Les nuits urbaines au risque de la saturation.
Résumé
Le chapitre s'intéresse au passage de la nuit, du statut de « dimension oubliée de la ville » à celui d'espace-temps « saturé » et sur l'existence de seuils de saturation et d'indicateurs adaptés. L'intuition sous-jacente est que la nuit a beaucoup de choses à dire au jour et aux futurs urbains. Caricature du jour, elle apparaît comme un laboratoire de nos vies et de nos villes, une vigie, un avant-poste des mutations de la ville et de la société contemporaine, un espace-temps dont il nous faut prendre soin. La seconde intuition est que la saturation est une clé possible de lecture des mutations à l'oeuvre dans nos villes et dans nos nuits. Au-delà, en quoi la notion de « saturation » peut-elle être une alternative à celle « d'accélération » développée en termes de vitesse et d'accélération technique, du rythme de vie et du changement social et culturel qui fait que la vie moderne doit être « bien remplie » pour être jugée bonne. Pour explorer la nuit, la métaphore de la « frontière » , du « front pionnier » utilisée dans la période de colonisation est sans doute usée. La « saturation » apparaît comme une nouvelle clé de lecture possible des dynamiques en cours dans les nuits des métropoles contemporaines et au-delà. C'est l'hypothèse de travail explorée ici.
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Gwiazdzinski L., 2020, Les nuits urbaines au risque de la saturation, in Antonioli M., Saturations. Individus, collectifs, oragnisations et territoires à l'épreuve, Grenoble, Elya Editions, pp.127-147.pdf ( 209.29 Ko
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