, » ou « nient deboneyre », 58 « feeil » par « leal », 59 « suef » par « deboner ». 60 Dans son idiolecte, ces mots étaient interchangeables. C'est pourquoi il a graduellement oublié ce qu'il s'était proposé de faire et a fini par remplacer A par B, B par C, C par A, B par A etc. 61 C'est aussi la raison pour laquelle il renonce au fur et à mesure à une grande partie de ces changements. C'était un jeu. Il savait qu'il voulait remplacer des mots, mots étaient des concepts flous qui pouvaient se ranger dans deux groupes, négatifs et positifs. C'est pourquoi il a remplacé parfois 'félon' par « non

, Ses choix peuvent être aussi illogiques. Ils vont dans toutes les directions possibles. Prenons comme exemple la modification « suffranz » (Oxf.) > « pacient

, Certains changements arbitraires témoignent du fait qu'il préférait une langue plus élaborée, « felun » (Oxf.) > « felon » (Lud., Ps. 16 / f. 11v), / f. 9v). Deux psaumes plus tard, il fait le remplacement inverse : « patience des povres » (Oxf.) > « suffrance des povre » (Lud., Ps. 9 / f. 10r)

, Voir à ce propos : « felun » (Oxf.) par « non

, « encrepas les genz, e perit li fel » (Oxf.) > « blamas les genz et perist li nondeboneire » (Lud., Ps. 9 / f. 9v)

«. Li-sire-enquert-le-iuste-e-le-felun, « li Sires demande le dreiturel e le nondeboneire » (Lud., Ps. 10 / f. 10v). Pareillement, « li fel

, On notera aussi l'emploi des constructions similaires pour des cas où il n'en avait pas du tout besoin : « e posat nette la meie veie » (Oxf.) > « et mist nient teche ma voie

«. Nette, « nient tecche » (Lud., Ps. 18 / f. 13r)

, e serai mundez » (Oxf.) > « dont nent teche serroi

, Ps. 18 / f. 13r)

, Voir à ce propos : « suefs » (Oxf.) > « deboners

, 24 / f. 14v) ; mais, immédiatement après, « as suefs » > « deboners, « les suefs » > « les peisibles

. «-oient-li-suef-»->-«-oient-le-deboners, 33 / f. 17v) ; rapidement après, « kar suefs est li Sire » > « car suefs est li sires » (Ps. 33 / f. 17v) ; et de nouveau changé : « suef » > « deboners » (Ps. 36 / f. 18v). Néanmoins, « suatume » (qui traduit « mansuetudo ») > « peisiblete » (Ps. 44 / f. 21v). Enfin, « impietez

. Voir-aussi-le-cas-de-«-merci-»-et-de-«-misericorde, Ps. 20 / f. 13v), bien qu'auparavant il utilisait 'miséricorde' ; cf. « en la tue misericorde » (Oxf.) > « en ta misericorde » (Lud., Ps. 30 / f. 16r). Cf. « misericorde » (Oxf.) > « merci » (Lud., Ps. 23 / f. 14v ; Ps. 24 / f. 14v ; Ps. 25 / f. 15r). Cependant, « averas merci de mun pechet

, et « li iustes at merci » (Oxf.) > « li justes avera pite » (Lud., Ps. 36 / f. 19r)

, Voir : « miel e ree » (Oxf.) > « miel e bresche » (Lud., Ps. 18 / f. 13r -lat. mel et favum). Le mot « ree » est cependant attesté dans les textes anglo-normands tardifs

, Voir à ce propos : « en repostailes » (Oxf.) > « en muscettes » (Lud., Ps. 16 / f. 11v) ; mais « e posat tenebres sa repostaile » (Oxf.) > « e mist tenebres sa repostaile

L. «-en and . Repostaile, « en la repostaile » (Lud., Ps. 26 / f. 15r)

, Ps. 27 / f. 15v -lat. extollo manus meas) ; mais aussi « descuverrat le espeisseces » (Oxf.) > « relevera les espessecez » (Lud., Ps. 28 / f. 16r -lat. revelabit condensa). Plus tard, quand il a oublié ce qu'il avait fait auparavant, il a remplacé « esleve, La meilleure illustration de son style se trouve dans ses remaniements des versets 7 et 9 du Ps. 23 : « eslevez vos portes, princes, e seiez eslevees, portes parmanables... eslevez vos portes, princes, e seiez eslevees, portes parmanables... » (Oxf.) > « relevez vos portes vus princes e relevez portes parmaiables... elevez vos portes vus princes et soies eslevez portes parmainables... » (Lud., Ps. 23 / f. 14v -lat. adtollite portas principes vestras et elevamini portae aeternales... adtollite portas principes vestras et elevamini portae aeternales...). Cf. « ie eslef mes mains » (Oxf.) > « ieo releve meins

