A. ?iy??, Tart?b al-mad?rik, p.17

A. ?iy??, Tart?b al-mad?rik, IV, p. 21 ; al-?ahab?, Siyar a?l?m al-nubal??, p.658

. Al-?ahab?, Siyar a?l?m al-nubal??, X, p.658

, D?r al-?arb al-isl?m?, vol.II, p.215, 1991.

I. ?allik?n, Wafay?t al-a?y?n, I, p. 240 ; al-?ahab?, Ta?r?? al-isl?m, p.97

I. Y?nus and I. Ta?r??, A?b?r qu??t Mi?r, dans The Governors and Judges of Egypt, éd. Rhuvon Guest, Histoire des cadis égyptiens, p.657, 1912.

, Ab? l-?Arab alTam?m? ne mentionne pas sa fuite à ?ulw?n et laisse entendre qu'il mourut caché chez lui. Ab? l-?Arab al-Tam?m?, Kit?b al-mi?an, éd. Ya?y? Wah?b al-?ab?r?, D?r al-?arb al-isl?m?, issue.1, p.448, 1988.

, Wafay?t al-a?y?n, I, p. 240 ; al-?ahab?, Siyar a?l?m al-nubal??, X, p. 657 ; al-Suy???, ?usn al-mu???ara, I, p.308

, Ibn Far??n, al-D?b?? al-mu?ahhab f? ma?rifat a?y?n ?ulam?? alma?hab, éd. Mu?ammad al-A?mad? Ab? l-N?r, D?r al-tur??, p.300, 1972.

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. M?lik, Maktabat al-Asad ms. 3780, f. 145r, riw?yat Ya?y? b. ?Abd All?h b. Bukayr

L. Muwa??a?-de-?abd-all?h-b, Wahb, dont plusieurs extraits ont été édités, ne correspond point à une recension de celui de M?lik, mais à une oeuvre originale, p.9

J. Schacht,

J. Voir and . Schacht, On Some Manuscripts in the Libraries of Kairouan and Tunis, pp.228-258

, Voir par exemple l. 6, où le texte donne à lire wa-in ??za h??? li-M?lik, ce qui implique l'existence d'une voix commentant les paroles de M?lik

, préservé à Kairouan et portant la date de 235/849-850, élude la contribution d'Ibn al-Q?sim pour se placer sous l'autorité exclusive de M?lik, p.150

J. E. Brockopp, Muhammad's Heirs, pp.108-117

. Sur-le-?l??, D. Voir, and . Santillana, Istituzioni di diritto musulmano malichita con riguardo anche al sistema sciafiita, Istituto per l'Oriente, Rome, 1938, I, pp.267-276

L. Milliot and F. Blanc, Introduction à l'étude du droit musulman, re éd. 1953), pp.375-383, 2001.

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, La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l'Islam, Publications de la Sorbonne, Sur l'importance de ces deux ouvrages pour reconstituer les débats juridiques de l'époque omeyyade, voir M. Tillier, L'invention du cadi, pp.172-175, 2017.

, Riyad, pp.527-535, 2004.

. ?ayb?n? and . B?yn?k?lin, D?r Ibn ?azm, pp.670-672, 2001.

. Al-?ayb?n?, Al-??fi?? précise par ailleurs que seul un serment relatif aux rapports vaginaux fait entrer le mari en état de ?l??. Al-??fi??, Kit?b al-umm, VI, p. 673. 90 ?Abd al-Razz?q al-?an??n?, p.447

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , p.372

. M?lik, , vol.II, p.67

, Voir également Ibn Ab? Zayd al-Qayraw?n?, I?ti??r al-Mudawwana wa-l-Mu?tali?a, éd. A?mad b. ?Abd al-Kar?m Na??b, Markaz Na??bawayh li-l-ma?????t wa-?idmat al-tur??, vol.II, p.674

, Ibn Ab? ?ayba cite cependant plusieurs traditions de Successeurs (notamment les Médinois Sa??d b. al-Musayyib et ?Urwa b. al-Zubayr) qui auraient considéré le serment d'abstinence comme une forme de « trahison » (ma??iya) de l'épouse sans conséquence juridique, Ibn Ab? ?ayba, p.517

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , pp.511-515

A. Y?suf, I?til?f Ab? ?an?fa wa-Ibn Ab? Layl?, pp.197-205

, 97 ?Abd al-Razz?q al-?an??n?, vol.II, pp.454-460

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , p.518

. Al-?ayb?n?, , p.25

, Ibn ?Abd al-?akam, al-Mu?ta?ar al-?a??r, p. 346 ; al-?a??w? et al-?a????, Mu?ta?ar i?til?f al-?ulam??, selon Mak??l, la répudiation était révocable jusqu'à l', vol.II, pp.454-460

