Savoir écouter, Trouver sa place, Prendre du recul. L’enseignement des Sciences Sociales et Humanités à Lyon Est en FGSM
Résumé
En juin 2018, à Lyon, lors d’un forum d’échanges de pratiques pédagogiques réunissant
des collègues de toute la France, nous avions choisi de nous intéresser notamment aux
”compétences” développées à travers les enseignements de SHS en médecine. Nous avions
regardé ces compétences, non pas en tant qu’elles découlent d’un référentiel construit d’en
haut, mais plutôt à partir d’en bas, au plus près de nos pratiques, locales et variées. La ques-
tion était ainsi : à travers les enseignements de SHS, sur quelles compétences ou savoirs-faire
les étudiants en médecine nous semblent-ils faire des apprentissages décisifs ?
Nous avions fini par identifier une série de savoirs : 1) savoir écouter, 2) savoir être à sa
juste place, 3) savoir dire ”je ne sais pas”, 4) savoir prendre du recul et se déprendre de
l’immédiateté, 5) apprendre à se connaı̂tre un petit peu plus, 6) se sentir plus à l’aise pour
accompagner les personnes vulnérables, 7) savoir travailler avec d’autres, 8) savoir s’exprimer
et mettre des mots.
Dans cette communication, nous souhaiterions illustrer certains de ces savoir-faire à travers
l’exemple de l’UE de ”Sciences Sociales et Humanités Médicales” déployée à la faculté Lyon
Est depuis 3 ans. Cette UE est composée de différents modules sous forme d’Enseignements
Dirigés, qui sont l’occasion d’échanges, des rencontres, de lectures et d’activités collabora-
tives. Ils sont animés par des binômes SHS / médecins, et dans certains cas des patients
formateurs. Ils sont tous obligatoires, validés au contrôle continu, sans note finale.
Ce format d’enseignement permet-il de favoriser les partenariats entre professionnels et avec
les patients ? De favoriser le développement de l’intelligence émotionnelle des étudiants ?
De transmettre des connaissances critiques issues des Sciences Sociales et des Humanités
? Finalement, de quoi a-t-on besoin pour développer des enseignements réussis ? Cette
réussite suffit-elle à contribuer à un changement de culture sur le terrain de la formation des
professionnels ?