, Si l'élément -????? est grec et bien attesté en composition dans l'onomastique, ce n'est pas le cas de l'élément ??

À. Athènes,

, Augusta Trajana et Dionysopolis (LGPN IV

A. Éphèse,

P. Xciv-xcv, Par ailleurs, les formes en ??-/??-/ ???-sont interprétées comme issues de l'évolution par assibilation des formes en, p.85, 1976.

, Le nom thrace ????????/???????? est particulièrement bien attesté à la fin de l'Antiquité, notamment chez les dignitaires (attestations dans V. Be?evliev, Untersuchungen über die Personennamen bei den Thrakern, pp.397-398, 1970.

, Les seuls noms commençant par ???-/???-/????-pour le moment attestés sont ??????? et ?????? qui ne sont pas des composés, p.396, 2014.

, Je remercie chaleureusement D. Dana de m'avoir suggéré cette hypothèse, p.403, 2014.

, n o 392 ; IG XII Suppl. 493, 497 ; IG XII 8, 577. Mentionnons aussi, sur le même radical, le nom ???????? : IG XII 8, 443 ; Dunant, Antiquités thasiennes de la collection Papageorgiou, vol.97, p.10, 1958.

, Artémis à Apollonia aux époques hellénistique et romaine », dans P. Cabanes, J.-L. Lamboley (éds), L'Illyrie méridionale et l'Épire dans l'Antiquité, Actes du Iv e colloque international de Grenoble, pp.596-597, 2002.

, Quand naissent les dieux. Fondation des sanctuaires antiques : motivations, agents, lieux, Fr. Quantin, « La notion de divinité poliade à l'épreuve d'une étude de cas : Artémis et Apollon à Apollonia d'Illyrie, p.123, 2017.

A. , Stewart propose de voir dans cet hermès non une représentation d'Aphrodite Ourania comme on s'accorde à le penser, mais d'Eileithyiè (A. Stewart, « Hellenistic Free-Standing Sculpture from the Athenian Agora Part 3. Agathe Tyche, 2017.

H. Sarian, ». Hécate, and L. Vi, Pour les images trimorphes d'Hécate

, Sur l'image de la triple Hécate et ses attributs, voir N. Werth, Hekate. Untersuchungen zur dreigestaltigen Göttin, Antiquitates. Archäologische Forschungsergebnisse, p.37, 2006.

B. Holtzmann and L. De-thasos, XLIII b). Le relief fut trouvé dans la chôra, près de Mariès, sur la côte occidentale de l'île. B. Holtzmann, d'après le type, Ét. Thas. XV, vol.58, p.131, 1994.

. Cf and . Supra, , p.704

, Le type de la triple Hécate aurait été, selon Pausanias (II, vol.30, pp.35-41

, Un autre exemple se rencontre sur un relief, dont seule la partie supérieure est conservée 53 : la déesse apparaît sous ses trois visages, deux de profil, le troisième de face, la tête légèrement inclinée vers le bas. Bien que les traits du visage soient peu esquissés, l'ovale est fin et la chevelure finement bouclée est séparée par une raie médiane, acéphale, vêtus d'un péplos ceinturé à la taille (fig. 8) 52 . Le lieu de trouvaille demeure malheureusement inconnu

, 54 : bien qu'elle soit brisée, on identifie aisément les trois corps de la déesse, vêtus, comme il est habituel sur les représentations d'Hécate à partir du iv e siècle, d'un chiton recouvert d'un péplos à long apoptygma, dont les plis souples rappellent le traitement du vêtement à l'époque archaïque 55 . Une autre, exposée au musée de Thasos 56 , fut trouvée fortuitement à l'extérieur de la ville au Sud, à Mourgina, non loin des nécropoles classiques et hellénistiques 57 . Les dimensions et la forme carrée de la mortaise 58 , l'épiclèse employée et l'existence de cette riche série de représentations de la triple Hécate à Thasos invitent donc à restituer sur la base élevée par Zègèros un hekataion

G. La-datation-est-proposée-par and . Biard, Hauteur maximale conservée : 0,145 m ; largeur : 0,08 m. La plinthe cylindrique présente un diamètre de 0,07 m et une hauteur de 0,03 m (Th. Kraus, Hekate

, B. Holtzmann note que « ces trois têtes sont coiffées d'un seul polos qui repose sur l'arrière des crânes ». Étant donné la forme très carrée du polos et le fait qu'il est placé non sur les trois têtes mais entre elles, on peut se demander s'il ne s'agit pas en réalité du pilier contre lequel sont adossées les déesses, p.81

. Inv, Hauteur conservée : 0, 32 m. La statuette est acéphale et brisée dans sa partie inférieure, vol.3427

, Cette statuette s'inscrit dans la série des hekataia du iv e siècle dont l'agora d'Athènes a livré de nombreux exemples ; elle est très proche de la statuette de l'Agora S 1277

N. Werth,

. Inv, Hauteur conservée : 0,245 m. La déesse trimorphe porte ici aussi un péplos à long rabat ceinturé sous la poitrine, vol.3817