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , vol.II, p.474

, Une exception était néanmoins admise : le mari n'avait pas à comparaître si, au terme des quatre mois, la retraite de continence de sa femme -due au divorce qui précédait son remariage avec le même homme -n'était pas achevée. Il devait toutefois reprendre ses rapports sexuels avec elle avant la fin de la retraite de continence. C'est à cette règle qu'A?ba? fait référence aux lignes 26-37

, Mais comment un tel retour devait-il se traduire ? L'expression la plus évidente était la reprise du commerce conjugal 102 . La question se posait cependant de savoir si le retour pouvait n'être que verbal, voir tacite, sans se matérialiser par un rapport sexuel. Pour d'aucuns, comme Sa??d b. ?ubayr ou le K?fiote al-?a?b?, seul ce dernier pouvait réactiver l'union, les paroles ne suffisant pas à acter un retour, même en cas d'empêchement matériel du rapport 103 . De l'autre côté du spectre, des savants comme les K?fiotes ?Alqama b. Qays (m. 62/681) et le Ba?rien Ab? Qil?ba (m. 104/722) soutenaient que le retour correspondait à la seule volonté propre du mari, sans qu'il soit indispensable de l'exprimer d'une quelconque manière 104 . Néanmoins, la majorité des juristes -les K?fiotes Masr?q b. al-A?da? (m. 63/683), ?amm?d b. Ab? Sulaym?n, Ibr?h?m al-Na?a??, Sufy?n al-?awr?, les Ba?rien al-?asan al-Ba?r?, Qat?da et Ab? l-?a????, le Médinois al-Zuhr? -adoptaient une position intermédiaire, arguant que le retour par de simples paroles était possible, mais réservé aux cas où le mari se, Le retour de l'époux Le serment d'abstinence ne se concluait néanmoins pas toujours par un divorce. Le mari pouvait, selon les termes coraniques, « revenir » (f??a) à son épouse (fig. 1, I)

, Enfin, les juristes des temps omeyyades s'interrogeaient sur la nécessité d'expier le serment d'abstinence. Si, au terme des quatre mois, le mari choisissait de « revenir » auprès de sa femme, devait-il s'acquitter d'une expiation (kaff?ra) sous forme de jeûne, d'aumône ou d'affranchissement d'un esclave ? La réponse était généralement négative, tant chez les Ba?riens (al-?asan al-Ba?r?, Qat?da) que chez les K?fiotes

D. Santillana, I. Di-diritto-musulmano-malichita, and I. , Al-??fi?? semble cependant plus nuancé : en cas de répudiation puis de reprise de l'épouse au cours de la période des quatre mois du ?l??, il considère que l'homme a jusqu'à la fin des quatre mois (et non de la retraite de continence) pour reprendre avec son, p.269

, S'il continue de s'abstenir au-delà, une répudiation irrévocable doit être prononcée. Al-??fi??, Kit?b al-umm, VI, pp.687-695

, 103 ?Abd al-Razz?q al-?an??n?, p.463

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , pp.522-525

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , p.521

. Al-?ayb?n?, , p.30

, M?lik s'oppose. Le sujet du serment d'abstinence faisait en effet débat au sein même de Médine 109 . L'une des questions posées dès l'époque omeyyade était celle du caractère automatique de la répudiation au bout de quatre mois d'abstinence. Les traditions rapportées à ce sujet par ?Abd al-Razz?q al-?an??n? et Ibn Ab? ?ayba suggèrent une forte unanimité entre juristes. Les Médinois Ibn al-Musayyib, N?fi? (m. entre 117 et 120/735 et 738) (d'après Ibn ?Umar) et alQ?sim b. Mu?ammad (m. c. 106/724-5), les K?fiotes al-?a?b? (d'après ?Amr b. Salama, qui transmettait lui-même une opinion attribuée à ?Al?), Ibr?h?m al-Na?a?? et Sufy?n al-?awr? (d'après ??bir < al-Q?sim b. Mu?ammad), le Syrien et compagnon du Prophète Ab? l-Dard?? (m. 32/652), et le Yéménite ??w?s étaient tous d'avis que le divorce n'intervenait qu'au terme d'une comparution devant une autorité judiciaire, au cours de laquelle le mari décidait ou non de répudier sa femme 110 . Selon Ibn Ab? ?ayba, école » régionale -pour reprendre la terminologie de Joseph Schacht -, dont les savants se retrouvaient sur un grand nombre de questions juridiques et auxquels, dans notre passage

