Umbra lui Dobre la Leşnic. Despre un comanditar fictiv, despre picturi inspirate de apocrife şi nu în ultimul rând despre primele atestări endogene ale limbii române - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Apulum Année : 2015

Umbra lui Dobre la Leşnic. Despre un comanditar fictiv, despre picturi inspirate de apocrife şi nu în ultimul rând despre primele atestări endogene ale limbii române

Résumé

Après avoir présenté les différentes interprétations du décor peint d’une petite église datée aux environs de 1400, à Leșnic, en Transylvanie, l’Auteur juge les exagérations des interprétations sociopolitiques, en accentuant l’intérêt particulier de ces peintures pour l’histoire culturelle des Roumains en Transylvanie. Tout d’abord, pour être en mesure de poursuivre son raisonnement, l’Auteur analyse les documents médiévaux mentionnant le village de Leșnic et prouve que le commanditaire des peintures n’était pas nécessairement Dobre, un knèze local. À partir de cette découverte, l’article se concentre sur l’interprétation de deux scènes peintes sur le registre inferieur de la paroi Sud, où ce prétendu donateur aurait été représenté selon les anciennes interprétations. La première scène dépeint deux personnages : l’un portant sur son épaule un homme tué par une flèche, l’autre un bovin. La scène suivante, celle d’au-dessous, présente un personnage aux cheveux roux, imberbe et les bras ouverts, tenant une hache et une autre arme, partiellement effacée, dont on observe possiblement la garde et le pommeau. L’Auteur compare la première scène avec trois autres peintures similaires et contemporaines (deux en Slovaquie ; une dernière à Mugeni, en Transylvanie). Les personnages portant des morts sur leurs épaules seraient des tueurs, mais la conclusion qui s’impose est que la scène de Leșnic semblerait une tardive évolution margi-nale du thème. Les variations pourraient être dues au passage d’un motif initialement catholique vers un milieu orthodoxe. Pour arriver à expliquer les particularités de la scène de Leșnic (la présence d’une flèche et d’un bovin), l’Auteur examine les textes sacrés, en proposant l’identi-fication du premier porteur avec Lamech, le premier pénitent de l’Ancien Testament. Dans la scène, il porterait le corps inanimé de son aïeul Caïn. Le contexte iconographique renforce le sens de sa pénitence et Lamech renvoie par conséquent au poème-plainte qu’il prononce devant ses femmes (Gn. 4:18-24). Quant à la flèche, arme du crime, il s’agirait là d’un renvoi à la tradition des textes didactiques et apocryphes qui développent l’histoire de Lamech. L’Auteur part ainsi à la recherche du message général et étudie la figure de Lamech dans la tradition des Palaia, dans le Grand Canon pénitentiel de Saint André le Crétois et dans les homélies de Saint Jean Chry-sostome. Les interprétations proposées par ces sources exégétiques permettent d’envisager que le deuxième personnage de la scène peinte à Leșnic, celui portant sur ses épaules un bovin, ne serait autre que le Fils prodigue. La paire Lamech-Fils prodigue exprimerait donc la quintessence de l’idée de pénitence, une image qui trouverait sa place à la droite du trône de l’Étimasie, dans le voisinage du Sein d’Abraham et de la Résurrection des morts. Pour ce qui est de la deuxième scène peinte à Leșnic, le guerrier aux cheveux roux, l’Auteur convient que son message devrait compléter la scène précédente et l’identifie avec l’Ange de la Mort. D’autres Morts armées sont peintes dans les églises roumaines, quoique datant de l’époque moderne. Il s’agit d’une série iconographique répandue dans les Carpates, dont le premier témoin est une icône de Mshanets (Ukraine), datée du XVe siècle. Malgré le fait que les peintures de Leșnic soient précoces, d’autres preuves sont avancées en faveur de cette interprétation. Parmi les plus importantes, se détache une série de textes roumains des XVIe-XVIIe siècles. Ces derniers incluent des descriptions fidèles de la Mort armée. À cela s’ajoute l’inscription fragmentaire ..