J. Rousseau and . Émile, , p.p. xx

. Que and . Préface, Op. cit, pp.55-56

R. Challe and . Difficultés, , p.141

J. Rousseau and . Émile,

P. Ibid and . Xx,

, Voir sur ce point l'article de Marie-Hélène Cotoni dans ce même dossier thématique

R. Challe and . Difficultés, , pp.57-58

J. Rousseau and . Émile,

, une raison d'accepter l'idée de sa divinité, ou du moins de sa supériorité morale : « La vie et la mort de Socrate sont d'un sage, la vie et la mort du Christ sont d'un Dieu », affirme-t-il 41 . Mais il assortit aussi son éloge de nombreux points d'interrogations et prêche à son disciple l'avantage d'un prudent scepticisme, qui doit pousser l'homme à toujours rester « modeste et circonspect » 42 en matière de religion, charité » 40 , nous dit-il. Le Vicaire trouve même dans la comparaison entre la mort de Socrate et celle, très philosophique, de Jésus

, Challe se moque bien davantage de la naïveté et de l'ignorance de Jésus et condamne surtout les apôtres, qui ont détourné son message pour en faire une religion à leur seul avantage. Le Christ a « parlé sans exactitude et en esprit grossier » 44 , affirme-t-il

S. Mexique, . Divinité, and . Été-bien-intriguée, Et pourtant, malgré ses nombreuses critiques, Challe ne donne pas du Christ l'image d'un imposteur, au même titre que Moïse, fondateur d'une secte à finalité politique, et s'éloigne en cela de la tradition philosophique clandestine 46, vol.45

. Ibid,

. Ibid,

. Ibid,

. Ibid,

, Ce point est d'ailleurs un lieu commun de la littérature clandestine, qui légitime et exige même l'examen des religions révélées. Cf. César Chesneau Dumarsais, Examen de la religion, édition critique par Gianluca Mori, 1998.

R. Challe and . Difficultés, , p.362

M. S. Sur-ce-point and . Seguin, Valeurs chrétiennes et religion naturelle chez Robert Challe », dans Philosophie des Lumières et valeurs chrétiennes. Hommage à Marie-Hélène Cotoni, pp.53-61, 2008.

, Il n'a jamais affirmé être Dieu, ni de nature divine, mais a été perçu par ses contemporains comme un simple prophète 49 . Mieux encore, on surprend des passages dans lesquels Challe en vient même à louer, malgré tout, la bonté naturelle du Christ. Il introduit alors une distinction essentielle entre le Christ et les Chrétiens, prêtant à ces derniers l'intention malicieuse de déformer un message qui au départ, malgré ses faiblesses humaines, était moralement bon. Challe insiste même sur la différence qu

, Le Christ n'a certes rien inventé, mais il a le mérite d'avoir, comme Luther, dénoncé les excès et les erreurs de la religion de son temps, et d'avoir à sa façon, prêché une sorte de « réforme », en voulant « rapporter à la religion ce qu'elle avait d'essentiel et de bon, et bannir ce que la fraude, l'orgueil, l'avarice et le fanatisme y avaient introduit, et déclamer contre les ministres, pontifes, sacrificateurs et autres orgueilleux et insatiables tyrans, vol.50

, une assez bonne religion, moralement acceptable : « Si on s'en était tenu là [aux enseignements du Christ, comme modèle d'une morale sociale], et qu'on eût donné une bonne interprétation à ses leçons, il n'y aurait pas eu grand mal », concède Challe, pour condamner ensuite : « mais il a fallu chercher du mystère, inventer la Trinité, l'Incarnation, le péché originel, la grâce [?] enfin tout l'attirail du papisme » 52 . La religion historique a donc profondément détourné le message évangélique primitif, qui, au fond, n'était pas très éloigné du système philosophique proposé par Challe : Les apôtres ne prêchaient que le pur déisme, auquel ils mêlèrent le nom de J.C. d'une manière obscure, en sorte qu'on n'en avait guère d'autres sentiments que d'un prédicateur envoyé immédiatement de Dieu ; que la malice des hommes ennemis de la vérité avait fait périr, Le christianisme de la fin du XVII e et du début du XVIII e siècle n'a donc rien à voir avec les enseignements du Christ, qui auraient fait, somme toute

J. C. Qu, Le culte de Dieu, tel que le propose le quatrième cahier des Difficultés, est délivré de tous les artifices que Challe dénonce dans la religion chrétienne. Dégagée de toute sa dimension historique profondément humaine, la religion naturelle élaborée par Robert Challe repose sur la relation directe et intemporelle de l'homme à son Créateur, sans médiateurs, sans ornements, sans rites

. Christ)-entre-l'homme and . Dieu, puisque aucune personne ne peut s'arroger le droit de

, l'auteur des Difficultés semble prêt à accepter l'idée d'un culte social, dans lequel il réhabilite les notions de l'église primitive, que le christianisme a détournées : l'assemblée du peuple, réuni pour adorer Dieu 57 ; le culte collectif 58 ; la présence, non pas de prêtres, mais de « sénateurs », ou d' « anciens », élus par l'assemblée du peuple en raison de leur sagesse, mais qui ne recevraient aucune récompense matérielle pour ce travail 59 ; enfin, un court catéchisme, résumant les principes de l'adoration et de la pénitence, Mais, s'il est vrai que la religion challienne apparaît comme le résultat d'une prétique individuelle (l'adoration privée, p.452

G. Artigas-menant, La prière dans Les Difficultés sur la religion, pp.65-75, 1993.

R. Challe and . Difficultés, , p.706

, Chanter des hymnes et des psaumes dont des folies quelques belles que soient ces chansons. La poésie n'est de mise que d'amant à maîtresse, p.707

, Mais la formulation même des principes essentiels de cette religion civile nous rappelle encore une fois les principes de la religion challienne, tels qu'il sont présentés dans le quatrième cahier des Difficultés : « Les dogmes de la religion civile doivent être simples, en petit nombre, énoncés avec précision, sans explications ni commentaires. L'existence de la Divinité puissante, intelligente, bienfaisante, prévoyante et pourvoyante, la vie à venir, le bonheur des justes, le châtiment des méchants, p.710

, Il a sans doute eu l'occasion de le faire, lors de ses nombreux voyages et grâce à ses relations diverses dans les milieux philosophiques et religieux de l'époque 65 , mais nous n'en aurons peut-être jamais la certitude

J. Rousseau, Le Contrat social

G. Py and . Jean-jacques, Rousseau et la congrégation des prêtres de l'Oratoire de Jésus, vol.38, pp.127-154, 1969.