C. Pourtant, . Juristes-de-médine, and . Viii-e-siècle, affirmaient que le divorce était automatique au bout de quatre mois, sans besoin de comparution. Ibn ?ih?b alZuhr? (m. 124/742) adhérait à cette opinion et telle aurait été la pratique du gouverneur omeyyade de Médine Marw?n b. al-?akam (gouv

, (m. entre 175 et 180/791 et 796) partageait cet avis, ainsi que les savants ?anafites 113 . Le passage dans lequel A?ba? rapporte les controverses entre savants médinois est loin d'être clair en raison de l

, Toujours est-il que ce dernier s'oppose dans notre extrait à l'automaticité du divorce au bout de quatre mois. À ses yeux, il ne peut y avoir de divorce tant que le mari n'a pas prononcé la répudiation. C'est pourquoi, au bout de quatre mois, celui-ci doit comparaître (y?qaf) devant une autorité judiciaire (sul??n) qui lui donne le choix de revenir à son épouse ou de la répudier officiellement. Le chapitre du Muwa??a? consacré au serment d'abstinence débute précisément par cette règle, que M?lik fait remonter à une prescription de ?Al? b. Ab? ??lib : « Quand un homme a prêté serment de s'abstenir de sa femme, cela n'entraîne nulle répudiation, même si les quatre mois se sont écoulés, il est difficile d'estimer quel poids cette opinion avait à Médine avant M?lik

, Il s'agit, dit-il, de la « pratique de chez nous » (al-amr ?inda-n?) 114 , c'est-à-dire celle à laquelle se conforment les Médinois

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , pp.667-675

. Ibn-ab?-?ayba and V. I. Mu?annaf, , p.515

, Notons que dans la recension de Suwayd b. Sa??d, cette opinion est attribuée aux juristes médinois Ibn al-Musayyib et Ab? Bakr b. ?Abd alRa?m?n, mais n'est pas ramenée à la pratique de Marw?n b, pp.606-613

. Al-rab??-b and . ?ab?b, Pour les ?anafites, voir M?lik, al-Muwa??a?, riw?yat Mu?ammad b. al-?asan al-?ayb?n?, p.195, 2016.

. M?lik, riw?yat Ya?y? b. ?Abd All?h b. Bukayr, f

, Cette règle est évoquée explicitement dans notre papyrus (l. 21). Auparavant, M?lik (ou A?ba?, voire Ibn al-Q?sim 116 ) semble recourir à l'exemple de Marw?n b. al-?akam pour défendre son point de vue (ll. 2-3). De fait, ?Abd alRazz?q al-?an??n? rapporte une tradition dans laquelle Marw?n fait comparaître un homme six mois après qu'il a prononcé son serment d'abstinence et lui donne le choix de demeurer avec sa femme ou de la répudier 117 . Cette référence à la pratique de Marw?n b. al-?akam, qui prend le contrepied de celle qui lui est attribuée par les opposants médinois de M?lik, riw?yat Ab? jugements qui sont prononcés dans leur ville 115, p.275

, A?ba? rappelle que cette règle correspond à la doctrine prédominant en Égypte, lorsqu'il évoque les « gens du pays » (ahl al-balad) dont l'avis, hérité de « leurs grands savants » (kubar?? ?ulam??i-him), concorde avec celui de M?lik (l. 10) 119 . De fait, l'Égyptien al-Lay? b. Sa?d, représentant de l'ancienne école égyptienne, requérait une telle comparution 120 . Le m?likite égyptien Ibn ?Abd al-?akam, contemporain d'A?ba?, ouvre la section d'al-Mu?ta?ar al-?a??r dédiée au ?l?? sur le rappel de la même règle : l'autorité judiciaire (sul??n) doit faire comparaître (y?qifu) le mari abstinent quatre mois après son serment. Si l'époux refuse de « revenir », l'autorité prononce pour lui la répudiation 121 . Les ??fi??tes requéraient également une telle comparution 122 . Al-??fi?? se fait l'avocat de cette doctrine dans son Kit?b al-umm, Cette position fut reprise par les m?likites égyptiens et ifr?qiyens, qui affirment que l'époux demeure marié au-delà des quatre mois tant qu'il n'est pas présenté devant une autorité qui l'oblige à se prononcer 118

, Au début du verso de notre papyrus, dans un passage endommagé, A?ba? semble expliquer qu'au bout d'un an -si du moins la restitution que nous proposons est correcte -, il n'y a plus de sens à faire comparaître le mari (ll. 22-25). Ce passage énigmatique trouve peutêtre une explication dans la Mudawwana de Sa?n?n : selon M?lik, explique cet auteur, si un homme jure de ne pas toucher sa femme pendant une année, La question ne se limitait pas à déterminer si l'autorité devait ou non intervenir pour clarifier la situation maritale

