, En effet, il était à l'écart des possibles influences, car il se trouvait géographiquement éloigné de ces cercles et il a donc dû apprendre en autodidacte. Il ne connaissait aucunement l'antiquariat européen de son époque, puisqu'il découvrit la passion des antiquités dans la Régence de Tunis. De plus, ses connaissances en histoire et en langues anciennes étaient limitées et scolaires 64 . De cette façon, il ne peut pas être comparé en ces matières à des personnages comme F. Bianchini, Sc. Maffei ou L. J. Velázquez de Velasco. De plus, F. Ximenez est d'abord un voyageur ou un explorateur avant d'être un épigraphiste. En ce sens, il doit être comparé à J. A. Peyssonnel, à Th. Shaw, chapelain anglais actif dans la Régence à la même époque que F. Ximenez 65 , ou à d'autres voyageurs de son époque qui se sont intéressés à l'épigraphie 66, et, bien sûr, la progression de la capacité à interpréter les inscriptions. Cependant, il est nécessaire d'entreprendre une étude générale concernant les types de données récoltées par ceux qui menaient l'autopsie des inscriptions

. Sans and . Susini, , pp.39-42, 1982.

C. Limentani, , 1996.

. Lassère, pour la période suivante voir Hernando Sobrino, pp.13-63, 1997.

. Gimeno, , 2003.

B. Voir-gonzález, , pp.24-28, 2015.

. Th and . Shaw, 1694-1751) était chapelain de la factorerie anglaise à Alger de 1720 à 1732. Il séjourna dans la Régence de Tunis entre la fin 1727 et l'été 1728. Pour ses données biographiques, pp.447-448, 2000.

G. Bordas, , pp.36-54, 2015.

, est seulement eux que F. Ximenez a pu côtoyer lors de la rédaction de ses ouvrages

. Néanmoins, Il se distingue en effet par ses indications destinées aux curieux qui, à l'avenir, voudraient observer ce qu'il n'a pas pu copier. Rien de similaire ne se retrouve chez J. A. Peyssonnel, pas plus que dans les Travels, or Observations relating to several parts of Barbary and the Levant de Th. Shaw 67 . Ce dernier se limite à remercier ses contemporains. Il est vrai que la nature de leurs ouvrages était différente de celle du Diario, mais, au moins dans les Lettres de J. A. Peyssonnel, il y aurait eu place pour des propos analogues. De même, les descriptions contenues dans les ouvrages de F. Ximenez sont en général infiniment plus complètes que celles des ouvrages contemporains comme la syllogé de J. Carrillo 68 , au point que la comparaison est difficile à établir entre des travaux aussi éloignés. En revanche, la confrontation avec un récit de voyage contemporain comme celui de Th. Shaw montre que ce dernier allait dans la même direction que F. Ximenez : sans parler de chiffres, on peut affirmer que dans ses Travels?, Th. Shaw apporte des données très similaires à celles de F. Ximenez, étant plus généreux concernant les détails historiques et faisant davantage attention à la mise en page et aux dessins, au détriment de catégories comme l'"emplacement précis" ou la "position". Concernant J. A. Peyssonnel, j'ai tenu compte exclusivement des sites dont on a la certitude qu'ils n'ont été visités que par lui : Béja, le Kef et Musti. Il mentionne essentiellement l'emplacement des inscriptions, mais, dans la plupart des cas, d'une façon imprécise. Puis, à deux reprises seulement, il indique que les inscriptions sont fragmentaires 69 . F. Ximenez est donc largement plus disert et précis dans son commentaire. Si l'on confronte F. Ximenez à des personnages tels que Sc, une tentative Ayant conscience de ces limites, on peut néanmoins avancer quelques remarques sur la proximité (et la distance) entre F. Ximenez et certains de ses contemporains

. Shaw, , 1738.

, Les notes du docteur J. Carrillo furent éditées par John Locke quelques décennies après avoir été rédigées : Carrillo (1763)

, CIL VIII, 1579 et 1217b

, Bien sûr, la nature des travaux de ce dernier groupe ne permet pas d'avoir un élément de comparaison homogène. Enfin, bien que l'utilisation de F. Ximenez comme source pour l'épigraphie nécessite la consultation à la fois du Diario et des deux Historias, je considère qu'il faut privilégier, sauf exception ponctuelle, les versions du premier ouvrage, en raison de l'importance prépondérante accordée aux descriptions autoptiques, qu'il s'agisse de voyageurs ou d'antiquaires plus sédentaires, pp.103-105

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, Sylloge inscriptionum romanarum quae in Principatu Catalauniae vel exstant vel aliquando exstiterunt, 1762.

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