New data on the early Metal Age in Mali
Nouvelles données sur l'Age ancien des métaux au Mali
Résumé
Our knowledge of the early Metal Age in Mali has recently been enlarged by new data concerning 72 engravings depicting silhouettes of bent objects in the rock art of the Adrar des lforas region, and a slag-pit furnace found in an archaeological dig near the village of Koussane in the Kolimbine valley. The originality of the shapes of the rock engravings suggests a local production. The association of motifs found in the rock art of the Adrar des Iloros and more northerly regions bears witness to the exchange, in the North-West of the continent, of valuable goods and of new world concepts from the West and from the East Mediterranean countries in the 2nd millennium B.C. The engravings of bent objects in the Adrar des lforas probably date to this time. According to this hypothesis, approximately a thousand years would thus seem to separate the first engraved representations of metallic objects in the Adrar des lforas from the oldest known metallurgical remains and metallic objects found in archaeological digs in Mali. The furnace excavated at Koussane counts among the oldest remains. Its functioning is dated to the 2nd-3rd centuries calibrated A.D. It was used for direct reduction of iron ore rich in silica and was composed of a basin-shaped pit surrounded by a clay construction supporting at least four puddled clay tuyeres. One of these, slanted across the main body of the furnace, caused the formation of an iron sponge on the upper part of the slag as shown in metallographic analyses. At the end of the process, the construction was moved two or three meters and the 90 kg slag block was broken to allow the iron sponge to be extracted. The results of chemical analyses carried out on the iron ore and on the slag indicate that the mass of metal produced was around 11.5 kg.
De nouvelles données viennent enrichir le dossier de l’Age ancien des métaux au Mali. Il s’agit de 72 représentations d’objets métalliques gravées sur des parois rocheuses dans l’Adrar des Iforas et d’un bas fourneau mis au jour à l’occasion d’une fouille menée à proximité du village de Koussané dans la vallée de la Kolimbiné. L’originalité des formes reproduites dans les gravures plaide en faveur d’une fabrication locale. L’association de ces représentations à des motifs que l’on retrouve figurés dans l’art rupestre de l’Adrar des Iforas et de régions plus septentrionales, témoigne de la transmission sur le quart nord-ouest du continent africain, de biens de prestige et de concepts nouveaux en relation avec les mondes des métaux de l’Orient et de l’Occident méditerranéens du 2nd millénaire av. J.-C. De cette époque datent probablement les réalisations des gravures d’objets coudés dans l’Adrar des Iforas. Dans cette hypothèse, celles-ci s’avèrent environ un millénaire plus anciennes que les plus vieux vestiges métallurgiques et objets métalliques qu’aient livré à ce jour les fouilles au Mali. Le bas fourneau mis au jour à Koussané compte parmi ces anciens vestiges. Daté des 2nd-3e siècles après J.-C., il a permis la réduction directe d’un minerai de fer siliceux. Son architecture consistait en une fosse en cuvette cernée par un mur à base d’argile modelée qui supportait au moins quatre tuyères en pisé. L’une d’elles, disposée obliquement à travers le corps du four a favorisé la formation d’une éponge de fer en partie haute de la scorie comme le montrent les examens métallographiques. À la fin de la réduction, la construction a été déplacée et le bloc de 90 kg de scorie a été brisé pour permettre le prélèvement de l’éponge de fer. Nous pouvons estimer autour de 11,5 kg la masse du métal produit.
Origine :
Accord explicite pour ce dépôt
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