, On notera que la recension d'al-?ayb?n? ne s'ouvre pas sur cette règle, mais sur l'évocation de la doctrine opposée également défendue à Médine. M?lik, al-Muwa??a?, riw?yat Mu?ammad b. al?asan al-?ayb?n?, p.97

, Selon que l'on retient l'une ou l'autre des identifications hypothétiques du manuscrit. Voir supra

, Voir également Ibn Ab? ?ayba, Mu?annaf, VI, p. 515, où une opinion similaire est également attribuée à Marw?n, p.459

, Sur l'existence d'une école juridique égyptienne à l'époque préclassique, voir J. E. Brockopp, « The Formation of Islamic Law. The Egyptian School (750-900), Annales Islamologiques, vol.45, pp.129-136, 2011.

M. Tillier and . Les, premiers" cadis de Fus??? et les dynamiques régionales de l'innovation judiciaire (750-833), Local Tradition and Imperial Law in Umayyad Fus???: The Evolution of the Early Egyptian Legal School, vol.45, pp.214-222, 2011.

. Al-?a??w?, Mu?ta?ar i?til?f al-?ulam??, vol.II, p.474

, Voir également D. Santillana, Istituzioni di diritto musulmano malichita, I, p.268

. Al-??fi??, Kit?b al-umm, VI, p. 667 ; al-?a??w? et al-?a????, Mu?ta?ar i?til?f al-?ulam??, vol.II, p.474

V. I. Al-??fi??, 680, 681, 684. avant que son épouse ne réclame sa comparution, le mari ne peut plus être considéré en état de ?l?? et l'épouse ne peut plus obtenir la répudiation par voie judiciaire 124 . Al-??fi?? défendait une position similaire. La comparution du mari, rappelle-t-il

C. Dans-le, où elle ne saisirait pas la justice au bout de quatre mois, le mari sort du ?l?? et ne peut plus être enjoint à faire un choix 125 . Néanmoins cette question ne

, 174/790) s'appuyait sur une tradition remontant à ???i?a pour faire valoir que même neuf ans après le serment d'abstinence, l'autorité judiciaire (sul??n) pouvait encore convoquer le mari pour lui imposer de choisir entre reprendre la vie maritale ou répudier sa femme 128 . À l'époque d'A?ba?, son rival ?Abd All?h b. ?Abd al-?akam continuait de défendre cette position. La recension d'al-Mu?ta?ar al-?a??r qui nous est parvenue précise ainsi : « ?Abd All?h dit : 'La répudiation n'incombe pas à celui qui a prêté serment d'abstinence jusqu'à ce que l'autorité judiciaire (sul??n) le fasse comparaître, même après un an (fa-in [sic] marrat la-hu sana).' 129 » Bien que l'argumentation d'A?ba? nous soit parvenue de manière incomplète en raison de l'état du papyrus, il est possible, si la reconstitution que nous proposons est juste, qu'il défende la position de M?lik contre l'opinion d'autres m?likites égyptiens contemporains, notamment Ibn ?Abd al-?akam. Notre papyrus témoigne ainsi de la constitution progressive d'une école m?likite au gré de débats opposant les adeptes des différents courants qu'elle en vint à réunir. Aux yeux d'A?ba?, M?lik avait en partie rompu avec ceux qu'il qualifie de ahl al-Mad?na, les anciens juristes de Médine, l'un des sept juristes de Médine 126 , selon laquelle la comparution pouvait avoir lieu au bout d'un an 127 . En Égypte, ?Abd All?h b. Lah??a (m

, A?ba? semble s'être opposé à la doctrine défendue par d'autres éminents m?likites de Fus???. CONCLUSION D'autres fragments de fiqh égyptien sommeillent sans doute encore dans diverses collections papyrologiques, attendant d'être identifiés. Celui dont nous proposons l'édition est exceptionnel, car il peut être rapproché d'une page de titre qui permet d'en identifier l'auteur, A?ba? b. al-Fara?, un savant m?likite de la seconde génération dont la pensée n'était jusqu'ici connue qu'à travers des citations éparses dans des oeuvres plus tardives, Maribel Fierro à partir d'autres sources, les disciples égyptiens de M?lik n'étaient pourtant pas unis 130 et sur certains points de droit

, Marriage, p.122

. Al-??fi??, Kit?b al-umm, VI, p.680

M. Fierro and . Proto-malikis, The Islamic School of Law. Evolution, Devolution, and Progress, Malikis, and Reformed Malikis in al-Andalus, p.66, 2005.