, monarchique et patriarcal se trouve réaffirmé, rajeuni, renforcé encore par l'intégration consentante de la femme et l'expulsion du fils infidèle

, Et pourtant il est vrai, bien entendu, que cette fin est loin d'être «heureuse» à la manière de celles de Cinna, de l'Avare ou d'Alceste. Si les valeurs s'y trouvent reconnues, leur réalisation au dehors, dans un monde contingent où la légitimité risque sans cesse d'être outragée par la tyrannie, n'en demeure pas moins douteuse, sinon impossible. «Fuyant vers leurs vaisseaux», les Romains et Pharnace ont certes dû «abandonner la place» (v. 1616), le temps de laisser se dérouler la cérémonie de succession -mais ils vont revenir en force: «Bientôt tous les Romains, de leur honte irrités, / Viendront ici sur vous fondre de tous côtés, L'instance paternelle et ses légitimes valeurs sont reconnues et assumées par Monime et Xipharès, que leur soumission filiale n'a pas empêchés, la guerre aidant, de se voir enfin justement réunis. L'alliance du jeune couple qui prend la succession de Mithridate rétablit l'ordre en faisant coïncider les légitimités politique et amoureuse, purgées de tout élément tyrannique, pp.1697-1698

. Ni-heureuse-ni-désastreuse, , vol.24

, Rien n'est plus divers que les interprétations du dénouement de Mithridate. Pour les uns, la pièce s'achève dans «un optimisme post-tragique» (Goldmann, ouvr. cité

. Racine, Pour les autres, «il faut dire le pessimisme politique et historique qui marque le dénouement» (Dominique Moncond'huy, «Mithridate ou la conquête du tombeau, the Limits of Tragedy, vol.17, p.195, 1993.

, The belle mort is of severely limited scope. There is no room for historical optimism» (Donna Kuizenga, «Mithridate: A Reconsideration