, autres cas, le remanieur corrige le texte source de la traduction française d'Oxford et préfère une autre acception du mot latin du Gallican : « cant » (Oxf. -lat. iubilus) > « ioie » (Lud.). 72 Il remplace aussi le verbe « (es)neer » (< lat. nitidare) par un cultismo qui reproduit le mot latin d'origine (mundare > « munder »). 73 Ce choix va à l'encontre de son élimination des cultismi de l'ancienne traduction, mais ce n'est pas un choix singulier. Le remanieur se sert d'autres cultismi (« abusioun, Plusieurs preuves sont ambiguës, 70 mais il existe des cas évidents. 71 Le remplacement du verbe 'poser' par 'mettre' a été peut-être fait en raison de l'usage du verbe latin « mittere

, Ps. 47 / f. 22r -pour latera aquilonis, probablement traduit directement du latin). Parfois il corrige l'ancienne traduction : « cantot tricheries, Pour ce qui est des preuves ambiguës, voir à titre d'exemple : « les lez d'aquilon » (Oxf.) > « les costes de aquilon

P. À-ce, où il était question d'interpréter le verbe latin delinquent. Dans le premier cas, « peccherunt » (Oxf.) > « trespacerunt » (Lud., Ps. 33 / f. 17v) ; mais immédiatement après « ne pecherunt » (Oxf.) > « ne deguerpira » (Lud., Ps. 33 / f. 17v). Le deuxième choix de traduction de notre remanieur semble avoir été dicté par le contexte de l, il est essentiel de noter sa manière de traiter les deux derniers versets du Ps, vol.33

, Il choisit de le traduire différemment, car le mot latin « iubilus »veut dire 'chant de jubilation', 'joie'. Cette interprétation est d'autant plus évidente quand on note ce qui se passe quelques lignes plus bas, où il remplace « de tute terre, En contexte : « munta Deus en cant » > « monta deuz en joie ») (Lud., Ps. 46 / f. 22r)

, De la même manière, « esneie mei » (Oxf.) > « mondez moi

, Pour percipere : « receif la meie ureisun » (Oxf.) > « percevez ma oreison » (Lud., Ps. 16 / f. 11v -lat. percipe). Pour peregrinus : « estrange sicume tuit li mien perre » (Oxf.) > « pelerun sicome tuz mes pieres » (Lud., Ps. 38 / f. 20r -lat. peregrinus sicut omnes patres mei). Pour portio : « partie » (Oxf.) > « porcion, « fiz aliens

C. Dans-certains, Il se servait du latin pour les passages trop opaques. 76 Tel est le cas de son usage du mot latin « amplius », qu'il introduit dans son remaniement, sans le traduire, pour remplacer l'ancien cultismo « ampleis ». 77 La preuve ultime est l'emploi d'un verbe latin là où l'ancienne traduction d'Oxford utilisait un verbe qu'il ne comprenait plus : « par fu mei esmeras » (Oxf.) > « par fu me examinasti » (Lud., Ps. 16 : 3 / f. 11v). Dans ce dernier exemple

, Erreurs, déla(i)ssements, anglicismes et

, Il existe aussi nombre d'indices qu'il n'a pas regardé le texte latin. La plupart sont des erreurs évidentes de copie à partir d'une source française. 78 Lorsqu'il transcrit « dolurs cume de enfantant » (Oxf.) en tant que « dolor cum defantant

, il est flagrant que le copiste n'a pas regardé le texte latin (« dolores ut parturientis, Une autre preuve se trouve dans le même verset : « les nes de Tharse

. &gt;-«-les-nefs-de-tarse-»-(lud, Ps. 47 / f. 22r), et ainsi de suite. 79 Les erreurs se 75 Voir : « tresturnant le mien enemi ariere » (Oxf.) > « ne convertisant mun enimi arere » (Lud., Ps. 9 / f. 9v -lat

«. Seient and . Li-pecchëur-en-enfern, Pour les autres cas, voir : « quant desturnerat » (Oxf.) > « cum tresturnera » (Lud., Ps. 13 / f. 11r -lat. averterit) ; et plus loin encore : « desturne de mal » (Oxf.) > « declinez de mal » Lud

