Micro(-)geography: Approaches, Methods, Scales ?
Micro(-)géographie : Approches, Méthodes, Echelles ?
Résumé
Micro (-) geography is a term increasingly present in academic works and scientific articles in geography but also in the other related human and social sciences of our discipline. This term is also currently used in many institutional documents (both political and cultural) dealing with public space or the urban world. Sometimes presented as a terminological innovation, the outlines of what the use of this term covers most often remain unclear. Most of the time, moreover, the term is used around a sentence without being defined, as if it were self-evident from what it would represent by its very "nature": micro and geography. That is to say, the coupling between what would on the one hand return towards the small, the reduced; and on the other hand, towards space and its potential description. Unlike microsociology or even microstoria, the very writing of the word (with or without hyphen) seems to be problematic and to split (although there is ultimately no debate today) , or more simply blurring the outlook. In addition, sometimes this term is proper, but sometimes it replaces or is also used as a synonym for other terms, especially when micro-geography is the size of the space approached, according to the usual concepts of researchers: place where local becomes micro-place or micro-local, territory becomes micro-territory, space becomes micro-space. Most often, it is the spatial dimension which seems to determine its use, sometimes it is the political dimension which prevails: micro-geopolitics. Sometimes still, it is associated with other terms using the micro prefix where the imagination of the small, the restricted is assumed more or less given by the object itself on which the researcher works, in particular in the "natural" report. that it seems to determine in games of comparative scale. A neighborhood is certainly smaller than a city, a building smaller than a neighborhood, a domestic space smaller than a building, a room smaller than an apartment or house. But who orders the dimension beforehand and in what, in fact, there is a determinism of the realities that this dimension contains, of the interactions that it provokes, of the feelings that it affects? This text introduces study days that will take place from September 2019 to summer 2021 on the subject and lays the foundations for the possible paths that will be addressed by the various speakers.
La micro(-)géographie est un terme de plus en plus présent dans les travaux académiques et articles scientifiques en géographie mais aussi dans les autres sciences humaines et sociales connexes de notre discipline. Ce terme est également utilisé actuellement dans de nombreux documents institutionnels (à la fois politiques et culturels) traitant de l'espace public ou du monde urbain. Parfois présenté comme une innovation terminologique, les contours de ce que l'emploi de ce terme recouvre demeurent le plus souvent flous. La plupart du temps d'ailleurs, le terme est utilisé au détour d'une phrase sans être défini, comme s'il allait de soi de par ce qu'il représenterait par sa « nature » même : micro et géographie. C'est-à-dire le couplage entre ce qui renverrait d'une part, vers le petit, le réduit ; et d'autre part, vers l'espace et sa description potentielle. A l'inverse de la microsociologie voire de la microstoria, l'écriture même du mot (avec ou sans trait d'union) semble poser problème et faire scission (bien qu'il n'y ait finalement pas de débat aujourd'hui), ou plus simplement brouiller les perspectives. De plus, parfois ce terme est en propre, mais parfois il se substitue ou est également utilisé comme synonyme d'autres termes, notamment quand la micro-géographie relève de la taille de l'espace abordé, selon les concepts habituels des chercheurs : lieu ou local devient micro-lieu ou micro-local, territoire devient micro-territoire, espace devient micro-espace. Le plus souvent, c'est la dimension spatiale qui semble déterminer son utilisation, parfois c'est la dimension politique qui prime : micro-géopolitique. Parfois encore, il est associé avec d'autres termes utilisant le préfixe micro où l'imaginaire du petit, du restreint est supposé peu ou prou donné par l'objet lui-même sur lequel le chercheur travaille, notamment dans le rapport « naturel » qu'il semble déterminer dans des jeux d'échelle comparative. Un quartier est certes plus petit qu'une ville, un immeuble plus petit qu'un quartier, un espace domestique plus petit qu'un immeuble, une chambre plus petite que l'appartement ou la maison. Mais qui en ordonne la dimension au préalable et en quoi, de fait, il y aurait un déterminisme des réalités que cette dimension contient, des interactions qu'elle provoque, des sentiments qu'elle affecte ? Ce texte introduit des journées d'étude qui auront lieu de Septembre 2019 à l'été 2021 sur le sujet et pose les bases des voies possibles qui seront abordées par les divers intervenants.
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Hoyaux, Oldra & Petit. Microgéographie. Approches, méthodes, échelles..pdf (708.15 Ko)
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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