, Dans le parcours de l'iconographie thasienne d'Hécate, il faut enfin ajouter une intaille inédite en cristal de roche, trouvée dans la fouille des abords ouest de l'agora, où la triple Hécate est représentée flanquée de ses chiens, Il faut également mentionner un exemplaire inachevé et encore inédit (inv. 3987), découvert lors d'un sondage près de la Porte du Silène en 1993 (terrain Papakyriakou, localisé dans Y. Grandjean, p.135

, Les exemplaires conservés ne permettent pas de restituer le dispositif de fixation ; les plinthes peuvent quant à elles être circulaires ou carrées. aspect trimorphe, munie de torches 59 . Le traitement brut de la base, visant à imiter l'aspect d'un rocher, s'accorderait aussi particulièrement à la personnalité de la déesse qui siège à la frontière entre ville et campagne

, GTh 70) et à la Porte maritime (GTh 4) 60 , mais sa présence se devine aussi vraisemblablement à l'Artémision (GTh 52-55), aux abords du Passage des Théores (GTh 46) 61 . Ce nouveau témoignage archéologique découvert dans la rue du rempart, 59 . En tout état de cause, la mention, sur notre inscription, de l'épiclèse Phôsphoros renvoie bien à une réalité cultuelle, celle d'une démarche votive, et non à un type iconographique, comme ce peut être parfois le cas. Voir L. Piolot, « Nom d'une Artémis ! À propos de l'Artémis, La présence apotropaïque d'Hécate auprès des portes et des routes est particulièrement forte à Thasos : en témoigne le matériel trouvé près du rempart, à la Porte du Silène, vol.18, pp.113-140, 2005.

. D'après-ch and . Picard, « Trapézophore sculpté d'un sanctuaire thasien, Mon. Piot, vol.40, 1944.

. Non-loin-de-la-porte, Hermès, s'inscrit de manière cohérente dans cet ensemble : cette Hécate « porteuse de lumière » aurait été postée dans la rue, peut-être au carrefour formé par la rue du rempart et la rue de la Porte d'Hermès, ou encore devant une porte de maison 62 , autant de lieux de passage et de franchissement sur lesquels la déesse exerce sa surveillance. La proximité de la muraille de la ville est un argument supplémentaire pour identifier cette Phôsphoros à Hécate, Natacha TRIPPÉ BCH, vol.142, 2018.

L. Enfin and . Voisinage-d'hermès, mais dont on a aussi retrouvé dans le quartier d'habitation un pilier hermaïque 65 , n'est peut-être pas fortuit : la prédilection d'Hermès pour les portes et les passages est elle aussi bien connue et l'on sait le lien qui l'unit à Hécate 66

, Bien que laconique, cette dédicace vient ainsi s'ajouter à la série déjà bien documentée des attestations thasiennes du culte d'Hécate près des portes. Mais à la différence des exemplaires déjà connus, qui n'apportent aucune information sur l'origine publique ou privée de la dédicace, l'offrande de Zègèros constitue en elle-même un exemple original de consécration faite

, Pour le culte d'Hécate et d'Artémis-Hécate près des portes, voir A. Zografou (n. 30), p.92

(. A. Le-parallèle-le-plus-Éloquent-se-rencontre-À-milet-où-le-culte-d'hécate, . Rehm, I. Milet, ;. A. Das-delphinion, and . Herda, Bien que le théonyme soit absent, l'épiclèse désigne sans nul doute Hécate dont la protection des remparts fournit la raison de la dédicace de ce personnage qui fut préposé à la construction des murailles. En Thessalie, des soldats chargés de la surveillance d'un phrourion adressent des dédicaces à Phôsphoros, Les stèles funéraires de Byzance gréco-romaine, p.156, 1060.

. Ch and . Picard, Les murailles I. Les portes sculptées à images divines, Ét. Thas. VIII, pp.134-147, 1962.

B. Holtzmann, , pp.64-66

, L'hermès fut trouvé en deux fragments (inv. 53 et 1700) (voir note 44)

, Sur le rôle d'Hermès auprès des portes, voir D. Jaillard, Configurations d'Hermès. « Une théogonie hermaïque », Kernos Suppl. 17 (2007) ; au sujet de l'association d'Hermès avec Hécate, voir notamment R. Von Rudloff, pp.154-159, 1960.

, Ce sont par ailleurs très probablement Hécate et Hermès qui sont représentés au registre supérieur du grand trapézophore (daté du iv e siècle et regravé à l'époque impériale) exposé dans les galeries du musée de Thasos (inv. 18) (Ch. Picard, « Trapézophore sculpté d'un sanctuaire thasien, pp.107-134

B. Holtzmann, De part et d'autre de Cybèle flanquée de lions, se tiennent Hécate, vêtue d'un chiton talaire recouvert par un ample manteau et portant deux torches, et Hermès nu, représenté sous des traits juvéniles et portant le pétase. Certains identifient toutefois le personnage féminin avec Korè-Perséphone, pp.72-73