, Voir à ce propos un exemple où il reprend le mot latin tel quel, mais il l'écrit en français par la suite : « les cedres Libani, le veðel Libani... » (Oxf.) > « les cedres de libani... le vel de libain » (Lud., Ps. 28 / f. 15v)

, Voir à ce propos : « ampleis leve mei » (Oxf.) > « amplius lavez moi » (Lud., Ps. 50 / f. 23r -pour le latin amplius lava me)

, « argent par fu esmeret, pruvet a la terre, espurget a set duble » (Oxf.) > « argent par feu esprove a la tere est multiplie » (Lud., Ps. 11 / f. 10v) ; ou bien « chi fait icestes choses ne serat mout en parmanabletet » (Oxf.) > « ki fet ceo

, Pour d'autres exemples, voir : « la tue dulceur » (Oxf.) > « de ta devocion » (Lud., Ps. 30 / f. 16v -lat

, « sicum les foilles des herbes » (Oxf.) > « sicome feoile de arbre

, « kar il entendirent les ovres del Segnur » (Oxf.) > « car il vendirent les eovres du seignur

, >« ieovenes sui » (Lud., Ps. 36 / f. 19r)

, « la fosse de miserie » (Oxf.) > « la fosse de chertistee

, « sur mumbre

, « chi se fident » (Oxf.) > « qe se feint » (Lud., Ps. 48 / f. 22v)

, « barainetet de m'aneme » (Oxf.) > « la harainguete de m'alme

, « nient avanz en sa buche multiplient lorsqu'il avance dans sa traduction. Il ne regarde que rarement le texte latin, p.80

, Certaines lectiones faciliores peuvent être séparatives. 81 Quelques-unes permettront peut-être l'identification de la source, puisqu'elles témoignent d'une série d'erreurs de lecture ponctuelles, que le copiste ne fait qu'une seule fois 82 ou des tentatives repernemenz » (Oxf.) > « nemie eaunt en sa bouche repreignemenz

, « kar em parduns repostrent a mei le peril de ur laz » (Oxf.) > « car en parlur eindegre muscerunt a moi le peril de lur las » (Lud., Ps. 34 / f. 18r -il a mis un adverbe de plus pour sauver sa mauvaise lecture)

, « chi s'esleecent a mes mals » (Oxf.) > « qui s'enleescerent en mes mains

, « e la meie substance ensement cume nient devant tei » (Oxf.) > « et ma suffrance sicome nient devant touz » (Lud., Ps. 38 / f. 19v). Plus loin, il met : « la meie substance » (Oxf.) > « ma sustenance

, Il ne comprend pas toujours qu'il s'agit du mot 'portes' : « essalces mei des portes

. &gt;-«-enhauciez-moi-de-portes-»-(lud, Il s'agit d'une copie directe du texte français, d'où l'erreur de copie. Même problème plus loin, lorsqu'il remplace « ire » par « cire » : « Muntat li fums en la sue ire, e fus de sa face arst » (Oxf.) > « Monta fume en cire, Ps. 9 / f. 10r) ; mais par la suite il met « es portes de la fille Syon » (Oxf.) > « en postes de la file Syon » (Lud., Ps. 9 / f. 10r)

, Le changement « les filles de Tyre » (Oxf.) > « les filles de Sur » (Lud., Ps. 44 / f. 21v) est attendu. Il pouvait effectivement venir de la tradition manuscrite. Certains mots absents pouvaient être également absents de la source. Voir à ce propos : « les biens nostre segnur, Dans certains cas, ses erreurs peuvent nous aider à identifier la source

, « d'els a els meismes » (Oxf.) > « de euz a euz

«. De-la-terre-de-jordain, ;. De-la, and J. , On observe parfois la trace des erreurs séparatives qui se trouvent cette fois-ci à l'origine d'une interprétation et / ou d'un remplacement. Voir à ce propos : « indignatiun » (Oxf.) > « dedeing » (Lud., Ps. 29 / f. 16r ; en contexte : « kar ire est en l'indignatiun de lui » > « car ire en dedeing de li »). Cf. « e en laz chede en icest meisme, Ps. 41 / f. 20v)

, « e de l'ewe del tuen delit les abeverras » (Oxf.) > « et du roncel de ton lit les abueveras

, Ps. 9 / f. 10r -dans l'acception de 'juif' ?). Un dernier exemple est celui de « glaive forstraistrent li pecheur » (Oxf.) > « la vie forfistrent le pecheor » (Lud., Ps. 36 / f. 18v), bien que plus loin il copie tranquillement le même mot : « li glaives de els, « la glaive deeus, p.36

