, la présence de Tim O'Reilly, qui est intervenu quatre fois (« Publishing in a Web 2.0 World » 15 , par exemple), explique sans doute une stricte application de son programme, précis, guidées par les questions que nous avons précédemment élaborées : ? En, vol.16, 2007.
les intervenants déploient encore les notions d'« intelligence collective », de « longue traîne », de gestion des « données » et de « personnalisation » 17 : ce sont des relais discursifs d'O'Reilly, chargés de fédérer le monde éditorial à ce programme, 2008. ,
les adresses directes aux éditeurs disparaissent au profit d'un pronom collectif ( 18 « we »), qui témoigne sans doute d'un processus communautaire stabilisé, 2009. ,
, Le programme initial d'O'Reilly n'est plus explicité mais mis en application : aux éditeurs sont proposés des outils techniques pour les aider à faire leur transition
de nouveaux thèmes apparaissent : dans le programme annoncé d'une conférence du co-fondateur de l'entreprise O'Reilly 19 , le lecteur est ainsi assimilé au noeud d'un réseau dont les traces peuvent faire l, 2010. ,
« interactivité » deviennent des thèmes consensuels, impensés, justifiés sans questionnement (par exemple : « costumers expect to interact » 20 ) ; les auteurs sont appelés à se saisir de la notion d'O'Reilly, 2011. ,
, Conclusion générale : des communautés de vérité
, Progressivement, parce qu'il est justifié aux yeux de ses destinataires -c'est le leur -, un discours est soustrait au débat public. Pour l'incarner, des Maîtres de vérité sont institués, qui délèguent leur pouvoir à des relayeurs de vérité : ils sont la part visible de processus invisibles, si l'on ne se prête pas à une enquête archéologique. Elle conduit à identifier de programmes de vérité, défendus par les Maîtres, qui héritent parfois d'anciens programmes, que des passeurs et des généalogistes de vérité ont portés à leur sagacité. En créant Tools of Change for Publishing de, 2007.
, En effet, toute communauté de discours s'ajuste à un horizon d'attente pour se voir légitimée et validée. En passant d'un espace médiatique à un autre (de Tools of Change au projet Candide 2.0, par exemple), les programmes de vérité s'altèrent : d'une part, ils se transforment énonciativement et s'ajustent à leur nouvelle communauté de discours ; d'autre part, ils portent la trace de négociations au sein même des matières textuelles (logiciels, textes de présentation, etc.) qui les matérialisent. Les effets de ces zones de frottement entre les programmes de vérité sont d'autant plus puissants qu'ils sont discrets : ainsi, ses membres partagent des valeurs, des compétences qu'ils font valoir auprès d'une société capable d'en reconnaître le programme parce que c'est en partie le sien
« Des figures de manipulation dans la création numérique, pp.37-46, 2011. ,
Le Web collaboratif. Mutations des industries de la culture et de la communication, 2010. ,
Les Maîtres de Vérité dans la Grèce archaïque, 2006. ,
Les ruses de l'intelligence : La mètis des Grecs, 2009. ,
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, Énonciation éditoriale » dans Ablali D. et Ducard D. Vocabulaire des études sémiotiques, 2009.
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, Le Portrait du roi. Paris : Les Éditions de Minuit, 1981.
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Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Essai sur l'imagination constituante, 1983. ,