ОР.. qui accompagne le personnage. Quoique les scènes peintes à Leșnic ne comportent que des inscriptions en slavon, l’Auteur propose de reconnaître le mot roumain morte ([М]ОР[ТЕ]). L’argument principal est la présence d’un vocatif roumain dans l’une des inscriptions transcrites sur la paroi Nord de la même église. L’Auteur suit à ce propos une hypothèse plus ancienne, qui avait déjà souligné les rapports d’autres scènes peintes à Leșnic avec les premiers textes de la littérature roumaine. La fin de la démonstration s’interroge sur les sources d’inspiration des scènes peintes (des textes sans doute slavons, traduits en roumain quelques siècles plus tard) et considère que l’église de Leșnic et les textes des XVIe-XVIIe siècles découleraient d’une tradition locale, d’inspiration sud-slave, dont le mûrissement a probablement duré plusieurs siècles. Si les hypothèses de travail des roumainistes, qui envisagent une éclosion monastique de cette tradition vernaculaire, sont exactes, il ne sera pas impossible de chercher ses débuts dans les monastères roumains des XIVe-XVe siècles. Le village de Leșnic se trouve au milieu d’un réseau formé par ces monastères. Quant aux premiers textes roumains, ils présentent des traits dialectaux évoquant la même aire géographique.
Noi citim luptele voastre, cum privim vechea armură Ce un uriaș odată în războaie a purtat; Greutatea ei ne-apasă, trece slaba-ne măsură, Ne-ndoim dac-așa oameni întru adevăr au stat. (Grigore Alexandrescu, Umbra lui Mircea. La Cozia, 1842) Prima parte a titlului şi cele patru versuri reprezintă o răstălmăcire glumeaţă a cărei menire este să atragă atenţia asupra interpretărilor romantice cu care arti-colul de față are de-a face. Exemplul este ideal. Exagerările au făcut carieră în studiile care au tratat ctitorii și unele dintre scenele pictate în această bisericuţă puțin cunoscută, situată în locul în care Ţara Pădurenilor întâlneşte Valea Mure-şului (fig. 2a). Numai că articolul nu va începe cu ea. Vom începe din Italia Renaşterii, cu o snoavă de la sfârşitul secolului al XV-lea, care merită a fi po-vestită fie şi numai pentru a pune semne de întrebare cu privire la metodele zilelor noastre. În aprilie 1485 "este ceasul nălucirii, un mormânt se dezvelește". Atunci a fost deschis monumentul funerar al unei tinere romane. Mumificată, se afla în-tr-un sarcofag sigilat de pe Via Appia, iar descoperirea ei a făcut vâlvă. Descope-ritorii fuseseră impresionaţi până peste poate de frumuseţea fetei, o confirmare a idealurilor către care aspirau. La acea dată, toţi autorii care amintesc păţania căzuseră de acord că moarta era nici mai mult şi nici mai puţin decât Tulliola, fiica lui Cicero. Credeau că trebuia să fi fost de rang înalt pentru a fi îngropată în acest fel, dar mai ales ştiau că familia lui Cicero deţinuse moşii prin împre-jurimi 1. Astăzi bănuim că tânăra nu era din neamul lui Cicero, ci o ilustră * Se cuvine să mulţumim celor fără de al căror sprijin această cercetare nu ar fi putut fi dusă la bun sfârşit: Anei Dumitran, pentru o sumedenie de materiale legate de perioada modernă; Cristinei Bogdan, pentru copleşitoarele informaţii cu privire la imaginea Morţii în literatura română veche şi arta aceleiaşi epoci; lui Dragoş Năstăsoiu, pentru spiritul critic cu care ne trece ideile prin ciur şi
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Citer

Vladimir Agrigoroaei. Umbra lui Dobre la Leşnic. Despre un comanditar fictiv, despre picturi inspirate de apocrife şi nu în ultimul rând despre primele atestări endogene ale limbii române. Apulum, 2015, Historia & Patrimonium, 52, pp.157-222. ⟨halshs-02271970⟩
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