, / f. 18v). Cf. « li miens glaives » (Oxf.) > « ma glave » (Lud., Ps. 43 / f. 21r). Cf. « ceint de tun glaive

. &gt;-«-ne-perdez-oue-le-felons-»-(lud, Il ne comprend pas qu'il s'agit de l'« orbis terrarum ». Il s'imagine probablement que la construction parle du 'siècle' et il fait par ailleurs la même confusion, lorsqu'il rencontre le mot 'cercle' hors de cette expression : « seient esmout tuit li enhabitant le cercle » (Oxf.) > « seient comuz touz enhabitauns en siecle » (Lud., Ps. 32 / f. 17r). 89 Mais lorsqu'il a compris, pour une fois, qu'il s'agissait du mot 'cercle' -« e es fins del cercle de la terre » (Oxf.) > « et en fins du rundesce de tere » (Lud., Ps. 18 / f. 13r) -, il n'a plus répété l'erreur. La dernière fois qu'il mentionne cette expression, il l'écrit de manière correcte : « li cercles des également des sauts surprenants, ne sis pas ot le cunseil de vanitet » (Oxf.) > « de cel pas oue cunsail de vanite » (Lud., Ps. 25 / f. 15r). Cependant, quelques lignes plus tard, lorsqu'il doit copier une formule similaire, il ne se trompe pas : « ne perdes ot les feluns

, Voir à ce propos : « Deus chi ceinst mei de vertut » (Oxf.) > « Deus qe seintist moi de vertu » (Lud., Ps. 17 / f. 12v) ; et plus loin : « purceinsis mei » (Oxf.) > « purseintistes moi » (Lud., Ps. 17 / f. 12v). Plus loin, il montre que le problème du c / s n'est pas limité à l'initiale. Il s'agit de l'adjectif « gras » : « le tun sacrifice seit fait cras » (Oxf.) > « et tun sacrifise seit grace » (Lud., Ps. 19 / f. 13r). Il l'emploie ensuite de la même manière : « cras tor, Le s à la place du c et la chute du r proconsonnantique peuvent être également des phénomènes phonétiques anglo-normands

, « tute les graces de tere » (Lud., Ps. 21 / f. 14r). Pour d'autres cas c / s, voir : « asseccat » (Oxf.) > « acechi

, « sur les sentes de iustise » (Oxf.) > « sur les centes de dreiture

, « tutes ses tribulatiuns » (Oxf.) > « totes ces tribulacions » (Lud., Ps. 24 / f. 15r)

, celui de sa manière de lire, comprendre et transcrire le mot 'cerf'. Il l'écrit 'serf', car il fait des confusions, bien que pour une fois il fasse la différence et qu'il l'écrive avec un c. Voir à ce propos : « chi parfist mes piez cume de cers » (Oxf.) > « ki parfist me pees come de serfs » (Lud., Ps. 17 / f. 12v). Cf. le mot 'serf' même : « kar li tuen sers » (Oxf.) > « car ton serf, L'affaiblissement du r avant une consonne ne caractérise pourtant pas son idiolecte et l'explication de sa persévérance dans ses propres fautes peut être trouvée dans un autre cas

, Et les'cerfs'sont écrits correctement plus loin : « aprestaunz les cerfs » (Oxf.) > « aprestant les cers » (Lud., Ps. 28 / f. 16r. Néanmoins, encore plus loin : « li cers » (Oxf.) > « li serf » (Lud., Ps. 41 / f. 20v). C'est qu'il n'attendait pas un animal de la forêt dans le texte des psaumes. De la même manière

, Et pourtant il n'est jamais revenu en arrière, pour corriger les anciens (et mauvais) choix de traduction. Il a poursuivi tranquillement son remaniement. Certaines fautes témoignent peut-être de sa maîtrise inégale du vocabulaire français, « les cercles des teres

, 90 d'autres formes, en revanche, semblent être le produit d'une confusion entre le singulier et le pluriel de la deuxième personne -« visitas » (Oxf.) > « visitastes » (Lud., Ps. 16 / f. 11v) -, à moins qu'il ne s'agisse d'un passage au prétérite : « tu establis en espacius liu » (Oxf.) > « tu establistes en grant leu » (Lud., Ps. 30 / f. 16r); ou bien « desturnas ta face de mei » > « desturnastes ta face de moy » (Lud., Ps. 29 / f. 16r ; Ps. 29 / f. 16r). 91 Ce sont des traits banaux du dialecte anglo-normand, mais ils témoignent aussi du fait que notre copiste était sans doute anglais. La preuve ultime qu'il s'agit d'un Anglais est le remplacement du mot 'mâchoires' par 'jaws'. 92 Et le problème des temps verbaux est récurrent, > « il sunt obliges et cheirent » (Lud., Ps. 19 / f. 13v). Ensuite, si les formes comme « oistes » semblent être correctes, car ambiguës (elles peuvent traduire à la fois « auditis, p.93

