, Les chevaliers furent premierement fais par leur jurement, Livres VI et VII, 1372, p.154

, Les chevaliers furent faits premièrement par la prononciation de leur serment

S. V. Dmf, M. Jurement, and . Lun, Juremens sont donc de tel sorte Qu'il fault que grant malheur en sorte En ame, corps, bien ou amis, 41) Les blasphèmes ont un tel pouvoir qu'il faut éprouver une grande souffrance d'âme, pp.1461-1465

, Jurement est une attestation de Dieu pour confermer la vérité de nostre parolle, p.156

, Le juron est une attestation de Dieu pour confirmer la véracité de nos dires

, Juron connait deux acceptions principales : celle de serment [1 re acception] désignant l''action de jurer' jusqu'au XVII e s. (29) et celle de 'jurement grossier, p.1606

, e acception] recouvrant alors les acceptions de 'blasphème' et 'juron' initialement dévolues à jurement

, Je jure mon grand juron, qu'ils s'en repentiront. (Coypeau d' Assoucy Charles, L'Ovide en belle humeur, 1650, p.42

, Par Dieu ! ou Par la vierge Marie ! seront employés pour « faire serment », pour jurer. Puis, il désignera plus spécifiquement, dès 1690, une 'façon particulière de jurer

, La seconde acception de juron ('jurement grossier'), encore en usage aujourd'hui, s'est dotée d'une coloration religieuse désignant une 'parole offensante à l'égard de Dieu pris à témoin d'une affirmation

, Autrement dit, cet emploi de juron peut être rapproché de celui de blasphème, vol.1

P. Toutefois and . Éviter-de-tomber-dans-le-blasphème, De même, par la mer Dé ! (Rabelais, Gargantua, 1534, p. 131), euphémisation cocasse, puisqu'elle sert le comique grivois scatologique, thème de prédilection de François Rabelais. En effet, par la mer Dé ! est un jurement dont la restitution entière serait par la mère, GRLF). Ainsi, on trouve couramment des formes en -bleu ou -bieu pour euphémiser Dieu

!. Dé and !. Lu-sous-le-prisme-d'un-registre-scatologique, Il était de coutume à l'époque de véhiculer l'idée suivante : « on ne doit pas croire les marchands avec tous leurs jurements 24 » (Furetière) : (30) Tout beau ! Ne jurez pas ; et principalement ce juron, qui est toujours en la bouche des putains : si on vous oyoit, que diroit-on de vous ? (Béroalde de Verville François, Le Moyen de parvenir, 1610, p. 193) Tout beau ! Ne jurez pas, surtout avec ce juron qui est souvent prononcé par la bouche des putains

, Juron finit par désigner, plus familièrement, un 'terme d'emportement, d'exécration' (« une interjection ou exclamation grossière ou familière » TLF) que l'on prononce pour

, Mon grand-père employait son grand juron contre cette Mme Vignon : le diable te crache au cul ! (Stendhal, Vie de Henry Brulard, p.204, 1836.

L. Ainsi, à la fin du XVI e siècle, et hérite de ses acceptions : celle de serment 'action de jurer, prier, promettre' [1] et celle de 'jurement grossier

, La première acception aboutira à désigner l'ensemble des termes qui permettent de jurer, vol.3

, La seconde, doté d'une coloration religieuse

, puis, le juron servira de support pour traduire des émotions, vol.6

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