, « Observations botaniques, p.52

M. S. Seguin, De la beauté des monstres : poétique de la catastrophe dans les sciences du vivant », dans Représenter la catastrophe à l'Âge classique : dispositifs, figures, motifs. Actes du colloque international tenu à Québec, 2007.

, « Observations d'anatomie », HARS pour 1702, p.28

«. Sur-les-monstres, , p.49

, tout comme il rejette la thèse de Régis, qui attribue à Dieu la création des monstres, preuve de sa liberté et de sa puissance. La conclusion de Jacques Roger est que « Fontenelle [?] en cherche la cause [des monstres] dans les lois de la nature, dont tout hasard est exclu ». Or, comme on peut le voir, l'opinion de Fontenelle ne semble pas la même vers 1740, au moment où il écrit son dernier compte rendu sur la question, Les sciences de la vie dans la pensée française du XVIII e siècle, pp.397-418

, Histoire de l'académie des sciences, car il n'y est pas question d'opposer indéfini et infini, comme le fait Descartes, tout comme il n'y a pas de distinction entre deux sortes d'infinis, l'un intellectuel, l'infini géométrique, l'autre transcendant, l'infini métaphysique, comme dans les Éléments de la géométrie de l'infini. La nature infinie de Fontenelle n'a aucune connotation transcendante, elle n'est, dans une logique mécaniste, que matière et mouvement. Contrairement à Pascal, l'univers infini n'effraie pas Fontenelle, il l'enchante ? L'élaboration d'un savoir scientifique sur la nature se confond définitivement avec l'histoire de l'esprit humain, et l'écriture d'un discours du savoir avec l'écriture de cette histoire, celle-là même que Fontenelle est en train d'écrire pour l'Académie royale des sciences. La dynamique du savoir ainsi présentée ouvre des perspectives cognitives insoupçonnées, inscrites désormais dans une temporalité élargie, « un infini d'infini », comme disait Fontenelle 63 , et donc dégagée de toute menace apocalyptique. Fontenelle inscrit Nature et discours sur la Nature dans une dynamique en continuelle expansion. Et, par une dernière analogie, il fait de ce mouvement l'objet d'un plaisir esthétique mais aussi intellectuel, comparable à celui de l'Opéra observé par des « machinistes » : plaisir de la nature (ou de la matière ?), dotée ici d'un attribut purement divin, diversifiant éternellement ses formes, lançant perpétuellement de nouveaux défis à l'esprit de l'homme ; plaisir du philosophe, tentant sans cesse d'appréhender les secrets de la nature, même s'il sait qu'elle lui échappera toujours un peu. Mais cette insatisfaction permanente que le savant cherche malgré

«. Sur and L. Truffes, HARS pour 1711, p.41

«. Le, on joindra en un corps régulier ces membres épars ; et s'ils sont tels qu'on le souhaite, ils s'assembleront en quelque sorte d'eux-mêmes. Plusieurs vérités séparées, dès qu'elles sont en assez grand nombre, offrent si vivement à l'esprit leurs rapports et leur mutuelle dépendance, qu'il semble qu'après avoir été détachées par une espèce de violence les unes d'avec les autres, elles cherchent naturellement à se réunir, HARS 1699, « Préface, p.p. XIX

M. Blay, Du monde clos à l'univers infini. Paris, Gallimard, 1993 et plus récemment « Dire l'infini de Giordano Bruno à Fontenelle, Les Raisons de l'infini, pp.131-146, 2006.

, Sur la fécondité des plantes », HARS pour 1701, p.76