, Ces choix sont ponctuels, ils peuvent être interprétés de manières diverses, mais d'autres faits linguistiques ne s'expliquent pas ainsi. Sa tendance de mettre au futur des verbes qui sont au présent dans la traduction d'Oxford peut constituer l'un de ces exemples

, Voir à ce propos un manuel anglo-normand de grammaire latine édité par Hunt, vol.1, p.109, 1991.

, D'autres exemples existent aussi, que j'évite de traiter, car également ambigües : « purquei me deguerpis » (Oxf.) > « purqoi me deguerpistis

, « apareilas » (Oxf.) > « aparilastes » (Lud., Ps. 22 / f. 14r)

. Mei,

, Oxf.) > « convertistes » (Lud., Ps. 29 / f. 16r)

, « dessiras mun sac e me avirunas de leece » (Oxf.) > « detrenchaustes mun sanc et environastes moi de leesce » (Lud., Ps. 29 / f. 16r)

M. «-nurriras, « noristes moi » (Lud., Ps. 30 / f. 16r)

M. «-raachatas, Sire » (Oxf.) > « rechatastes moi sire » (Lud., Ps. 30 / f. 16r)

, « debotas els » (Oxf.) > « debotaustes euz » (Lud., Ps. 43 / f. 21r)

, « plous » (Oxf.) > « plustes » (Lud., Ps. 43 / f. 21r)

, « confundies » (Oxf.) > « confundistes » (Lud., Ps. 43 / f. 21r)

, Voir à ce propos : « lur maixeles cunstrain » (Oxf.) > « les ieowes de euz custreinez

, Voir : « kar de mes bien nen as besuin » (Oxf.) > « car de mes biens n'avez bosoine

. «-oi and . Sire, » (Lud., Ps. 26 / f. 15r)

M. «-delivre, « deliverez moi » (Lud., Ps. 30 / f. 16v)

, Voir à ce propos : « oblies tu mei, « oblieras moi

, Ce maître, « a prolific scribe from Ludlow, whose work is known solely from that manuscript » aurait transcrit sa copie du Psautier d'Oxford quand le Harley Scribe serait encore un jeune homme, entre 1314-1315 peut-être. Néanmoins, j'ai du mal à m'imaginer que cette copie de l'ancienne traduction était, comme en suppose Susanna Fein (ibid., 2-3), « a book of instructive texts formed by a master teacher-scribe for the purpose of passing them to a student-scribe assistant », et encore « for devotional and instructional purposes ». Je n'ai aucun critère de datation et je ne peux pas mettre en doute cette datation haute, mais je peux douter du caractère « prolifique » d'un scribe qui n'est connu que pour avoir copié des textes dans un seul manuscrit. Je peux douter aussi de l'intention pédagogique de cette collection. Le remaniement du Psautier témoigne plutôt d'une volonté de changer le texte. L'on peut ainsi lui reconnaître le mérite d'avoir voulu créer une méthode nouvelle, jusqu'à un certain point comparable aux diorqwv sei" et metafrav sei" byzantines, mais il faudra avouer qu'il n'a certainement pas su la suivre jusqu'au bout. Pour notre remanieur, c'était un divertissement. Il s'amusait à jouer avec l'ancienne langue, le deuxième exemple, il se peut qu'il s'agisse uniquement d'une graphie différente. Parfois, il verbaux, et encore pour des raisons inexplicables. 95 Il change parfois la personne des pronoms. 96 Et il confond parfois le latin et le français : « e el saint num de lui esperums... secume nus esperames en tei, 2016.

, voir : « sun arc tendit » (Oxf.) > « sun arc ad atendu » (Lud., Ps. 7 / f. 9v)

, « il avera veu

«. Esteit,

. &gt;-«-fust-»-(lud, Aussi bien que l'inverse : « at fait merveiluses » (Oxf.) > « fist mervilous

, Voir par exemple : « Sire, chi est semblanz a tei » (Oxf.) > « sire qe est semblables a moi

, « les almes de tes enimis

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