la réponse, Überlegungen über die sozialen Grundlagen schriftlichen Austauschs im Spätmittelalter am Beispiel Frankens », dans « Textus » im Mittelalter. Komponenten und Situationen des Wortgebrauchs im schriftsemantischen Feld, dir. Ludolf Kuchenbuch et Uta Kleine, pp.353-365, 2005.

, J'identifie usuellement la quatrième position (document destiné à n'être transmis ni dans le temps ni dans l'espace) comme étant celle du brouillon, konzept -mais je me demande de plus en plus s'il ne faudrait pas y voir le « point aveugle » du discours oral

J. Fait-que and L. , la mobilité : bien que l'on connaisse le cas de livres enchaînés à un pupitre (le meilleur exemple encore en est sans doute, de nos jours, la Librije de l'église Sainte-Walburg de Zutphen, aux Pays-Bas), le livre reste fondamentalement transportable -et la multiplication des petits formats (tout comme l'existence de reliures en aumônière permettant le cas échéant de transporter un missel à sa ceinture) montre que la « portabilité » n'était en rien contradictoire avec la forme livresque. Mais ce qui m'importe ici est le fait que ces livres n'étaient, sauf exception, pas destinés à changer de détenteurs entre vifs (ou, en d'autres termes, qu'ils étaient à « usage interne », ce que ne remettait pas en cause le décès des personnes physiques)

. Voir-les-résultats-de-l'étude-menée-sur-thesaurus, A. Tresor-par, B. Guerreau-jalabert, . Bon, . Le et al., Histoire ancienne et médiévale, 91), p. 173-195. extenso par rapport au nombre des notices prend, dans cette perspective, un sens particulier, puisque les premières correspondent à une transmission effective d'objets (les chartes) entre deux personnes alors que les notices ne renvoient qu'à des concessions sans une telle circulation (les terres ne circulent pas entre les hommes, ce sont eux qui bougent) -d'où la nécessité de mentionner, parfois, « habet litteras ». La transcription des chartes évoque ainsi implicitement une spatialité du pouvoir, caractérisée par le déplacement d'objets particulièrement signifiants puisqu'ils représentent (au sens fort du terme) le seigneur, par son intitulation liminaire et par son sceau final ; par conséquent, c'est une dissémination de la présence seigneuriale qui est mise en oeuvre par l'opération de transcription -et l'on comprend bien pourquoi cette opération est réalisée avec insistance dans le cas des nobles de haut rang. L'établissement progressif de séries de registres ne devrait par conséquent pas être considéré seulement comme un mode de rationalisation de la mémoire destiné à améliorer le contrôle social des dominants (selon la perspective moderniste signalée antérieurement), mais aussi comme une contribution spécifique à l'établissement d'une spatialité du pouvoir. Celle-ci se caractérise par l'existence de pôles d'attraction qui finissent par se hiérarchiser, et donc par la production d'une mobilité exorégulée -le degré d'exorégulation étant significatif du degré de soumission 89 -que met en scène le registre féodal dès son niveau le plus basique (les notices, qui signalent que l'on est venu relever son fief à Wurtzbourg), [415] supplémentairement par l'évocation d'une dissémination du pouvoir à travers les transcriptions in extenso. Le registre serait ainsi à considérer comme une contribution spécifique à la « centralisation » du pouvoir -c'est-à-dire non seulement la définition d'un « centre » mais aussi d'un ensemble de lieux dominés, directement ou indirectement, à partir de ce pôle, c'est-à-dire un ensemble de lieux où le pouvoir est censé être présent. C'est en cela que l'ensemble des registres dessine une « géographie » du pouvoir, non pas sous une forme cartographique, ni même sous la forme d'une liste homogène de lieux, mais comme la « re-présentation » ubiquitaire d'un pouvoir dont, Les préambules des chartes de franchises françaises au Moyen Âge », dans Pour une anthropologie du prélèvement seigneurial dans les campagnes médiévales (XI e -XIV e siècle), pp.11-31, 2007.

, Là encore, il convient de comprendre que « mobilité exorégulée » ne signifie pas « mobilité forcée », car l'exorégulation en question peut justement se traduire par une immobilisation forcée. À ma connaissance, les notions d'exo-ou d'endorégulation et leur corrélation respective avec la soumission ou la puissance sociales ont été élaborées par la « géographie structurale » canadienne

, Sur la spatialité polarisée (donc anisotrope) de la société féodale, voir A. Guerreau, « Quelques caractères? », ainsi que id., « Il significato dei luoghi nell'Occidente medievale : struttura e dinamica di uno "spazio" specifico, Pour une géographie humaine structurale », dans Annales de géographie, vol.617, pp.277-279, 2001.